Présentation

Article

1 - ALLIAGES DE NICKEL

2 - RÉSISTANCE À LA CORROSION GÉNÉRALISÉE

3 - RÉSISTANCE À LA CORROSION LOCALISÉE

4 - CORROSION SOUS CONTRAINTE

5 - CONCLUSION

6 - GLOSSAIRE – DÉFINITIONS

Article de référence | Réf : COR312 v1

Résistance à la corrosion localisée
Résistance à la corrosion aqueuse des alliages de nickel

Auteur(s) : Patrice HOULLE

Relu et validé le 28 oct. 2019

Pour explorer cet article
Télécharger l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !

Sommaire

Présentation

Version en anglais English

RÉSUMÉ

Cet article traite de la résistance à la corrosion dans les milieux les plus corrosifs tels que les acides - sulfurique, chlorhydrique, fluorhydrique, bromhydrique nitrique, phosphorique ainsi que quelques acides organiques -, les milieux basiques. Il montre que les alliages de nickel sont résistants à la corrosion localisée - piqûres et corrosion caverneuse - dans les solutions salines et en particulier l'eau de mer. Enfin, il présente les caractéristiques de résistance à la corrosion sous contrainte dans des conditions reconnues comme très difficiles, par exemple les solutions chlorurées chaudes, ou les solutions acides en présence de sulfure d'hydrogène.

Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.

Lire l’article

Auteur(s)

  • Patrice HOULLE : Docteur-ingénieur (Institut national supérieur de chimie industriel de Rouen/Université de Rouen) - Président SAS Patrice Houlle Corrosion Service, Bormes-les-Mimosas, France

INTRODUCTION

Le nickel offre un ensemble de propriétés qui en font un métal très important. Il est relativement abondant sur la terre, très ductile, il possède un haut point de fusion et il est capable de dissoudre une importante quantité d'éléments d'addition tout en conservant la structure austénitique. C'est pourquoi, un grand nombre d'alliages de nickel ont été développés et brevetés depuis le début du XX e siècle. Certains d'entre eux, présentant une remarquable résistance à la corrosion à haute température, ont permis le développement des turbines aéronautiques ou terrestres, d'autres, pour leur résistance à la corrosion aqueuse, ont été des éléments importants du développement de la chimie moderne. Aujourd'hui, le nickel et ses alliages sont souvent un recours, au même titre que les métaux exotiques, dans les cas de corrosion difficiles dès que les aciers inoxydables, qu'ils soient ferritiques, austéno-ferritiques (duplex, superduplex, hyperduplex), austénitiques ou super- austénitiques, ne peuvent pas convenir pour l'application considérée. Les métallurgistes ont été créatifs, particulièrement au cours de ces dernières décennies et cet article a pour but d'orienter l'utilisateur potentiel vers la meilleure solution. Car tous ces alliages ne sont pas équivalents et un choix judicieux doit être effectué afin de sélectionner le ou les meilleurs alliages de nickel pour une application donnée.

Les alliages de nickel peuvent être classés en plusieurs familles en fonction de la teneur en éléments d'addition principalement le chrome, le molybdène, le tungstène, le cuivre. Le chrome est essentiel pour permettre la passivation en milieu oxydant, alors que le molybdène et le tungstène assurent la résistance aux milieux réducteurs. Ces familles permettent de regrouper les alliages présentant des caractéristiques de passivation sensiblement équivalentes en fonction des potentiels redox des milieux. Les alliages de nickel peuvent s'envisager pour résoudre différents types de corrosion :

  • la corrosion généralisée : les nombreuses comparaisons de résistance à la corrosion généralisée données dans cet article montrent que dans les acides chlorhydrique, fluorhydrique, bromhydrique, nitrique, phosphorique organiques ou les milieux basiques, tous ces alliages ne sont pas équivalents mais qu'il existe presque toujours une solution industrielle envisageable ;

  • la corrosion localisée : ils apportent un ensemble de solutions aux problèmes posés par la corrosion localisée initiée par les halogénures, comme l'apparition de piqûres et de corrosion caverneuse ou de fissures par corrosion sous contrainte.

Leur mise en œuvre ne pose pas de problèmes particuliers pour un homme de l'art, mais reste un élément primordial de leur bon comportement.

Dans cet article, nous traiterons de la résistance à la corrosion dans les milieux les plus corrosifs tels que les acides (sulfurique, chlorhydrique, fluorhydrique, bromhydrique, nitrique, phosphorique ainsi que quelques acides organiques), les milieux basiques. Nous montrerons que les alliages de nickel sont résistants à la corrosion localisée (piqûres et corrosion caverneuse) dans les solutions salines et en particulier l'eau de mer. Enfin nous présenterons les caractéristiques de résistance à la corrosion sous contrainte dans des conditions reconnues comme très difficiles, par exemple les solutions chlorurées chaudes, ou les solutions acides en présence de sulfure d'hydrogène.

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 92% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-cor312


Cet article fait partie de l’offre

Corrosion Vieillissement

(96 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Présentation
Version en anglais English

3. Résistance à la corrosion localisée

3.1 Corrosion localisée

Un autre aspect de la résistance à la corrosion des alliages de nickel concerne la résistance à la corrosion localisée. Il existe de nombreux types de corrosion localisée : corrosion-érosion, corrosion intergranulaire, corrosion sous contrainte, corrosion-fatigue, corrosion frottement, corrosion par piqûres, corrosion caverneuse. Nous nous intéresserons plus particulièrement dans cet article aux deux derniers types cités. Les alliages de nickel – en particulier les alliages Ni-Cr-Mo – sont souvent choisis pour leur résistance à ces types de corrosion.

HAUT DE PAGE

3.1.1 Corrosion par piqûres

La formation d'une piqûre est le résultat d'une dépassivation locale qui est due d'une part au milieu, d'autre part à des hétérogénéités de surface de l'alliage. Ce type de corrosion ne peut intervenir que lorsque la corrosion généralisée est faible, laissant ainsi le temps à un amorçage puis à une propagation de la piqûre. Les milieux qui contiennent des sels halogénés sont particulièrement propices pour ce type de corrosion, particulièrement si le pH est acide et que la présence d'éléments oxydants n'assure pas une passivation suffisante de l'alliage.

Il existe différents moyens de caractériser la résistance à la formation de piqûres des alliages de nickel, soit pas un calcul théorique basé sur la composition de l'alliage, soit au moyen de tests de laboratoire ou de mesures électrochimiques afin de déterminer les potentiels de piqûration et de repassivation.

  • Index PREN (pitting resistance equivalent )

    L'index PREN est un moyen simple qui a été développé pour caractériser, en fonction de leur composition, la tenue des aciers inoxydables à la corrosion par piqûres, puis par extension celle des alliages de nickel. Il est calculé par différentes formules empiriques dont la suivante, qui est la plus adaptée aux alliages de nickel :

    PREN=Cr+3,3( Mo+0,5 W)+16 N

    Cr,...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 92% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Corrosion Vieillissement

(96 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Résistance à la corrosion localisée
Sommaire
Sommaire

BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - MONELL (A.) -   *  -  US patent 811239, 30 juin 1906.

  • (2) - MARSH (A.L.) -   *  -  US Patent 811859, E Haynes US Patent 873745/873746.

  • (3) -   Jubilee day : Stress corrosion cracking of nickel base alloys at CEA. 50 ans de corrosion sous contrainte des alliages de nickel au CEA. Effet Coriou Effect.  -  CEA-INSTN, Saclay (near Paris), EFC event, no 333, France (2010).

  • (4) - Haynes international -   *  -  Brochure H-2120, Haynes International inc 1020w Park avenue, Kokomo. In 46901 États-Unis http://www.haynesintil.com

  • (5) - SHRIDHAR (N.) -   Materials performance.  -  Vol. 27, no 3, 988, p. 40-46 (1988).

  • (6) - CRUM (J.R.), ADKINS, Nace 1985 (W.E.) -   Correlation of alloy 625 electrochemical behavior with the sulfuric acid corrosion chart,  -  p. 299 (1985).

  • ...

1 Brevets/marques déposées

Hastelloy, Haynes, B-3, C-22, C-22HS, C-2000, G-35, G-50, Hybrid-BC1 : marques enregistrées par Haynes International Inc.

Inconel, Incoloy, Monel : marques enregistrées par Special Metals Inc.

VDM 2120MoN : marque enregistrée par VDM-Metals.

Allcorr : marque enregistrée par ATI Allegheny Ludlum.

HAUT DE PAGE

...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 92% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Corrosion Vieillissement

(96 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS