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Jean‐Pierre LALLIER : Docteur ès sciences - Ingénieur de l’École Supérieure de Chimie Organique et Minérale (ESCOM) - Ingénieur recherche et développement ATOFINA
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Les peintures confèrent aux subjectiles métalliques des propriétés de résistance et définissent leur aspect esthétique. Protéger un avion ou une voiture en lui appliquant une peinture, c’est protéger sa « durée de vie ». Cette protection doit s’exercer vis‐à‐vis d’une multitude d’agressions : oxygène, eau, variations de température, irradiation solaire, pollution atmosphérique, dégradation et vieillissement accélérés des matériaux à travers leur utilisation répétée, mais aussi opérations de maintenance (nettoyage et détection d’usure du support). Il arrive donc un moment où la protection n’est plus assurée, ce qui nécessite un décapage du revêtement par l’un des procédés disponibles : mécanique, thermique ou chimique (figure 1).
Dans le cadre de cet article, après un bref rappel sur les techniques de décapage thermique et mécanique, on développera surtout la technique du décapage chimique, de loin la plus utilisée.
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2. Procédés non chimiques de décapage
2.1 Décapage thermique
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Ces procédés consistent à dégrader thermiquement les composants organiques des revêtements au moyen d’une flamme dont la température est comprise entre 400 et 500 oC. Les résidus de la pyrolyse sont ensuite éliminés par grattage. De telles méthodes sont utilisables quel que soit le type de peinture, mais requièrent un support résistant à la température.
Cette opération nécessite une technologie avancée puisque les pièces à décaper sont placées dans une enceinte confinée (un four) qui doit être isolée thermiquement du milieu extérieur. Le problème majeur de ces installations est la pollution générée par les gaz de la pyrolyse. Toutefois, il existe désormais des fours équipés de dispositifs de recombustion des gaz (à 1 100 oC) qui garantissent une absence totale de rejets nocifs dans l’atmosphère ; cependant, de telles températures peuvent altérer les propriétés physiques de la pièce à traiter.
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Par ailleurs, de récentes études ont permis le développement de fours à lit fluidisé, qui limitent les risques de pollution sans détériorer les matériaux en les portant à des températures trop élevées. La fluidisation consiste à mettre en suspension de fines particules solides et réfractaires chauffées à 450 oC dans un courant gazeux. Le lit prend alors l’aspect d’un liquide bouillonnant dans lequel sont immergés les éléments à décaper (courte durée : de quelques minutes à 1 heure). L’ensemble de ces procédés ne permet toutefois de traiter que des pièces aux dimensions réduites, non compliquées et résistantes à la température.
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On mentionnera également la technique de décapage dans un bain de sel fondu comme, par exemple, le chlorure de zinc. Cette technique rencontre des problèmes de...
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Procédés non chimiques de décapage
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - KIRK‐OTHMER - Encyclopedia of Chemical Technology. - Vol. 17, 4e édition (1996).
-
(2) - Les peintures industrielles, produits et installations - – Encyclopédie Technique Pratique, Nathan (1989).
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(3) - Le décapage à sec avec média‐plastique gagne du terrain. - Galvano‐Organo‐Traitements de surface, 673, p. 111 (1997).
-
(4) - DEL NERO (V.) - Études du mécanisme d’action des décapants solvantés pour peintures. - Thèse de l’Université des Sciences et Technologies de Lille (1995).
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(5) - LALLIER (J.-P.) - Nouveaux décapants peintures à base de DMSO. - Double liaison, no 467‐468 (1995).
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(6) - CREPEAU, SULLIVAN - * - Patent US 2, 694, p. 658.
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