Présentation
EnglishAuteur(s)
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Pierre BLAZY : Professeur honoraire - Ancien directeur de l’École nationale supérieure de géologie (ENSG)
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El-Aid JDID : Docteur ès sciences - Ingénieur de Recherche au Laboratoire environnement et minéralurgie (LEM) ENSG-INPL-CNRS UMR 7569
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Lire l’articleINTRODUCTION
Le cuivre occupe, en tonnage, la troisième place derrière l’acier et l’aluminium. Actuellement ses réserves mondiales se situent aux alentours de 300 Mt pour une coupure économique à 0,5 % de cuivre. Les utilisations tiennent compte des propriétés fonctionnelles de ce métal : conductivités électrique et thermique, résistance à la corrosion, ductilité, aptitude à recevoir des revêtements divers, aptitude au soudage et au brasage, propriétés fongicides. Le secteur de la construction électrique est le premier consommateur et des usages nouveaux apparaissent notamment dans le domaine de la haute technologie.
L’enrichissement des minerais par voie physique et physico-chimique, ou minéralurgie, concerne 80 % du cuivre primaire. Dans la plupart des cas cet enrichissement est réalisé par flottation et le concentré obtenu est traité par fusion ou pyrométallurgie. Le traitement direct du minerais par voie chimique, ou hydrométallurgie, ne s’applique qu’aux minerais oxydés.
Cet article a pour objet d’aborder l’économie du cuivre, les différents minerais, la mise en valeur des gisements, le coût des opérations métallurgiques ainsi que la fabrication des profilés et laminés à partir de formats métalliques compacts, coulés auparavant en barres, lingots, plaques et billettes.
L’étude complète du sujet comprend les articles :
— M 2 240 - Cuivre : ressources, procédés et produits (le présent article) ;
— - Pyrométallurgie et électroraffinage du cuivre ;
— - Hydrométallurgie du cuivre ;
— M 2 243 - Recyclage du cuivre et environnement ;
- Métallurgie du cuivre.
VERSIONS
- Version archivée 1 de avr. 1981 par Jacques THIRIART, Alain GUÉBELS, Paul TROCH
DOI (Digital Object Identifier)
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1. Économie du cuivre
1.1 Marché
Comme pour tous les métaux, les cours du cuivre préfigurent la conjoncture économique mondiale à court terme. Il existe deux marchés du cuivre, celui de Londres (London Metal Exchange ou LME) et celui de New York (COMEX). Les cours s’établissent en fonction de l’offre et de la demande. On a assisté depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale à des fluctuations importantes pouvant être enregistrées au jour le jour.
Par exemple, pendant de nombreuses années (1950-1978), les producteurs américains et canadiens ont maintenu, en faveur de leurs clients réguliers nord américains, un prix producteur dont les variations restaient inférieures à celles des cours LME et COMEX, malgré la déstabilisation des prix due à la prise de contrôle des productions de cuivre par les gouvernements de certains pays en voie de développement (Chili, Congo (ex Zaïre), Pérou, Zambie).
Cet effet stabilisateur s’est complètement estompé et leurs cours du cuivre sont maintenant soumis aux aléas des crises politiques et économiques, de sorte que les fluctuations après 1981 (figure 1) ont été extrêmement brutales. Actuellement, les prix des contrats sont fortement influencés par les marchés libres LME et COMEX.
On doit constater que le principe d’autorégulation sur le LME est défaillant. Aussi, le Comité d’Étude sur le Cuivre, mis en place en 1992 par la Conférence des Nations unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED), qui regroupe des États producteurs et consommateurs et des industriels, a pris le relais du Conseil intergouvernemental des pays exportateurs du cuivre (CIPEC). En 1995, selon les analystes de Salomon Brothers, le déficit de production de cuivre à l’échelle mondiale a été de 365 kt. Depuis, on constate un surplus de production croissant :
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en 1996 : 160 kt ;
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fin 1997 : 180 kt ;
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fin 1998 : 500 kt (la progression des stocks ayant été très brutale en moins de 6 mois) ;
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juin 1999 : 149 kt (fermeture de mines) ;
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fin 2000 : 500 kt ;
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fin 2001 : 741 kt (estimation).
Cette situation est explicable : en effet, un manque de disponibilité du métal à un moment donné attire l’activité spéculative des fonds d’investissements. Il en résulte qu’un déficit momentané se résorbe pour se transformer en excédent, ce qui s’est traduit en 2001 par une chute vertigineuse...
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