Incidence de la mesure sur la définition du produit
Erreurs de forme, de position, d’orientation, de battement. Partie 3

La connaissance de la norme ne suffit pas à assurer une écriture des exigences telle que le produit final, réalisé et mesuré, puisse être considéré conforme sans ambiguïté. Il faut anticiper l’opération de contrôle au moment de l’écriture de l’exigence.

En voici deux exemples concrets.

• Exemple 1 : coaxialité de deux portées d’arbre (figure 10)

  Cette écriture conforme aux exigences de la norme et qui traduit l’idée du concepteur (par exemple ici la correspondance des axes de deux portées de roulements) peut s’avérer non adaptée. En effet dans ce cas il y a de grandes chances que les pièces mesurées soient toutes non conformes au plan, alors qu’elles peuvent être aptes à assurer leur fonction mécanique.

  • Interprétation de l’exigence (figure 10b)

    • Élément tolérancé : axe réel de la surface réputée cylindrique de diamètre D₂.

    • Élément servant à la détermination de la référence spécifiée : surface réputée cylindrique de diamètre D₁.

    • Association : A : droite ; axe du plus petit cylindre circonscrit à la surface de diamètre D₁.

    • Zone de tolérance : un cylindre de diamètre 0,1 mm dont l’axe est la référence spécifiée.

    • Condition : l’élément tolérancé doit se trouver dans toute son étendue à l’intérieur de la zone de tolérance.

    Compte tenu de l’incertitude de mesure liée au processus de contrôle (notamment à l’obtention de l’axe pris en référence) et de la distance entre les deux portées, l’exigence de coaxialité ne sera jamais respectée alors que fonctionnellement la pièce peut être conforme.

    • Proposition d’écriture de spécification : voir figure 10c

    • Dans ce cas, l’interprétation est la suivante (figure 10d) :

    • Éléments...