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RÉSUMÉ
Le nickel chimique est obtenu par dépôt d'un alliage de nickel à partir d’une solution aqueuse, sans utiliser de courant électrique. Cet article expose de façon synthétique les principes des procédés utilisés pour ce dépôt. Puis il présente plus particulièrement les propriétés spécifiques du nickel chimique, telles que uniformité d’épaisseur, dureté, résistance à la corrosion, magnétisme. Ces propriétés, différentes de celles du nickel électrolytique, ont conduit à l’utiliser dans des industries nombreuses et variées.
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Lire l’articleAuteur(s)
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Patrick BOTTARI : Directeur général - MacDermid France
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Franck ROBIN : Directeur technique - MacDermid France
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Ron PARKINSON : Nickel Development Institute
INTRODUCTION
Le nickelage chimique est un procédé permettant de déposer un alliage de nickel à partir d’une solution aqueuse, sans utiliser un courant électrique. Il est donc fondamentalement différent du nickelage électrolytique qui, lui, utilise une source de courant continu pour réduire les ions nickel de la solution en nickel métal qui se dépose sur le substrat.
C’est un processus chimique de réduction des ions nickel en nickel métal.
L’agent réducteur le plus utilisé est l’hypophosphite de sodium. On peut aussi employer (mais plus rarement) le borohydrure de sodium ou le diméthylamine borane. L’hypophosphite étant utilisé dans plus de 99 % des cas, c’est à cet agent réducteur que nous ferons référence tout au long de cet article.
Nous n’avons pas l’intention ici d’étudier en détail les différents procédés de nickelage chimique existants, dont nous rappellerons simplement le principe, mais plutôt d’étudier quelques-unes des propriétés spécifiques du nickel chimique, telles que uniformité d’épaisseur, dureté, résistance à la corrosion, magnétisme, qui ont conduit à l’utiliser dans des industries nombreuses et variées.
Ces applications seront présentées dans l’article suivant Dépôts de nickel chimique- Applications.
Pour une revue plus complète concernant le nickelage chimique, le lecteur se reportera à l’article Nickelage chimique dans ce traité (référence [44]).
VERSIONS
- Version archivée 1 de janv. 1990 par Pierre JOSSO, Serge ALPÉRINE
DOI (Digital Object Identifier)
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1. Obtention des dépôts de nickel chimique
1.1 Technique classique
La technique du nickelage chimique a été mise au point en 1945 par les américains Brenner et Riedel. Elle est demeurée pendant de nombreuses années une curiosité de laboratoire avant de prendre le prodigieux essor que nous lui connaissons aujourd’hui [44].
En 2003, la quantité annuelle de nickel déposé aux USA a été d’environ 1 000 t avec une progression annuelle de 10 à 12 %. En France, elle n’est que de 80 t, ce qui laisse entrevoir des développements encore importants pour les années qui viennent !
Le principe du procédé est le suivant : dépôt de nickel par voie « chimique » et non « électrolytique » à la différence des dépôts classiques de nickel-chrome. La pièce à traiter est immergée dans une solution de sels de nickel (généralement du sulfate) en présence de produits réducteurs et de divers autres additifs.
Les réducteurs pouvant être employés sont l’hypophosphite de sodium et les sels de bore. Ces derniers sont très peu utilisés, c’est pourquoi nous ne parlons ici que du premier.
Il se produit dans la solution une réaction autocatalytique (figure 1) :
Sulfate de Ni + hypophosphite de Na ® dépôt alliage nickel/ phosphore + orthophosphite de Na + acidification + sulfate de Na avec dégagement de H2 et acidification de la solution (production d’ions H+).
Les paramètres de fonctionnement les plus fréquents pour cette solution sont les suivants :
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température : 82 à 93 oC ;
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pH : 4,5 à 6 ;
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vitesse de dépôt : 5 à 25 µm /h ;
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charge du bain : 0,1 à 2,5 dm2 de pièce par litre de bain ;
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épaisseur : le plus couramment de 3 à 25 µm. On peut déposer jusqu’à 250 µm en utilisant des procédés spécialement conçus.
Le dépôt obtenu présente une épaisseur très uniforme, une structure dense et...
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Obtention des dépôts de nickel chimique
BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - DUNCAN (R.N.) - Electroless nickel : past, present and future. - Proceedings EN 93 Conference, Orlando, nov. 1993.
-
(2) - BAYES (Dr. M.) - The physical properties of electroless nickel coatings. - Proceeding EN 95 Conference, Cincinnati, nov. 1995.
-
(3) - NACE - Electroless Nickel Coatings, Publication 6A287. - National Association of Corrosion Engineers, Houston, Texas (1987).
-
(4) - DUNCAN (R.N.) - * - Palm International Inc., Communication privée.
-
(5) - NACE - * - Publication 6A287 (Revision).
-
(6) - ASTM (B08.08) - * - Electroless Nickel Task Group, B733 Ballot Review 08/06.4, nov. 1994.
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(7)...
ANNEXES
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1 Annexe
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2
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3 Organismes (liste non exhaustive)
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4 Manifestations (liste non exhaustive)
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5 Spécialistes du traitement de surface (nickel chimique entre autre) (liste non exhaustive)
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6 Normalisation
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7 Ratio coût nickel chimique/autres matériaux
-
8 Diverses applications du nickel chimique (liste non exhaustive)
Dans les Techniques de l’Ingénieur Traité Matériaux métalliques
LACOURCELLE (L.) - Nickelage chimique - M 1 565.
LEVÊQUE (R.) - Traitements superficiels des aciers à outils - M 1 135 (2003).
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Thèse
CADIER (M.) - Nickelage chimique : analyse électrochimique en vue d’augmenter la vitesse de dépôt. - Thèse de doctorat en sciences appliquées - Grenoble I (1998).
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