Présentation
EnglishNOTE DE L'ÉDITEUR
RÉSUMÉ
Cet article définit la tension de surface ? d’un liquide et précise son origine physique à l’aide d’un modèle atomistique. L’influence de la tension de surface des métaux liquides sur différents phénomènes capillaires (mouillage, infiltration, convection Marangoni) est mise en évidence. Les principales méthodes de mesure de ? des métaux sont brièvement décrites et comparées. Les valeurs sélectionnées de ? et du coefficient de température d?/dT sont présentées pour un grand nombre de métaux purs. L’influence de l’oxygène et des éléments d’alliage sur ? et d?/dT est discutée et illustrée.
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Lire l’articleAuteur(s)
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Nicolas EUSTATHOPOULOS : Directeur de Recherche - Université Grenoble Alpes-CNRS, SIMaP, Grenoble, France
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Béatrice DREVET : Ingénieur de Recherche - Université Grenoble Alpes, INES, Le Bourget-du-Lac, France - CEA, LITEN, Département des Technologies Solaires, Le Bourget-du-Lac, France
INTRODUCTION
Une propriété fondamentale des liquides est leur tendance à se contracter de façon à présenter la surface la plus faible possible. Cette propriété est prise en compte par la grandeur tension de surface, ou par la grandeur équivalente énergie de surface. L’énergie de surface est un paramètre important intervenant dans de nombreux procédés d’élaboration et de mise en forme des matériaux métalliques. Ainsi, l’énergie de surface d’un liquide influence son aptitude à mouiller la surface d’un solide. Les phénomènes de mouillage sont d’une grande importance dans le procédé de galvanisation des aciers par immersion, et dans l’élaboration des matériaux composites par des techniques d’infiltration. De même, ces phénomènes sont essentiels dans l’assemblage de pièces solides par des alliages de brasure et affectent directement les interactions entre le métal fondu et les matériaux de creuset ou de moule. Les variations de tension de surface en fonction de la température et/ou de la composition du liquide entraînent des mouvements convectifs dans le liquide connus sous le nom de convection Marangoni. Ce type de convection intervient dans certains procédés de cristallogenèse et devient prédominant dans le cas de films minces par exemple lors du soudage. Par ailleurs, il existe tout un ensemble de procédés dans lesquels on crée une dispersion d’un métal ou d’un alliage sous forme de gouttelettes (techniques d’atomisation par jet de gaz, disque tournant, électrode consommable tournante…). Une fois formées, ces gouttelettes peuvent être soit solidifiées pour obtenir une poudre, soit projetées sur une surface pour créer un revêtement. Le point commun de ces procédés est la création d’une grande quantité de surface libre du métal liquide, et l’énergie de surface est, à ce titre, un facteur clef dans la formation et la distribution de taille des gouttes.
Ce travail est une revue des résultats expérimentaux de la littérature relatifs à la tension de surface et au coefficient de température des métaux purs. Depuis une trentaine d’années, notre connaissance des propriétés énergétiques des surfaces métalliques liquides a progressé de façon significative grâce surtout au développement de méthodes de mesure sans contact. Ces méthodes, qui permettent de supprimer la pollution provenant des creusets ou des substrats utilisés dans les méthodes conventionnelles, ont été appliquées avec succès, notamment aux métaux réfractaires.
Cet article décrit tout d’abord le rôle de l’énergie de surface et de la capillarité dans les différents processus cités précédemment (mouillage, infiltration, convection Marangoni). Par la suite, après avoir défini les grandeurs énergie de surface et tension de surface et leur équivalence, un modèle thermodynamique est présenté permettant l’évaluation de l’énergie de surface et de sa variation avec la température pour les métaux purs. L’effet de l’oxygène présent dans pratiquement toutes les installations d’élaboration et de traitement des métaux liquides est ensuite détaillé, cette impureté étant réputée pour avoir une forte influence sur l’énergie de surface des métaux. Dans la majorité des applications, les phases métalliques sont constituées de plusieurs constituants, d’où l’intérêt de présenter un modèle permettant d'évaluer l’énergie superficielle des alliages. Les principales méthodes de mesure de la tension superficielle des métaux et alliages sont ensuite décrites, avant de présenter, sous forme de tableau, les valeurs expérimentales de la tension de surface et de son coefficient de température, en insistant sur la précision des valeurs retenues.
MOTS-CLÉS
VERSIONS
- Version archivée 1 de juil. 1984 par Louis-Didier LUCAS
- Version archivée 2 de mars 1999 par Nicolas EUSTATHOPOULOS, Enrica RICCI, Béatrice DREVET
DOI (Digital Object Identifier)
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7. Données
Le tableau 3 contient pour 66 métaux ou semi-métaux purs les valeurs expérimentales de la tension de surface γ à la température de fusion T F et du coefficient de température γ′ = dγ/dT. Pour chaque élément, nous donnons une seule valeur de γ et de γ′, les deux valeurs étant issues d’une même étude expérimentale dont nous précisons la technique utilisée et la référence bibliographique.
Pour les éléments pour lesquels plusieurs valeurs de γ ont été publiées, la sélection a été faite à partir des critères suivants :
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pour les métaux à basse température de fusion, en particulier lorsqu’ils sont oxydables (exemple : Na), on a retenu, dans la mesure du possible, des valeurs obtenues par la pression maximale de bulle. Pour les métaux à température de fusion modérée (exemples : Cu, Au, Ag…), des valeurs obtenues par la méthode de la goutte posée ont été privilégiées. Enfin, pour les métaux réfractaires (exemples : Ti, Zr, Nb…), la méthode de la goutte lévitée a été généralement choisie, car elle présente l’avantage, par rapport à la technique du poids de la goutte, de fournir aussi une valeur de γ′ ;
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dans le cas des métaux pour lesquels il existe des déterminations de γ en fonction de la concentration en oxygène (dernière colonne du tableau 3), les valeurs retenues ont été choisies parmi ces études ou alors sont compatibles avec les résultats de ces études extrapolés au métal pur ;
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les mesures de γ doivent être faites préférentiellement dans un large domaine de température (plusieurs centaines de degrés) afin d’assurer une bonne précision sur γ′ ;
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l’atmosphère...
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Données
BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - JOHNSON (R.E.), DETTRE (R.H.) - Wetting of low-energy surfaces, - dans : Wettability, Ed. J.C. Berg, New York, Marcel Dekker Inc., p. 1-73 (1993).
-
(2) - EUSTATHOPOULOS (N.), NICHOLAS (M.G.), DREVET (B.) - Wettability at high temperatures, - Pergamon Materials Series, volume 3, Elsevier Science Ltd, Oxford, UK (1999).
-
(3) - EUSTATHOPOULOS (N.) - * - . – Metals 5 p. 350 (2015).
-
(4) - EUSTATHOPOULOS (N.), HODAJ (F.), KOZLOVA (O.) - The wetting process in brazing, - dans : Advances in brazing, science, technology and applications, Ed. D.P. Sekulic, Woodhead Publishing, Cambridge, UK, pp. 3-30 (2013).
-
(5) - MICHAUD (V.J.), COMPTON (L.M.), MORTENSEN (A.) - * - . – Metall. Mater. Trans. A 25A p. 2145 (1994).
-
(6) - ALONSO (A.), PAMIES (A.), NARCISO (J.), GARCIA-CORDOVILLA...
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
ANNEXES
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International Conference on High Temperature Capillarity
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Laboratoire CEMHTI, Orléans (France)
http://www.cemhti.cnrs-orleans.fr/Instruments/Levitation.aspx
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Laboratoire Simap, Grenoble (France)
http://simap.grenoble-inp.fr/epm/elaboration-par-procedes-magnetiques-445232.kjsp?RH=SIMAP_GROUPES
-
Institute of Condensed Matter Chemistry and Energy Technologies, Gênes (Italie)
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