Présentation
EnglishRÉSUMÉ
Depuis 1957, la réglementation internationale qui gouverne l’ensemble du domaine spatial, rédigée par les pays membres de l’ONU/UIT, se limite à émettre des recommandations relatives aux activités scientifiques et commerciales. Elle traite essentiellement des positions orbitales, des attributions de fréquences et de la puissance des signaux.
Aux satellites géostationnaires des premières années (GEO), sont venues s’ajouter des constellations de satellites défilant, en altitudes basse et moyenne, sur des plans non polaires. L’ensemble vise à répondre aux besoins grandissants des communications numériques du service fixe (FSS) et du service mobile (MSS), ainsi qu’aux mesures à caractère scientifique nécessaires en particulier à la géolocalisation et aux objectifs de développement durable.
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Daniel BATTU : Ingénieur des télécommunications honoraire et consultant
INTRODUCTION
Un satellite est un système de communication autonome capable de recevoir des signaux de la Terre ou d’une autre source et de retransmettre ces signaux, soit vers la Terre, soit vers un autre satellite. À cet effet, tout satellite est équipé d'un récepteur et d’un émetteur de signaux radio, ensemble appelé « transpondeur ».
Les satellites ont pour vocation de constituer des liaisons longues, là où l’investissement en câbles s’avérerait difficile.
Le concept de communication par satellite a été proposé par différents auteurs. En 1929, dans « The Problem of Space Travel », le hongrois Herman Erman Potočnik a énoncé le premier comment les conditions de l’espace pouvaient être mises à profit pour des applications scientifiques, pacifiques ou militaires. Plus tard, le russe Konstantin Tsiolkovsky, a rappelé, avant l’américain Clarke dans la revue « Wireless World » en 1945, pourquoi un satellite placé à une altitude de 35 786 km au-dessus de la surface de la Terre et dans le plan équatorial, se déplaçait à la même vitesse par rapport à la Terre. Cette orbite, appelée « orbite géostationnaire » (ou « ceinture de Clarke »), est idéale, puisqu'elle permet à un équipement muni d’une antenne au sol de communiquer avec un satellite 24 heures sur 24 sans avoir à modifier sa position.
D’autres positions satellitaires sont réalisables, qui ont leurs contraintes, en fonction des buts recherchés. Les satellites peuvent porter des équipements de communications, des capteurs ou des imageurs, voire des télescopes, afin de retransmettre vers des stations terrestres dédiées les informations désirées, par exemple, des informations à caractère scientifique.
Un satellite doit supporter des contraintes fortes lors de son lancement, sur les plans mécanique et thermique, et pendant toute la durée de son exploitation estimée entre 5 et 25 ans. Il doit fonctionner avec une très grande fiabilité de plus de 99,9 % dans le vide spatial, en principe avec peu de perspective d'entretien ou de réparation.
Le premier satellite artificiel, Spoutnik 1, a été lancé par l'Union soviétique, le 4 octobre 1957 à des fins de démonstration. Le premier satellite à relayer les signaux vocaux fut celui du projet SCORE (Signal Communication by Orbite Relay Equipment) du gouvernement américain, le 19 décembre 1958. Le 6 avril 1965, le premier satellite Intelsat, Early Bird (appelé aussi Intelsat 1), a été construit par Hughes Aircraft Company. Early Bird a été le premier satellite commercial opérationnel à fournir des services réguliers de communication et de diffusion multimédia entre l'Amérique du Nord et l’Europe. En 2023, plusieurs constellations de petits satellites sont en projet ou en cours de réalisation sur des orbites non géostationnaires en couche basse pour répondre à de nouveaux objectifs.
Cet article se concentre sur les aspects relatifs au seul domaine commercial des satellites, bien que dans la pratique tout satellite puisse être impliqué pour d’autres finalités. Quelle que soit sa vocation, tout satellite, néanmoins, obéit aux mêmes contraintes techniques. Pour chacun d’eux, les objectifs de qualité de service, de fiabilité et de durabilité se posent de la même façon. Ils visent à réaliser des communications de capacités toujours plus grandes pour le bénéfice d’un plus grand nombre de citoyens à des coûts les plus faibles, face à la concurrence présentée par la fibre optique et les réseaux terrestres et sous-marins.
L’emploi du protocole IP dans les réseaux terrestres et mobiles conduit les exploitants à édifier des liaisons hybrides adaptant les contraintes de temps des protocoles à la latence propre des satellites. L’ensemble des solutions disponibles a créé un océan de complexités, assorti à des centaines d’options techniques et commerciales, de sorte que la réglementation des systèmes radioélectriques par satellite doit opérer des choix difficiles afin d’éviter d’éventuelles nuisances entre les systèmes anciennement agréés et les nouvelles propositions.
MOTS-CLÉS
communications spatial satellites Géolocalisation satellite géostationnaire constellation de satellites en basse ou moyenne altitude
VERSIONS
- Version archivée 1 de déc. 1996 par Gérard MARAL
- Version archivée 2 de juil. 2018 par Daniel BATTU
DOI (Digital Object Identifier)
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Présentation
1. Architecture des systèmes de communication par satellite
1.1 Terminologie
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Quel que soit son mode de réalisation, la communication par satellite présente deux composantes essentielles, un segment spatial et un segment terrestre.
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Le segment spatial est constitué par le satellite lui-même, qui dispose de dispositifs d’émission-réception radioélectriques associés à des antennes et des amplificateurs à large bande et à gain élevé. Si la liaison emprunte le concours d’autres satellites, le segment spatial est constitué par la liaison constituée par la chaîne formée par les satellites.
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Le segment terrestre comprend les équipements de transmission, fixes ou mobiles, situés à la surface de la Terre et des équipements auxiliaires. Les récepteurs au sol comprennent les équipements de réception directe par satellite (DTH, Direct To the Home, ou Direct-broadcast satellite), les appareils de réception mobiles situés dans les avions, les navires, les téléphones par satellite et les appareils terminaux portatifs (ou portables).
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Une liaison satellite typique se compose d’une transmission d'un signal depuis une station terrienne vers un satellite (liaison montante). Le satellite reçoit et amplifie le signal et le retransmet ensuite vers la Terre (liaison descendante), où il est reçu et amplifié à nouveau par les stations terriennes et les terminaux.
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Un système de communication par satellite est composé d’un ensemble de stations terriennes d’émission-réception qui communiquent avec un ou plusieurs satellites placés en rotation autour de la Terre, d’un dispositif de télémétrie et de recherche (Tracking) et d’un centre de gestion du réseau (figure 1). Les stations terriennes sont reliées aux divers réseaux terrestres nationaux et internationaux qui sont les plus proches.
Le rayon terrestre R (OA, OB) étant de l’ordre de 6 370 km, l’angle sous lequel est vue la Terre depuis la ceinture de Clarke (à l’altitude de 35 786 km) est de 17,3° et l’arc terrestre correspondant...
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Architecture des systèmes de communication par satellite
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - POTOCNIK (H.) - The problem of space travel. - Éditeur R. C. Schmidt, Berlin (1928).
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(2) - CLARKE (A.C.) - Extra-terrestrial relays : Can rocket stations give world wide radio coverage ?. - Wireless World, pp. 305-308 (1945).
-
(3) - LACOUR (S.) - Nanosatellites. - Encyclopædia Universalis, § 1.5.3.3 (2022).
-
(4) - BONNAL (C.) - Débris spatiaux. - Encyclopædia Universalis, § 1.9.5 (2022).
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(5) - ITU - Handbook on small satellites. - PDF téléchargeable en ligne https://www.itu.int/hub/publication/r-hdb-65-2023/ (2023).
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
ANNEXES
Catalogue des publications des publications et recommandations/rapports du BR de l’UIT-R :
https://www.itu.int/dms_pub/itu-s/opb/gen/S-GEN-CAT.OL-2017-PDF-E.pdf UIT-R
Fichier de référence international des fréquences (MIFR)
http://www.itu.int/ITU-R/go/public
SYRTE – Laboratoire national d’essais Systèmes de référence du Temps et de l’Espace
UNOOSA – United Nations Office for Outer Space Affairs
HAUT DE PAGE
ISO 24113 (2011), Space systems – Space debris mitigation requirements.
ISO 26872 (2010), Space systems – Disposal of satellites operating at geosynchronous altitude.
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