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1 - PHYSIQUE DU SUPERPARAMAGNÉTISME

2 - SYNTHÈSE DE NANOPARTICULES POUR L'ÉLABORATION D'UN FERROFLUIDE

3 - APPLICATIONS

Article de référence | Réf : N4590 v1

Applications
Ferrofluides - Nanoparticules superparamagnétiques

Auteur(s) : Irena MILOSEVIC, Laurence MOTTE, Frédéric MAZALEYRAT

Date de publication : 10 avr. 2011

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RÉSUMÉ

Sauf cas très particulier, le champ magnétique n'a pas d'effet macroscopique sensible sur un liquide. Un ferrofluide se résume donc à une dispersion colloïdale de nanoparticules magnétiques dans un liquide porteur, sensible à un champ magnétique externe. La combinaison des propriétés rhéologiques des liquides, et magnétiques des particules, confère au ferrofluides des propriétés et une gamme inédite de comportements macroscopiques. Les ferrofluides n'existant pas à l'état naturel, il faut les synthétiser en produisant des nanoparticules métalliques ou d'oxydes, en évitant leur agglomération et la sédimentation pour garantir la stabilité de la suspension colloïdale.

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ABSTRACT

Except in limited cases, the magnetic field has no macroscopic effect on liquid. A ferro-fluid can be summed up as a colloidal dispersion of magnetic nanoparticles in a carrier liquid, sensitive to an external magnetic field. The combination of the rheological properties of liquid and magnetic particles confers on the ferro-fluid properties and a new range of macroscopic behaviors. Ferro-fluids do not exist in nature, they must be synthesized by producing metallic nanoparticles or oxides, avoiding their agglomeration and sedimentation to ensure the stability of the colloidal suspension.

Auteur(s)

INTRODUCTION

Les premiers ferrofluides ont été synthétisés par F. Bitter au début des années 1930 avec l'idée de mettre en évidence les domaines de Weiss. Ces domaines, dont l'existence a été postulée en 1907 par le physicien français Pierre Weiss, constituent des zones dans lesquelles l'aimantation a une direction et une intensité uniforme. Il était fondamental de vérifier expérimentalement et directement cette hypothèse, car elle était indispensable pour assurer la compatibilité entre la théorie du magnétisme (théorie du champ moléculaire de Weiss) et l'existence d'un état macroscopiquement désaimanté. L'idée de Bitter est de mettre en évidence les domaines de la même façon que l'on met en évidence le champ magnétique avec de la limaille de fer. Cependant, l'échelle étant beaucoup plus petite, il était nécessaire de disposer de particules magnétiques très petites . Améliorée par W.C. Ellmore , la solution obtenue est peu stable.

En 1966, Papell mélange de la poudre de magnétite à du kérosène et broie l'ensemble pendant 10 mois en présence d'acide oléique. Rosensweig améliore le fluide de Papell et crée l'entreprise Ferrofluidics avec R. Moskowitz. En 1980, R. Massart invente le ferrofluide sans tensioactif : dans ce cas, c'est la charge ionique de surface qui assure la stabilité.

Les ferrofluides ont été longtemps cantonnés à la visualisation des domaines de Weiss (figures de Bitter) avant de susciter un intérêt théorique vers la fin des années 1940. Néel étudia notamment des particules de fer et des roches contenant une faible quantité de particules de magnétite, ce qui lui permit d'introduire la notion de « relaxation ». L'un des principaux obstacles était de disposer de particules dispersées de taille et de forme contrôlée. Cela fut réalisé à la fin des années 1950 par solidification rapide d'un mélange de fer et de cuivre très majoritaire, conduisant à la formation de petits précipités de fer dans la matrice de cuivre. C'est en travaillant sur ces échantillons que Bean et Livingstone identifièrent le comportement de type paramagnétique des nanoparticules, définirent la température de blocage et forgèrent le terme « superparamagnétique ».

Depuis les premières applications industrielles dans les années 1970, les ferrofluides sont demeurés un produit de niche, avec un nombre d'applications très limité (haut-parleurs et joints pour pompes turbomoléculaires), mais on note ces dernières années un fort intérêt industriel pour des applications de plus grande portée économique, comme les amortisseurs actifs et surtout une grande variété d'applications en biologie.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-n4590


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3. Applications

3.1 Applications industrielles

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3.1.1 Joints à ferrofluide

Cette application exploite une propriété sans équivalent d'un ferrofluide soumis à un champ : à la fois liquide et rigide. Cette propriété permet d'avoir à la fois un joint liquide, donc à faible frottement, et étanche. En général, le champ magnétique est produit par un aimant annulaire à champ axial, placé au stator qui se referme dans l'arbre de manière que le champ soit radial dans l'entrefer (figure 7). Une sectorisation du joint en plusieurs anneaux de ferrofluide permet d'obtenir une étanchéité parfaite. Ce type de joint est utilisé en particulier dans les systèmes sous ultravide.

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3.1.2 Haut-parleurs

Les ferrofluides sont couramment utilisés dans l'entrefer des haut-parleurs d'aigu ou tweeters (figure 8a ). Son rôle est principalement d'améliorer le centrage de la bobine grâce à la poussée exercée pour éloigner la bobine des pôles, ce qui permet de diminuer la distorsion. Accessoirement, le ferrofluide joue le rôle de caloporteur et améliore la stabilité thermique. A priori, on peut utiliser les ferrofluides dans tous types de haut-parleurs, mais le centrage est moins critique dans les haut-parleurs de grave, qui sont beaucoup plus gros.

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3.1.3 Amortisseurs magnétorhéologiques (AMR)

La façon la plus simple d'exploiter cet effet est de réaliser un AMR passif. La structure de base se compose de deux pôles d'aimant ou d'électroaimant entre lesquels on place le ferrofluide. Les particules magnétiques forment des chaînes parallèles aux lignes de champ, ce qui produit une poussée sur les pôles. Le ferrofluide s'oppose à toute pression appliquée sur les pôles qui tendrait à cintrer les chaînes ou toute tension...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - HYTCH (M.) et al -   *  -  Physical Review Letters.

  • (2) - NÉEL (L.) -   *  -  C.R. Acad. Sc. 228, p. 664 (1949).

  • (3) -   *  -  Barrandiaran.

  • (4) - BITTER (F.) -   *  -  Phys. Rev., 41, p. 507 (1932).

  • (5) - ELLMORE (W.C.) -   *  -  Phys. Rev., 54, p. 309 (1938).

  • (6) - JOLIVET (J.P.) -   De la solution à l'oxyde.  -  InterEditions/CNRS Éditions (1994).

  • (7) - CHAUDRET (B.) -   *  -  CR Physique, 6 (2005).

  • ...

1 Sites Internet

Sur les ferrofluides http://fr.wikipedia.org/wiki/Ferrofluide

Jeux avec des ferrofluides

Nombreuses vidéos à voir sur YouTube et DailyMotion http://archives.universcience.fr/francais/ala_cite/expositions/nanotechnologies/fondements/fondements_3b.php

Mirroir à ferrofluide http://www.chm.ulaval.ca/aritcey/fr/domaines%20de%20recherche.html#miroirs

Joints d'étanchéité http://en.wikipedia.org/wiki/Ferrofluidic_seals

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2 Événements

Magnetism and Magnetic Materials Conference (MMM), congrès international se tenant tous les ans aux USA http://www.magnetism.org/

Intermag, congrès international annuel, généralement aux USA les années paires,...

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