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NOTE DE L'ÉDITEUR
© 2022 The Authors. Materials and Corrosion publié par Wiley-VCH GmbH. Il s’agit d’un article en libre accès aux termes de la Creative Commons Attribution License, qui permet l’utilisation, la distribution et la reproduction sur tout support, à condition que l’œuvre originale soit correctement citée. https://creativecommons.org/ licenses/by/4.0/
RÉSUMÉ
Une transition mondiale vers des systèmes énergétiques plus durables, abordables et fiables a été initiée par l’accord de Paris et l’Agenda 2030 des Nations unies pour un développement durable. Il s’agit là d’un défi industriel majeur car les systèmes et infrastructures énergétiques résilients au changement climatique exigent de se positionner pour le long terme. Se pencher sur le comportement dans la durée des matériaux structurels - principalement des métaux et des alliages - s’impose alors comme une nécessité. Dans cette optique, « La corrosion : un défi pour une société durable » présente une série de cas montrant l’importance de la tenue à la corrosion et de la protection anticorrosion des métaux et des alliages pour le développement de systèmes durables, économiques et fiables de production d’énergie.
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INTRODUCTION
La corrosion fait l’objet d’études scientifiques depuis plus de 150 ans et reste aussi pertinente aujourd’hui qu’elle l’était hier. En fait, l’étude menée par la Federal Highway Administration américaine en 2001, sur les coûts de la corrosion et les stratégies de prévention aux États-Unis, a établi que le coût annuel direct de la corrosion atteignait une somme stupéfiante de 276 milliards d’US$, à savoir 3,1 % du produit intérieur brut. Des études réalisées en Chine, au Japon, au Royaume-Uni et au Venezuela ont montré des résultats similaires, voire plus coûteux, ce qui a entraîné un coût direct estimé à l’échelle mondiale dépassant 1,8 milliard de milliards d’US$. La corrosion est si répandue et prend tellement de formes que son apparition et les coûts associés ne seront jamais complètement éliminés. Cependant, la majorité des études affirment que 25 à 30 % des coûts annuels liés à la corrosion pourraient être épargnés, si des pratiques optimales de gestion de la corrosion étaient mises en œuvre.
Comme d’autres phénomènes naturels tels que les tremblements de terre ou les perturbations météorologiques violentes, la corrosion peut occasionner des dommages dangereux et coûteux sur de nombreuses structures, telles que les oléoducs, les ponts et bâtiments publics, les véhicules, les systèmes d’irrigation et de traitement des eaux usées, les infrastructures de l’hydrogène, les appareils électroménagers intelligents, les appareils électroniques, les batteries, les capteurs, voire les nanotechnologies. La mise au point de méthodes éprouvées pour limiter et contrôler la corrosion peut, à ce jour, réduire ou éliminer son impact sur la sécurité publique, l’économie et l’environnement, contrairement à ce qui se passe en cas de catastrophes liées aux conditions météorologiques. Cependant, des investissements dans de nouvelles technologies pour prévoir la biodégradabilité et la corrosion sont encore nécessaires.
Le changement climatique ainsi que d’autres facteurs environnementaux demandent aux professionnels de la corrosion de se pencher sur l’impact de leurs effets. Ces facteurs incluent la décarbonation de nombreux secteurs industriels, la contamination de l’atmosphère, la résistivité du sol, l’humidité et l’effet de l’exposition à l’eau salée sur divers types de matériaux, le type de produit à traiter, à manipuler ou à transporter, la prévision de la durée de vie de la structure ou du composant, la proximité de phénomènes de corrosion comme les courants parasites des systèmes ferroviaires, les méthodes d’atténuation appropriées et d’autres éléments avant de déterminer le problème de corrosion spécifique et de mettre en place une solution efficace.
Il est essentiel que les générations futures acquièrent une compréhension approfondie de la science et de la prévention de la corrosion ; c’est pourquoi, innover en matière d’éducation et de formation en utilisant les dernières approches informatiques, comme la réalité augmentée et virtuelle ou l’intelligence artificielle (IA) est capital. Les ingénieurs en corrosion s’accordent pour dire que le partage des connaissances entre les individus et les sociétés du monde entier est une composante primordiale de la prévention de la corrosion. Par exemple, la survenue d’un grave problème à un endroit, comme la défaillance d’une coque de navire ou d’un gazoduc souterrain, peut déjà avoir été résolue par des collègues ailleurs dans le monde. La numérisation de l’industrie, la collecte et l’extraction de données, leur partage et leur sécurité améliorent la prévention contre les défaillances et les accidents causés par la corrosion. Ce besoin urgent d’une collaboration à l’échelle planétaire a conduit à la création d’associations internationales dans le but d’échanger des connaissances, de sensibiliser le public à la corrosion, d’identifier les meilleures pratiques, de fournir une expertise et d’établir des normes internationales.
La Fédération européenne de corrosion (EFC), l’Australasian Corrosion Association (ACA), la Chinese Society for Corrosion and Protection (CSCP), l’Association for Materials Protection and Performance (AMPP) et la World Corrosion Organisation (WCO) ont un rôle majeur à jouer pour garantir que les gouvernements, l’industrie, le milieu universitaire et le grand public soient convaincus qu’adopter des stratégies appropriées et obtenir des ressources suffisantes pour les programmes de lutte contre la corrosion sont non seulement la meilleure démarche, mais constituent également un investissement intelligent pour prévenir les défaillances et les accidents industriels très coûteux. Cela signifie également que certains risques liés à la sécurité, dans les domaines de la santé, de l’environnement et du climat, peuvent également être réduits. En retour, la sécurité publique sera renforcée, les performances industrielles fiabilisées, la durée de vie des équipements maximisée, l’environnement mieux protégé et les investissements plus rentables à long terme.
Malgré les nombreuses organisations, stratégies et solutions préventives, les défis en matière de science et d’ingénierie de la corrosion demeurent. L’EFC et la WCO ont toutefois les yeux tournés vers l’avenir avec un ensemble d’idées novatrices qui englobent les nouvelles technologies émanant des laboratoires et cabinets d’études les plus brillants.
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3. Corrosion dans d’autres secteurs des énergies renouvelables
Auteurs du chapitre : Marc Wilms, Gareth Hinds, Steve Paterson, Damien Féron
3.1 Énergie éolienne
La capacité de production d’électricité par les éoliennes a considérablement augmenté à l’échelle mondiale au cours des dernières années, en particulier dans les environnements marins au large des côtes. Une augmentation significative de la capacité est prévue dans les années à venir. Par exemple, au Royaume-Uni, il est envisagé de quadrupler la capacité éolienne en mer d’ici 2030. L’impact de la corrosion est un facteur important dans la conception et l’exploitation des éoliennes en mer.
Les éoliennes en mer reposent traditionnellement sur des structures monopieux en eaux peu profondes (< 30 m), ou sur des structures plus complexes pour les eaux plus profondes (< 60 m), avec des capacités actuelles pouvant aller jusqu’à 10 MW. Des structures flottantes, telles que des plateformes semi-submersibles ou avec systèmes d’amarrage sont de plus en plus utilisées pour des profondeurs d’eau de 50 à 800 m, avec des capacités pouvant aller jusqu’à 15 MW.
La protection anticorrosion de ces structures est généralement obtenue par l’application de revêtements et d’une protection cathodique. Les exigences en matière de revêtement extérieur et de protection cathodique en milieu marin sont bien maîtrisées par l’industrie pétrolière et gazière, mais des motivations commerciales et financières spécifiques à l’éolien en mer requièrent des solutions innovantes. En plus de revêtements organiques et inorganiques plus fiables pour répondre à une durée de vie typiquement de 20 à 25 ans, les travaux de recherche et de développement en cours testent la viabilité des revêtements d’aluminium pulvérisé thermiquement (Thermal Spray Aluminium TSA) sans anodes sacrificielles qui s’appuieraient à la fois sur les propriétés barrières et sacrificielles du TSA. Il est également envisagé de tester le TSA combiné à une substance antisalissure pour empêcher les bernacles de se fixer à la surface.
Jusqu’en 2015, on supposait que les fondations monopieux étaient étanches à l’eau et à l’air, de sorte qu’aucune protection contre la corrosion interne ni tolérance à la...
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Corrosion dans d’autres secteurs des énergies renouvelables
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - International Energy Agency - World Energy Outlook 2020: Executive Summary - (2020).
-
(2) - NÜRNBERGER (U.), KÖSE (E.C.) - Otto Graf J., 18, 221 - (2019).
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(3) - KÖNTGES (M.), KURTZ (S.), PACKARD (C.), JAHN (U.), BERGER (K.A.), KATO (K.), FRIESEN (T.), LIU (H.), VAN ISEGHEM (M.) - International Energy Agency Photovoltaic Power Systems Programme: Review of Failures of Photovoltaic Modules. - Report IEA- PVPS T13-01:2014 (2014). https://iea-pvps.org/wp-content/uploads/2020/01/IEA-PVPS_T13-01_2014_ Review_of_ Failures_of_Photovoltaic_Modules_Final.pdf
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(4) - Press release of the World Geothermal Congress 2020+1. Reykjavik - .
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(5) - Battery Manifesto 2030 - Horizon 2020 project Battery 2030+, - http://www.battery2030.eu
-
(6) - Hydrogen Europe - Horizon 2020...
ANNEXES
Comment citer cet article : R. Bender, D. Féron, D. Mills, S. Ritter, R. Bäßler, D. Bettge, I. De Graeve, A. Dugstad, S. Grassini, T. Hack, M. Halama, E.-H. Han, T. Harder, G. Hinds, J. Kittel, R. Krieg, C. Leygraf, L. Martinelli, A. Mol, D. Neff, J.-O. Nilsson, I. Odnevall, S. Paterson, S. Paul, T. Prošek, M. Raupach, R. I. Revilla, F. Ropital, H. Schweigart, E. Szala, H. Terryn, J. Tidblad, S. Virtanen, P. Volovitch, D. Watkinson, M. Wilms, G. Winning, M. Zheludkevich. Mater. Corros. 2022, 1–22.
© 2022 The Authors. Materials and Corrosion publié par Wiley-VCH GmbH. Il s’agit d’un article en libre accès aux termes de la Creative Commons Attribution License, qui permet l’utilisation, la distribution et la reproduction sur tout support, à condition que l’œuvre originale soit correctement citée.
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