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Article

1 - HISTORIQUE DU FOUR À ARC

2 - PRINCIPE DU FOUR À ARC

3 - DESCRIPTION TECHNOLOGIQUE DU FOUR À ARC

4 - ALIMENTATION ÉLECTRIQUE ET RÉGULATION D’ÉLECTRODES

5 - ÉLECTRODES

6 - FOUR À ARC ET SES PÉRIPHÉRIQUES

7 - IMPLANTATION D’UNE ACIÉRIE ÉLECTRIQUE

8 - RACCORDEMENT DU FOUR À ARC AU RÉSEAU

Article de référence | Réf : M7700 v3

Implantation d’une aciérie électrique
Aciérie électrique

Auteur(s) : Patricia AYED, Claude OUVRADOU, Jacques ASTIER

Date de publication : 10 mars 2005

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NOTE DE L'ÉDITEUR

Les normes NF EN 60519-1 de septembre 2015 et NF EN 60519-8 de janvier 2006 citées dans cet article seront remplacées par les normes NF EN IEC 60519-1 et -8 (C79-631 et -638) : Sécurité dans les installations destinées au traitement
électrothermique et électromagnétique 
- Partie 1: Exigences générales 
- Partie 8 : Exigences particulières pour fours de refusion sous laitier électroconducteur (Révision 2020)
Pour en savoir plus, consultez le bulletin de veille normative VN2006 (Juillet 2020).

10/10/2020

RÉSUMÉ

Cet article est consacré au four électrique de fusion, il en décrit l’histoire, le principe, la description technologique et son alimentation électrique. Essentiellement outil de production d’acier liquide, le four à arc est constitué d’une cuve en acier et d’électrodes en graphite qui transfèrent l’énergie électrique de l’alimentation à la charge contenue dans le four. La conception de l’aciérie doit permettre au four à arc d’atteindre sa production maximale, sans perte de temps dans les opérations annexes, et ceci avec un minimum de main d’œuvre.

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Auteur(s)

  • Patricia AYED : Docteur-Ingénieur-ATS/FFA (Association Technique de la Sidérurgie/Fédération Française de l’Acier)

  • Claude OUVRADOU : Directeur général Creusot-Métal - Président de la commission ATS des Aciéries électriques

  • Jacques ASTIER : Ancien Directeur à l’Institut de recherche de la sidérurgie française (IRSID) Ingénieur-conseil

INTRODUCTION

Le four à arc est essentiellement un outil de production d’acier liquide à partir de ferrailles, celles-ci pouvant être remplacées partiellement par de la fonte ou des minerais préréduits ([28]Réduction à l’état solide et § 7.8 et § 7.9).

Il se compose d’une cuve d’acier garnie de réfractaires et l’énergie nécessaire est fournie par des arcs électriques jaillissant entre des électrodes en graphite et la charge.

L’affinage de l’acier fondu est réalisé par réaction du métal liquide avec un laitier à base de chaux. Le garnissage du four est donc basique 3.2.

L’opération de fusion est souvent accompagnée, ou suivie, d’une opération de décarburation et de déphosphoration réalisée par addition de minerai de fer ou insufflation d’oxygène dans le bain.

La décarburation doit amener le bain à la teneur en carbone désirée et, grâce au dégagement d’oxyde de carbone produit, elle facilite l’élimination des gaz dissous.

La déphosphoration est obtenue par oxydation du phosphore et combinaison du P2O5 obtenu avec la chaux du laitier.

Après élimination totale ou partielle (par débordement au-dessus du seuil de la porte) du laitier suroxydé et phosphoreux obtenu, le métal peut être soit coulé en poche pour affinage, soit préaffiné au four avec des désoxydants puissants, comme le silicium ou l’aluminium, sous un laitier basique riche en chaux (marche dite « à deux laitiers »). Des éléments d’alliage peuvent également être ajoutés. Le réglage précis de la température du métal à la coulée du four en poche est un des points clefs pour la fabrication d’acier de qualité. Selon les nuances d’acier et les opérations prévues en poche, les températures visées au four, avant coulée, peuvent varier de 1 550 à 1 750 ˚C (cf. articles spécialisés de la rubrique Ensembles sidérurgique de ce traité).

Marche acide : le four à arc peut cependant être utilisé avec un garnissage acide lorsque, compte tenu des matières premières utilisées et des spécifications demandées, la déphosphoration et la désulfuration du métal ne sont pas nécessaires. Cette technique est utilisée dans certaines fonderies de fonte et d’acier et le four à arc est alors uniquement un instrument de fusion.

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v3-m7700


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7. Implantation d’une aciérie électrique

7.1 Conception de l’aciérie

La conception de l’aciérie doit permettre d’obtenir du four à arc sa production maximale, en évitant toute perte de temps due aux opérations elles-mêmes ou aux équipements auxiliaires. Elle doit permettre d’opérer avec un minimum de main-d’œuvre.

L’augmentation de productivité des fours permet de concevoir des unités compactes comprenant :

  • un parc à ferrailles ;

  • un four de fusion ;

  • des poches de coulée ;

  • un four poche ;

  • une installation de traitement en poche ;

  • une coulée continue.

HAUT DE PAGE

7.2 Préparation des charges

Le chargement du four est assuré par paniers 3.1 à coquilles ouvrantes. Leurs dimensions (diamètre et hauteur) doivent être soigneusement adaptées à celles du four, de façon à pouvoir, dans toute la mesure du possible, réaliser la charge en deux fois au maximum et économiser ainsi le temps (1 à 4 min) et l’énergie (environ 15 kWh/t) dans le cas où l’on n’a pas adopté l’alimentation continue.

Le parc à ferrailles, qui doit assurer la réception, la classification et le stockage de la ferraille, ainsi que le remplissage des paniers, peut être divisé en deux unités : parc stratégique (stockage de longue durée) et parc de chargement, mais la tendance actuelle des aciéries françaises semble être à regrouper les deux.

La cadence de production réalisée par les fours à haute puissance demande que les équipements du parc à ferrailles soient capables de remplir simultanément deux paniers. Pour cela, on peut utiliser des ponts roulants, des portiques, des grues portuaires ou des grues sur roues ou chenilles suivant la configuration des lieux. Certaines aciéries...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) -   The Electric Arc Furnace  -  . International Iron and Steel Institute 3rd report (1990).

  • (2) - AYLEN (J.) -   Electric Arc Steelmaking  -  . IISI Report. Steel Times (mai 1991).

  • (3) - NODA (T.), coll -   Development of DC Arc Furnace  -  . Daïdo Steel (1990).

  • (4) - MICHARD (J.A.) -   Quel avenir pour les outils de la sidérurgie  -  . Cahiers Français de l’Électricité, no 9 (1991).

  • (5) - ASTIER (J.), Van den BROEK (J.) -   Les Fours à Arc  -  . Cahiers Français de l’Électricité, no 4 (1991).

  • (6) - BOUSSARD (P.), SMIESZKOL (J.), DWORATZEK (C.) (Vallourec Saint-Saulve), PAUL (G.), PFISTER (P.) (BSE Kehl) -   Pratique industrielle à Vallourec Saint-Saulve des bras conducteurs en aluminium  -  . ATS Journées Sidérurgiques 92, Paris (déc. 1992).

  • ...

1 Données économiques

Les données générales rassemblées ici se subdivisent entre :

  • les frais d’investissement ;

  • les coûts des opérations en aciérie électrique.

  • Frais d’investissement

    Le tableau 1 donne, à titre de comparaison les frais d’investissement en euros par tonne annuelle d’acier brut correspondant :

    • à une usine intégrée ;

    • à une aciérie électrique fondée sur la refusion de ferrailles ;

    • à une aciérie électrique fondée sur l’utilisation de minerais préréduits à partir de gaz naturel.

  • Coûts des opérations en aciérie électrique

    Ces coûts constituent, hors amortissement, frais financiers et frais généraux ou commerciaux, les frais des opérations en aciérie électrique, c’est-à-dire les cash costs ; comme on l’a vu dans l’article (paragraphe 7.7 et figure 36), les matières premières constituent la plus grande partie de ces coûts. Dans le détail, il est difficile d’indiquer des valeurs plus précises pour chacun des postes car les prix unitaires varient beaucoup d’un endroit à un autre ; on ne peut donner que des ordres de grandeur qui sont, hors matières premières, entre 35 et 55 € ou dollars des États-Unis par tonne...

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