Présentation
EnglishNOTE DE L'ÉDITEUR
La norme ISO 945 citée dans cet article a été enrichie d'une partie 4 : ISO 945-4 : Microstructure des fontes - Partie 4: Méthode d'essai pour l'évaluation de la nodularité des fontes à graphite sphéroïdal (Révision 2019)
Pour en savoir plus, consultez le bulletin de veille normative VN1904 (avril 2019).
La norme NF EN ISO 945-1 de mai 2009 citée dans cet article a été remplacée par la norme NF EN ISO 945-1 (A32-100-1) Mars 2018 "Microstructures des fontes - Partie 1 : Classification du graphite par analyse visuelle"
Pour en savoir plus, consultez le bulletin de veille normative VN1803 (avril 2018).
La norme NF EN 1563 de février 2012 citée dans cet article a été remplacée par la norme NF EN 1563 (A32-201) "Fonderie - Fontes à graphite sphéroïdal " Révision 2018
Pour en savoir plus, consultez le bulletin de veille normative VN1807 (septembre 2018).
Auteur(s)
-
Jacques JAULT : Ingénieur de l’École supérieure de fonderie
Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.
Lire l’articleINTRODUCTION
Les fontes à graphite sphéroïdal voient se développer leurs applications depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Elles se sont substituées à l’acier, tant moulé que corroyé, et, bien évidemment, aux fontes malléables dont elles découlent « intellectuellement ».
L’idée de faire graphitiser le carbone sous une forme globulaire plutôt que lamellaire est en effet une déduction logique de l’observation des fontes malléables à cœur noir.
Il convient de rappeler que les propriétés mécaniques et physiques des fontes dépendent de leur structure métallique, laquelle insère du carbone libre. Lorsque ce carbone se présente sous sa forme naturelle, qui est lamellaire, il contribue à fragiliser l’ensemble, les lamelles, solution de continuité, constituant autant d’amorces de rupture. Si, au contraire, le carbone est « ramassé » sous forme de sphéroïdes ou de nodules, son influence sur le comportement d’un ensemble ainsi moins fragilisé (disparition des solutions de continuité) sera très atténuée, ce qui entraînera la disparition de la fragilité et l’amélioration de l’allongement et du comportement à la fatigue.
On se rapproche ainsi de certaines propriétés des aciers de même matrice métallique, ferritiques, perlitiques, austénitiques, martensitiques, voire bainitiques. En même temps, le fait de conserver du carbone libre apporte aux fontes des avantages indiscutables :
-
bon comportement à la compression, permettant une certaine élasticité de l’ensemble ;
-
dans certains milieux, bon comportement au regard de la corrosion, dont le cheminement est ralenti, voire arrêté, par le carbone, qui se comporte alors comme un maillage filtrant ;
-
enfin, comportement en fatigue, surtout pour les fontes ferrito‐perlitiques, plus que satisfaisant : il suffit pour s’en convaincre de rappeler que des bras de suspension de véhicule sont quotidiennement réalisés en fonte à graphite sphéroïdal.
Économiquement, les fontes à graphite sphéroïdal offrent également de l’intérêt, pour les raisons suivantes :
-
elles présentent des qualités de fonderie comparables à celles des fontes lamellaires, qui sont les moins coûteux des produits métalliques ;
-
leurs températures de coulée et leur coulabilité sont très voisines, ce qui entraîne des sujétions moindres que celles imposées par les aciers moulés dont les températures de coulée sont supérieures ;
-
si leurs retraits sont quelque peu supérieurs à ceux des fontes lamellaires, ils demeurent inférieurs à ceux des aciers, d’où une diminution du risque de criques, mêmes s’il est prudent de prévoir des masselottes pour combattre d’éventuelles retassures.
Tout cela fait que les fontes à graphite sphéroïdal connaissent une progression dans tous les secteurs industriels, et cela dans tous les pays, une meilleure maîtrise de leur processus d’élaboration en faisant aujourd’hui un produit parfaitement fiable.
Cet exposé sur les fontes à graphite sphéroïdal se compose de quatre articles :
-
[M 4 610] Fontes à graphite sphéroïdal. Propriétés d’utilisation ;
-
Fontes à graphite sphéroïdal. Propriétés de mise en œuvre ;
-
Fontes à graphite sphéroïdal. Données numériques ;
-
Fontes à graphite sphéroïdal. « Pour en savoir plus ».
DOI (Digital Object Identifier)
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1. Obtention
1.1 Élaboration
Le lecteur pourra également consulter les articles [M 760] et [M 770] Élaboration des fontes dans ce traité (références [55] et [56]).
Les généralités concernant la solidification et les transformations à l’état solide, schématisées par les diagrammes d’équilibre, et qui se rapportent à l’ensemble des fontes, sont traitées dans l’article Propriétés des fontes grises ordinaires dans ce traité (référence [57]).
Le déroulement de la solidification eutectique des fontes à graphite lamellaire et celui des fontes à graphite sphéroïdal présentent des différences fondamentales [1]. Les lamelles de graphite croissent uniquement au contact du liquide dans un intervalle de température très étroit, alors qu’au contraire, dans les fontes à graphite sphéroïdal, la solidification progresse par croissance de sphères eutectiques, c’est‐à‐dire de sphéroïdes de graphite entourés d’une coquille d’austénite dans lesquels le graphite n’est plus au contact du liquide. Par ailleurs, l’intervalle de température dans lequel se déroule la réaction eutectique est relativement large.
Les fontes à graphite sphéroïdal sont des alliages fer‐carbone‐silicium contenant habituellement plus de 3 % de carbone, 1,5 à 4 % de silicium et également du manganèse. Le phosphore est limité à 0,08 % et le souffre à 0,02 %. En présence de certains éléments comme le cérium et surtout le magnésium, dont la teneur peut varier de 0,02 à 0,10 %, et si l’on applique des traitements métallurgiques appropriés, le graphite cristallise sous forme sphérique.
Le magnésium, très avide d’oxygène et de soufre, lors de son introduction dans le bain métallique, se combine avec le soufre et l’élimine presque totalement, d’où l’intérêt de disposer d’une fonte de base désoxydée et contenant très peu de soufre pour éviter une perte du produit sphéroïdisant.
Certains...
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