Généralités
Textures textiles tridimensionnelles

Évolution des techniques de fabrication des textures 3D

Les exemples industriels les plus anciens de textiles 3D concernent l’étanchéité de presse-étoupes au moyen de tresses « carrées » en amiante (voir § 4.3) ; elles sont à présent en aramide graphité ou en PTFE ; le renforcement des bandes transporteuses de minerais est réalisé par des structures tissées multicouches qui étaient autrefois en fibres naturelles et qui sont maintenant en polyester ou en aramide.

L’évolution des techniques anciennes et l’apparition de nouveaux concepts de croisement de fils ont donné naissance à des textures permettant de réaliser des matériaux composites structuraux avec des fibres dans des directions définies de l’espace. Ces technologies nouvelles, initiées notamment en France dans les années 1960, devaient satisfaire à des demandes des industries de la défense, de l’aéronautique et spatiale naissantes.

La création de volume à partir d’une couche tissée s’est aussi inspirée de savoir-faire traditionnels pour réaliser des préformes de radôme. Ces structures sophistiquées ont donné naissance aux concepts de préforme ou texture 3D dans d’autres applications plus industrielles et plus compétitives comme par exemple les textures pour les freins en carbone-carbone.

Plus récemment, dans les années 1980, une autre étape a marqué cette évolution : en partant d’une technique ancienne dite de tissage « velours » dans laquelle on coupait les fils « z » de liage de deux nappes de tissus lors du tissage, on a créé des structures à double paroi (tissée ou tricotée) constituées par deux nappes reliées par les fils « z » non coupés (voir § 2.1.3...