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1 - CONDUCTION DANS LES MÉTAUX

  • 1.1 - Loi d’Ohm et résistivité
  • 1.2 - Principaux résultats expérimentaux

2 - MÉTHODES EXPÉRIMENTALES

3 - DISCUSSION DES RÉSULTATS EXPÉRIMENTAUX

Article de référence | Réf : M69 v1

Conduction dans les métaux
Conductivité électrique des métaux liquides

Auteur(s) : Jean-Louis BRETONNET

Relu et validé le 12 août 2019

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RÉSUMÉ

Le coefficient thermique de résistivité est incontestablement le paramètre qui définit le mieux un corps métallique. Cet article présente et commente une série de résultats expérimentaux de résistivité des métaux fondus. Sont exposées en parallèle les différentes méthodes de mesure utilisées. En retour, l’auteur vient apporter un nouvel éclairage à la théorie de la conduction dans les métaux.

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Auteur(s)

  • Jean-Louis BRETONNET : Docteur ès Sciences Physiques - Professeur à l’Université de Metz - Laboratoire de Physique des Liquides Métalliques

INTRODUCTION

Les métaux, qui sont d’excellents conducteurs d’électricité et de chaleur, occupent une place spéciale dans l’étude des états de la matière. D’ailleurs, s’il fallait définir un corps métallique au moyen d’une propriété unique, la meilleure serait incontestablement son coefficient thermique de résistivité. En effet, l’état métallique est caractérisé par une résistance électrique faible qui augmente avec la température et qui double sensiblement à la fusion.

L’étude, tant expérimentale que théorique, des propriétés de transport électronique des métaux et alliages à l’état liquide a subi un regain d’intérêt, dans les années soixante, grâce aux travaux de Ziman et de ses collaborateurs . Ces auteurs ont développé une théorie de la résistivité et du pouvoir thermoélectrique, résultant de la conjugaison de la théorie électronique des métaux et de la théorie des fluides classiques.

Néanmoins, pour une étude élémentaire de la résistivité, on peut utiliser la théorie classique des électrons libres, élaborée par Drude au début du siècle. Dans celle-ci on néglige les actions réciproques des ions avec les électrons de conduction et l’on admet que ces derniers sont entièrement libres de se mouvoir au sein de l’échantillon. Le principal succès de cette théorie a été la justification de la relation de Wiedemann et Franz entre les conductivités électrique et thermique, qui avait été établie expérimentalement quelque temps auparavant. Cependant, même dans le cas des métaux qui se rapprochent le plus du modèle des électrons libres, tels que le sodium, le cuivre et l’argent, il n’est pas correct de négliger l’influence de l’attraction électrostatique des ions sur la distribution des charges électroniques, c’est pourquoi, en dépit de ses succès, la théorie de Drude a rencontré de sérieuses difficultés. Les plus importantes concernaient la chaleur massique, beaucoup plus élevée qu’elle ne l’est en réalité, et la loi de variation de la résistivité avec la température en T1/2, qui varie, en fait, proportionnellement à la température.

Cet article présente une sélection des résultats expérimentaux de la résistivité des métaux fondus. Néanmoins, une place est réservée à l’exposé succinct de la théorie de la conduction dans les métaux ainsi qu’à la description des principales techniques de mesure de la résistivité des métaux liquides.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-m69


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1. Conduction dans les métaux

1.1 Loi d’Ohm et résistivité

Dans un métal, en l’absence de champ extérieur, les électrons ont un mouvement desordonné. De temps en temps, ils entrent en collision et leurs vitesses se trouvent modifiées en direction et en module. Ainsi, à cause du caractère aléatoire du mouvement, la vitesse moyenne et le déplacement moyen d’un électron, évalués sur un intervalle de temps suffisamment long, doivent-ils être nuls.

Lorsque l’on soumet le conducteur à un champ électrique extérieur , celui-ci exerce sur les électrons libres la force qui leur communique l’accélération , où e (= 1,602 × 10–19 C) et me (= 0,911 × 10 –30 kg) sont respectivement la charge et la masse de l’électron. Or, pour un champ donné, on observe que l’intensité du courant a une valeur constante. Il faut donc que les électrons rencontrent une force antagoniste qui s’oppose à l’effet du champ.

On peut penser que cette force est analogue aux frottements visqueux, donc proportionnelle à la vitesse et s’écrit me / τ joue le rôle de coefficient d’amortissement et τ désigne le temps de relaxation. L’équation du mouvement d’un électron dans le champ doit alors se mettre sous la forme :

Cependant, l’électron prend rapidement une vitesse limite, correspondant à un mouvement d’ensemble...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - ZIMAN (J.M.) -   *  -  Phil. Mag., 6, p. 1013, (1961). Adv. Phys. 13, 89, (1964).

  • (2) - PASCAL (P.) -   Nouveau Traité de Chimie Minérale  -  , T5, Masson et Cie, Paris, p. 500 (1977).

  • (3) - GASSER (J.G.) -   Contribution à l’étude des propriétés électroniques, résistivité et pouvoir thermoélectrique, d’alliages de métaux polyvalents et de transition à l’état liquide  -  . Université de Metz. Thèse d’État (1982).

  • (4) - VAN DER PAUW (L.J.) -   *  -  Philips Res. Repts 13, 1 (1957).

  • (5) - TSCHIRNER (H.U.), UHLIG (K.) -   *  -  Exp. Techn. der Physik 32, 255 (1984).

  • (6) - SEYDEL (U.), FUCKE (W.) -   *  -  J. Phys. F : Metal Phys. 10, L203 (1980).

  • ...

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