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EnglishRÉSUMÉ
Cet article s’intéresse à la réflexion de la lumière par une surface métallique lisse ou rugueuse et à la simulation de son apparence visuelle. Les données fondamentales gouvernant le comportement optique des métaux et milieux conducteurs sont rappelées et de nombreuses valeurs des indices de réfraction complexes des éléments métalliques sont données en annexe. Les propriétés optiques de quelques alliages et minéraux à éclat métallique sont également présentées. Les rudiments théoriques exposés sont appliqués à la simulation de l'apparence visuelle d'alliages binaires ; l'exemple abordé concerne les bronzes (alliages de cuivre et d'étain) mais aussi l'électrum. Les méthodes classiques pour obtenir ces données fondamentales que sont les indices de réfraction complexes sont brièvement décrites.
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Patrick CALLET : Chercheur associé - CAOR-Centre de Robotique de Mines-Paris Tech - PSL Research University - Président du Centre Français de la Couleur - Laboratoire MICS, Centrale Supélec, Université Paris-Saclay - École Centrale Paris Châtenay-Malabry, France
INTRODUCTION
Nous nous intéressons ici à la réflexion de la lumière par une surface métallique lisse ou rugueuse et à la simulation de son apparence visuelle. Les données fondamentales gouvernant le comportement optique des métaux et milieux conducteurs sont rappelées et de nombreuses valeurs des indices de réfraction complexes des éléments métalliques sont données en annexe. Les propriétés optiques de quelques alliages et minéraux à éclat métallique sont également présentées. Ces données, plus que rares dans la littérature scientifique, ont permis de calculer l’apparence visuelle de quelques éléments métalliques et semi-métaux dans un grand état de pureté. Les rudiments théoriques présentés sont appliqués à la simulation de l’apparence visuelle d’alliages binaires ; l’exemple abordé concerne les bronzes (alliages de cuivre et d’étain) mais aussi l’électrum. Les méthodes classiques pour obtenir ces données fondamentales que sont les indices de réfraction complexes sont brièvement décrites. La matière n’étant pas la seule en cause dans l’interaction avec la lumière, et la vision qu’en a l’observateur, ne saurait être complètement décrite sans aborder les effets de l’éclairage. Nous montrons comment l’effet d’un éclairage ambiant orthotrope modifie la perception de l’éclat métallique, sorte de « non-éclat » dans ce cas précis. Ce calcul se fait par la détermination d’une intégrale particulière définissant une surface, nommée SWR. Nous en donnons une version graphique obtenue par intégration numérique dans le cas où la partie imaginaire de l’indice de réfraction n’est pas nulle. Il existe une réponse analytique au calcul de cette intégrale dans le cas où l’indice de réfraction est un nombre réel pur. L’influence d’un éclairage directionnel rend l’interprétation visuelle, la compréhension de ce qui est vu, plus habituelle ; c’est bien là le rôle des images obtenues par une synthèse spectrale d’image fondée sur l’usage exclusif de cette notion d’indice de réfraction complexe et présentées au fil du texte.
Il est recommandé, bien que pas absolument nécessaire au spécialiste, d’avoir lu la première partie de ce texte, intitulée « Le transparent, le translucide et l’opaque » [AF3252].
VERSIONS
- Version archivée 1 de juil. 2007 par Patrick CALLET
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4. Résultats de modèles et mesures obtenus : un exemple d’alliage binaire
Tout ce qui précéde, peut être regroupé autour d’un exemple plus simple concernant les alliages binaires cuivre-étain (bronzes vrais). Ces bronzes classiques, leurs compositions et leurs couleurs sont indiquées dans les tableaux 4, 5 et 6. La généralisation aux alliages ternaires et plus complexes encore peut suivre la même démarche de modélisation-simulation.
étymologie d’après Emile Littré : italien bronzo, du latin médiéval brundium ; peut-être de Brundisium, Briondes, ou du grec bronte, tonnerre. La définition grecque nous semble plus pertinente si on la rapproche des conceptions alchimistes où les bronzes figurent un alliage (entendez alliance) des dieux, en l’espèce Vénus et Jupiter dans le monde latin. Ce fut également, selon Marcel Granet , une conception chinoise ayant cours il y a plus de 2200 ans.
Dans nombre de musées européens sont présentés des pièces archéologiques en bronzes de différentes provenance, étrusque ou grecque par exemple, et toujours suffisamment corrodées pour qu’on ne puisse discerner les deux faces en terme de composition. Une simulation spectrale fondée sur l’usage de la composition métallurgique et les propriétés optiques des alliages permettraient de comprendre que l’image que donne le miroir ne subit pas l’influence chromatique qu’induirait sa composition. Dans l’esprit du public les bronzes sont toujours d’aspect jaune métallique, rarement distingué de celui des laitons. L’exemple montré en figure 18 illustre bien ce qu’est un miroir métallique d’avant l’invention du miroir « sous verre ».
4.1 Les constantes optiques du cuivre et de l’étain
L’aspect visuel du cuivre nous est...
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BIBLIOGRAPHIE
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