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Article

1 - PRINCIPES DE BASE DE LA TOMOGRAPHIE

2 - TOMOGRAPHES INDUSTRIELS

3 - APPORT DE LA TOMOGRAPHIE EN PRODUCTION

4 - APPORT DE LA TOMOGRAPHIE EN R&D FONDERIE

5 - FUTUR DE LA TOMOGRAPHIE

6 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : M3550 v1

Conclusion
Apports de la tomographie en fonderie

Auteur(s) : Patrick HAIRY

Date de publication : 10 juin 2014

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RÉSUMÉ

 

La tomographie est une technologie de contrôle non destructif qui permet une reconstruction en trois dimensions des pièces. Si son utilisation en fonderie est encore assez peu répandue, elle est en croissance en particulier pour les pièces en aluminium à forte valeur ajoutée dans le secteur automobile (culasse, bloc moteur). Cet article expose le principe de la tomographie, les éléments constitutifs d’un tomographe, les acteurs du marché (fournisseurs, prestataires de service), les matériels commercialisés, et présente les apports de cette technologie récente pour la production des pièces de fonderie (quantification des défauts internes et contrôle tridimensionnel), et dans les services de R&D (analyse de microstructure, reconstruction 3D de défauts interne…).

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ABSTRACT

 

Tomography is a nondestructive testing technology that allows three-dimensional reconstruction of parts. If its use in foundries is still quite uncommon, it is growing especially for aluminum parts with high added value in the automotive sector (cylinder head, engine block). This article discusses the principle of tomography, the elements of a computer tomograph, market players (suppliers, service providers), the material sold and presents the benefits of this new technology for the production of castings (quantification of internal defects and dimensional control) and for R&D departments (microstructure analysis, 3D reconstruction of internal defects ...).

Auteur(s)

  • Patrick HAIRY : Ingénieur ENSAM ParisTech - Professeur à l’ESFF (École Supérieure de Fonderie et de Forge) - Responsable de l’activité R&D produit et process fonderie au CTIF (Centre Technique des Industries de la Fonderie), France

INTRODUCTION

La tomographie industrielle, dérivée des technologies médicales (scanner, IRM), commence à se répandre dans les industries de la fonderie. Cette technologie de contrôle non destructif permet une visualisation en 3D, de l’intérieur comme de l’extérieur, de pièces d’une grande complexité géométrique. Il faut distinguer les micro-tomographes, qui offrent une résolution de l’ordre du micromètre et sant utilisés en R&D sur des échantillons ou des éprouvettes, des tomographes de production qui permettent de scanner des pièces entières (200 x 200 x 500 mm) mais avec un niveau de résolution moindre (100 µm à 200 µm).

En production, la tomographie permet de localiser et de quantifier les défauts internes, mais également de réaliser le contrôle géométrique de pièces prototypes. En particulier, des zones internes noyautées, très complexes géométriquement, peuvent être contrôlées sans avoir à effectuer de coupe.

La tomographie est utilisée essentiellement dans un contexte automobile sur des pièces en aluminium (culasse, bloc moteur, piston). Des applications industrielles existent cependant dans d’autres domaines (aéronautique) ou pour d’autres alliages (base nickel).

Au stade de la R&D, la micro-tomographie permet l’analyse fine des microstructures de matériaux exotiques (composite à matrice métallique, mousse métallique, alliage semi-solide) ou la reconstruction de la géométrie de défauts internes à des fins de calcul de structure pour quantifier l’impact des imperfections de fonderie sur la tenue mécanique.

Il existe un grand nombre de fournisseurs de tomographes industriels (Yxlon, General Electric…), comme de nombreux sous-traitants (Tomo Adour…).

La tomographie en fonderie est en concurrence avec d’autres moyens de contrôle non destructif conventionnels (radiographie et radioscopie) qui sont beaucoup plus largement utilisés. Bien que d’un coût supérieur et n'autorisant pas un contrôle rapide de pièce, la tomographie est le seul outil qui permette de contrôler des zones internes de pièces non accessibles, de quantifier des défauts et de les positionner dans l’espace avec précision.

L’objectif de cet article est de dresser un état de l’art en matière de tomographie industrielle (éléments d’un tomographe, fournisseurs, prestataires de service, matériels disponibles) et de mettre en évidence les apports de cette technologie dans le domaine de la fonderie, aussi bien dans les services de production qu’en R&D.

Historique de la tomographie

Bien que la possibilité théorique de créer des tomographes soit évoquée depuis le début du XXe siècle (théorème de Radon en 1917), ce n'est qu'au début des années 1970 qu'apparaissent les premiers appareils médicaux dotés d'ordinateurs capables de réaliser les calculs nécessaires à la reconstruction 3D.

Sir Godfrey Newbold Hounsfield est reconnu comme le concepteur du scanner médical en juin 1971, scanner qu'il présente au 2e Congrès de l’Association Européenne de Radiologie à Amsterdam.

Hounsfield s’est appuyé sur les travaux publiés quelques années auparavant par un physicien américain, Allan MacLeod Cormack. Les deux savants ont obtenu le Prix Nobel de médecine en 1979 pour le « développement de la tomographie axiale calculée ».

En 1973, le premier prototype de tomographe en état de marche est présenté par l’américain Ledley. La commercialisation démarre dès 1974 à des fins médicales sous le nom de « Acta Scanner ».

Les années 1975-2000 connaissent un extraordinaire développement de l’usage du tomographe dans le domaine médical. Ce n’est cependant que vers la fin des années 1990 qu’apparaissent les premiers tomographes industriels. Ces derniers ont nécessité des adaptations par rapport à leurs homologues médicaux pour tenir compte de la variabilité des matériaux (plastique, métaux, céramique), de la taille des pièces (de l’éprouvette au bloc moteur) ou des contraintes industrielles (coût).

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KEYWORDS

casting part   |   internal defect   |   dimensionnal   |   tomography   |   non destructive testing (NDT)

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-m3550


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6. Conclusion

Si la tomographie en fonderie est largement utilisée à des fins de R&D dans les centres de recherche, dans les universités ou chez les grands donneurs d’ordre (automobile, aéronautique), elle est encore assez peu répandue en milieu industriel où des moyens de contrôle non destructif plus traditionnels (radioscopie) sont encore préférés. Les freins que l’on peut identifier à la pénétration de la tomographie en fonderie sont économiques et techniques. En effet, le coût d’acquisition d’un tomographe est important et se rajoute à celui d’un équipement de radioscopie encore souvent indispensable. De plus, les temps de calcul (acquisition, reconstruction et analyse) restent encore longs et limitent la productivité des tomographes. Mais, l’offre en tomographie évolue sans cesse poussée par les avancées de la tomographie médicale et par des processeurs de plus en plus puissants qui autorisent des temps de calcul de plus en plus courts (quelques minutes). De plus, des appareils mixtes apparaissent sur le marché qui permettent une utilisation soit en mode radioscopie, soit en mode tomographie et nécessite ainsi un seul investissement.

Pour la grande série automobile et les pièces à haute valeur ajoutée en aluminium (bloc moteur, culasse), la tomographie en ligne permettra sans aucun doute de faire des contrôles à 100 %, aussi bien du dimensionnel que de la santé interne des pièces. Sur le long terme, on peut penser que lorsque les équipements seront suffisamment abordables économiquement et les temps de calculs réduits, la tomographie s’imposera naturellement dans l’industrie, et dans la fonderie en particulier, où elle prendra une part de marché significative au même titre que la radioscopie aujourd’hui.

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - HAGNER (V.L.), MNICH (F.) -   Schnelle Computertomographie im praktiscschen Einsatz  -  Giesserei 100, p. 44-50 (01/2013).

  • (2) - HAIRY (P.) -   La tomographie industrielle, une technologie en pleine évolution  -  Fonderie Magazine, n° 15, p. 36-39 (Mai 2011).

  • (3) - LEQUEUX (S.), RIPAUC (C.), DRIEU (B.), QUANTIN (S.), IZERABLE (D.) -   Les applications de la tomographie pour la mise au point dimensionnelle et métallurgique des culasses automobiles  -  Séminaire CND du CTIF (9 février 2012).

  • (4) - LERICHE-GUERAULT (M.) -   Un tomographe au centre de recherche de l’usine Montupet de Laigneville  -  La Gazette de Picardie (03/09 Mai 2011).

  • (5) - ANTONA (S.) -   Séminaire CND – 15 Novembre 2012 (CTIF/92310 Sèvres), Témoignage d’un fondeur : Fonderie Matour  -  Séminaire CTIF « Les CND, des techniques d’avenir pour la fonderie ». CTIF Sèvres (9 février 2012).

  • ...

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