Présentation

Article

1 - CARACTÉRISTIQUES DES FERRITES

2 - PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES FERRITES SPINELLES ET GRENATS

3 - SYNTHÈSE DES FERRITES

  • 3.1 - Ferrites monocristallins
  • 3.2 - Ferrites polycristallins

4 - QUEL FERRITE POUR QUELLE APPLICATION ?

5 - FERRITES DE MANGANÈSE-ZINC ET APPLICATIONS

6 - FERRITES DE NICKEL-ZINC ET APPLICATIONS

7 - FERRITES À BASSE TEMPÉRATURE DE FRITTAGE POUR COMPOSANTS INDUCTIFS INTÉGRÉS

8 - FERRITES POUR HYPERFRÉQUENCES

9 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : E1760 v3

Synthèse des ferrites
Ferrites faibles pertes pour applications fréquentielles

Auteur(s) : Richard LEBOURGEOIS

Date de publication : 10 févr. 2014

Pour explorer cet article
Télécharger l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !

Sommaire

Présentation

RÉSUMÉ

Les ferrites sont des oxydes magnétiques dont les propriétés remarquables dépendent de la structure cristallographique, de la composition chimique et de la microstructure. Les ferrites de structure cubique (spinelle et grenat) qui font l’objet de cet article font partie des matériaux magnétiques doux (faible champ coercitif et faibles pertes magnétiques). Ils peuvent être utilisés de 10 kHz à plusieurs dizaines de GHz mais, pour chaque application, l’utilisateur se doit de trouver la meilleure référence parmi une multitude de choix possibles. Cet article a pour but de l’aider dans cette démarche.

Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.

Lire l’article

Auteur(s)

  • Richard LEBOURGEOIS : Docteur de l'Institut National Polytechnique de Grenoble - Responsable des Études Ferrites et Diélectriques à Thales Research & Technology, Palaiseau, France

INTRODUCTION

La découverte de nouveaux oxydes magnétiques appelés ferrites au début des années 1900 a tout d'abord motivé de nombreux théoriciens qui ont tenté d'expliquer leurs propriétés magnétiques. C'est à partir des années 1940-1950 qu'en France Louis Néel, qui sera prix Nobel de Physique en 1970, a commencé à élaborer sa théorie du ferrimagnétisme qu'il a appliquée à l'ensemble des ferrites avec succès. Cette théorie décrit essentiellement les propriétés magnétiques statiques de ces matériaux : aimantation à saturation et température de transition. Par la suite, on a découvert de nombreuses applications à ces nouveaux matériaux, notamment pour les utilisations à haute fréquence rendues possibles grâce à leur résistivité électrique élevée (> 1 Ω · m) qui distingue les oxydes des métaux.

Les ferrites sont obtenus en faisant réagir à haute température de l'oxyde de fer, principalement l'hématite αFe2O3, avec d'autres oxydes métalliques. La grande diversité des ferrites vient des nombreuses possibilités de substitutions cationiques dans leurs solutions solides. Cela donne autant de propriétés magnétiques différentes que de combinaisons possibles. Nous essaierons de montrer que pour chaque type d'application (niveau de puissance, gamme de fréquence, gamme de température) il existe un matériau optimisé et que son optimisation passe par une analyse détaillée de son environnement électrique.

Nous terminerons cette introduction en précisant que le nom « ferrite » désignant les oxydes ferrimagnétiques est masculin mais qu'il existe aussi la ferrite qui désigne une variété allotropique du fer. Nombreux sont les utilisateurs de ces oxydes qui pour désigner le noyau d'une inductance parlent de « la ferrite », sans doute en référence à la self-inductance (souvent appelée bobine) qu'il permet de réaliser.

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 95% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v3-e1760


Cet article fait partie de l’offre

Matériaux fonctionnels - Matériaux biosourcés

(206 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

3. Synthèse des ferrites

Les ferrites sont des oxydes synthétiques mixtes élaborés à haute température à partir des oxydes primaires de métaux de transitions. Par exemple, le ferrite de nickel NiFe2O4 est synthétisé à partir des oxydes de fer et de nickel, respectivement NiO et Fe2O3. Leur synthèse conduit soit à des matériaux polycristallins qui représentent aujourd'hui les céramiques magnétiques les plus vendues, soit à des monocristaux dont l'importance industrielle est beaucoup plus marginale.

3.1 Ferrites monocristallins

Les ferrites monocristallins sont synthétisés par différentes méthodes : synthèse hydrothermale, croissance en milieu d'oxydes fondus et synthèse par tirage. C'est cette dernière que l'on utilise pour les monocristaux industriels. L'avantage de ce type de produit est d'avoir un matériau très dense avec un état de surface de très bonne qualité (un polissage est néanmoins nécessaire). Les inconvénients sont plus nombreux : homogénéité de la composition chimique, formats limités (plaque ou disque), usinage délicat et coût élevé. Ces ferrites sont utilisés pour des applications spécifiques comme par exemple les billes de YIG dans les filtres hyperfréquences accordables.

HAUT DE PAGE

3.2 Ferrites polycristallins

Les ferrites polycristallins industriels sont élaborés selon un procédé céramique conventionnel (cf. article [E1820]).

  • Matières premières

    Avant tout, on choisit les matières premières qui sont le plus souvent les oxydes des métaux sous forme de poudres qui constitueront le ferrite. Ces oxydes sont par exemple Fe2O3, Mn3O4, ZnO pour les ferrites de manganèse-zinc et Fe2O3, NiO, ZnO pour les ferrites de nickel-zinc. La pureté des matières premières est choisie en fonction des performances...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 92% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Matériaux fonctionnels - Matériaux biosourcés

(206 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Synthèse des ferrites
Sommaire
Sommaire

BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - BERTAUT (F.), FORRAT (F.) -   Structure des ferrites ferrimagnétiques des terres rares  -  . CR Hebd. Séan. Acad. Sci. (F) 242, p. 382 (1956).

  • (2) - SMIT (J.), WIJN (H.P.J.) -   Les ferrites  -  . Dunod (1961).

  • (3) - GUYOT (M.), CAGAN (V.) -   Temperature dependence of the domain wall mobility in YIG, deduced from the frequency spectra of the initial susceptibility of polycrystals  -  . JMMM 27, pp. 202-208 (1982).

  • (4) - LEBOURGEOIS (R.), PERRIAT (P.), LABEYRIE (M.) -   High and low level frequency losses in Ni-Zn and Mn-Zn spinel ferrites  -  I. CF 6, Tokyo, p. 1159 (1992).

  • (5) - MORINEAU (R.), PAULUS (M.) -   Chart of pO2 versus temperature and oxidization degree for Mn-Zn ferrites  -  . IEEE Trans. Mag., Mag. II, 1975, pp. 1312-1314.

  • (6) - LEBOURGEOIS (R.), GANNE (J.P.), PIGNARD (S.), GARRIN (P.),...

DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES

ANNEXES

  1. 1 Annuaire

    Cet article est réservé aux abonnés.
    Il vous reste 92% à découvrir.

    Pour explorer cet article
    Téléchargez l'extrait gratuit

    Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


    L'expertise technique et scientifique de référence

    La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
    + de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
    De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

    Cet article fait partie de l’offre

    Matériaux fonctionnels - Matériaux biosourcés

    (206 articles en ce moment)

    Cette offre vous donne accès à :

    Une base complète d’articles

    Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

    Des services

    Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

    Un Parcours Pratique

    Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

    Doc & Quiz

    Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

    ABONNEZ-VOUS