Méthodes d’analyse
Analyse élémentaire du titane et de ses alliages

3.1 Voie humide

HAUT DE PAGE

3.1.1 Mise en solution

• Généralités

  Les modes de mise en solution du titane et de ses alliages sont déterminés en fonction des caractéristiques de ceux-ci :

  • la possibilité d’hydrolyse du titane (à l’état TiO₂, n H₂O) ou de certains éléments d’alliages ou impuretés notamment Sn, Nb, Mo, Zr, Ta ;

  • les divers états de valence du titane ou de certains éléments d’alliages (Cr, V…) devant être privilégiés pour les méthodes d’analyse à mettre en œuvre.

  De ce point de vue la coloration des solutions obtenues donne à l’analyste de précieuses indications :

  • • orange intense de Ti⁶⁺,

    • incolore de Ti⁴⁺ permettant d’observer une coloration verte en présence de vanadium V³⁺ ou de chrome Cr³⁺,

    • violette intense de Ti³⁺ ;

  • la difficulté de mise en solution de certains composés (nitrures, carbures…).

• Principaux modes de mise en solution

  Deux modes de mise en solution sont principalement utilisés (les mises en solution destinées à la détermination de l’azote par la méthode de Kjeldahl n’étant pas abordées dans cet article).

  • Chloro-fluorhydrique ou chloro-fluoborique (généralement suivie d’oxydation nitrique) :

    • attaque rapide, pratiquement à froid ;

    • faible viscosité favorable à l’injection dans les capillaires, mais interférences dues au fluor en SAA/SEP (principalement sur Al) ;

    • difficultés de mise en solutions de certains carbures ou nitrures.

  • Sulfurique - eau oxygénée :

    • attaque longue et totale mais nécessitant un chauffage important, et dont les colorations successives permettent de bien suivre les processus Redox ;

    • viscosité élevée peu favorable à l’injection dans les capillaires, mais absence d’interférences...