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Article

1 - LA CRÉATIVITÉ

2 - ENVIRONNEMENT STRUCTURANT LA CRÉATIVITÉ

3 - QUELQUES OUTILS ET MÉTHODES D’AIDE À LA CRÉATIVITÉ

4 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : AG2225 v2

Environnement structurant la créativité
Créativité industrielle - Définition et méthodes d’accompagnement

Auteur(s) : Pascal ALBERTI

Date de publication : 10 mai 2017

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RÉSUMÉ

Cet article présente dans sa première partie des informations théoriques sur la créativité et la démarche de créativité. Nous pouvons y lire quelques définitions spécifiques de la créativité, ainsi que certaines modélisations de cette démarche. Ensuite, l’article explore le champ cognitif de l’acteur de la créativité. Il présente notamment les inhibiteurs de la créativité et certains paramètres environnementaux pouvant l’influencer. Enfin, l’article propose quelques outils d’aide la créativité comme:- l'Assumption smashing- le Cartooning and Creativity- le brain-storming - la carte mentale- l’Analyse de la valeur- la Méthode TRIZ.

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Auteur(s)

  • Pascal ALBERTI : Enseignant chercheur et consultant Sorbonne Université – Université de technologie de Compiègne, Laboratoire Costech, équipe CRI, Compiègne (France)

INTRODUCTION

Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l’économie des sociétés occidentales a été caractérisée par des phases successives d’évolution. La première, communément nommée « les trente glorieuses » période allant de 1945 à 1975, est définie par une prospérité économique sans précédent. Le plan Marshall d’aide à la reconstruction de l’Europe aura un effet considérable sur l’économie du vieux continent. Au cours de ces trente années, il faut reconstruire plus qu’innover. Dès lors, les industriels font appel aux savoirs et connaissances maîtrisés dans le cadre de processus de planification et de production de masse. À cette époque, nous voyons apparaître des méthodes de travail structurées et structurantes comme l’Analyse de la Valeur.

Les trente années suivantes s’inscrivent dans une économie progressivement mondialisée. Cela entraîne un renforcement des processus de rigueur et de performance. Ces années, désignées comme « rugueuses » sont le lieu d’une intensification de la rationalisation des activités de production et de diversification des approches concurrentielles soutenues par l’émergence de nouveaux champs technologiques et l’accroissement des interactions dues à la mondialisation. Des méthodes sont élaborées dans une approche structuraliste basée sur les années antérieures. À ce titre, la méthode LEAN Manufacturing dérivée successivement du Taylorisme, du Fordisme et de l’Ohnisme, en est un bel exemple.

Selon Latour, une nouvelle ère, définie par l’injonction contradictoire suivante, est devant nous ; « d’un côté, “innover ou mourir” ; de l’autre, “faire attention ou périr” ! De quoi rendre fou, en effet. Que peut bien vouloir dire “innover précautionneusement” ? ».

Dans le domaine du Génie Industriel, ce concept d’innovation, exprimé de façon moins explicite, voire moins étendu, est néanmoins développé tant par des chercheurs que par des chefs de grandes sociétés.

En février 2011, le site « Engadget » publiait un memo de Stephen Elop, PDG de Nokia, faisant le constat d’un échec cinglant en ces termes :

« Nous [Nokia] ne nous battons même pas avec les bonnes armes [...] La bataille des appareils est devenue une bataille d’écosystèmes, où les écosystèmes en question sont formés, non seulement par le logiciel et le matériel de l’appareil, mais aussi par les développeurs, les applications, la vente, la publicité, la recherche, les applications sociales, les services de géo-localisation, les communications unifiées, et d’autres aspects encore. Nos concurrents ne nous prennent pas de parts de marché avec des appareils, ils nous prennent des parts de marché avec des écosystèmes complets ».

La mutation, la déliquescence ou l’expansion des marchés se produisent de façon préoccupante et extrêmement rapide. Ces phénomènes sont, en partie, peu prédictibles. La seule constante robuste sur laquelle l’entreprise puisse s’appuyer est le besoin toujours croissant de changement.

Pour répondre à de telles variations de contrainte, notamment celles liées aux incertitudes de marché, l’approche déterministe semble mal adaptée, particulièrement si nous nous référons aux études de pérennité des jeunes entreprises innovantes.

Une approche plus ouverte permettant l’identification des marchés potentiels accessibles avec les moyens existants (ressources technologiques : matériels, compétences, savoir-faire, etc.) permet de réduire l’impact des incertitudes initiales. Cette approche fait la part belle aux stratégies de différenciation par l’innovation basée sur le déploiement d’actions de créativité. Dans cet article, nous allons nous intéresser à la créativité industrielle, en tant que phase initiale du processus d’innovation.

Dans un premier temps, nous définirons la notion de créativité et les processus qui lui sont associés. Puis nous présenterons des éléments de contexte pouvant influencer la créativité. Pour finir, nous proposerons quelques outils et méthodes d’aide à la créativité industrielle.

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-ag2225


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2. Environnement structurant la créativité

2.1 Contexte humain

Todd Lubart  met nettement en évidence dans ces travaux que les facteurs humains sont contributifs, voire constitutifs, à l’acte de créativité (figure 7).

Les facteurs cognitifs, conatifs et émotionnels constituent certainement les bases de la création d’une typologie d’acteur créatif.

Il est intéressant pour un ingénieur ou/et un futur cadre d’avoir en tête cette représentation proposée par Lubart. Elle nous montre que, si certains critères de la créativité sont « actionnables », d’autres relèvent d’un état de fait ou de domaines complexes hors du champ de l’ingénieur.

Les facteurs environnementaux peuvent, par exemple, être adaptés. Une recherche rapide sur le web nous permet de découvrir toutes les tentatives d’architecture intérieure (figure 8) réalisées pour tenter de maîtriser un des facteurs environnementaux.

A contrario, agir sur le facteur conatif « personnalité » ou sur le facteur cognitif « intelligence » d’un de ses collaborateurs, ne relève pas, en considérant que cela soit possible, du champ de l’ingénieur. De plus, une telle approche managériale se doit nécessairement d’être envisagée après une analyse éthique de sa pertinence.

Ce que nous montre Lubart, par cette représentation de l’approche multivariée de la créativité (figure 7), c’est la complexité du domaine. La plus grande partie des approches managériales, visant à maîtriser la démarche de créativité, relèvent d’une approche cartésienne. Celle-ci étant principalement mise en œuvre sur des « facteurs » manipulables, comme, par exemple, le « design d’intérieur » (figure 8) d’une salle de créativité (facteurs environnementaux). Cela sans faire le lien explicite avec les profils cognitifs...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - ALBERTI (P.) -   Stimuler la créativité par la mise à disposition de la connaissance capitalisée.  -  Thèse de doctorat, École Centrale, Paris (2006).

  • (2) - ALBERTI (P.) -   Orienter et piloter la créativité d’un processus d’innovation : un modèle descriptif et prescriptif.  -  7e Congrès international de génie industriel, Trois-Rivières, Canada (2007).

  • (3) - ALBERTI (P.), CAYOL (A.), DEJEAN (P.H.) -   The organisation of an innovation project assisted by a creativity model.  -  Design 2006, Dubrovnik, Croatie (2006).

  • (4) - ALBERTI (P.), CAYOL (A.), DEJEAN (P.H.) -   How to assist and capitalize on a creativity approach : a creativity model.  -  Affective communication conference in design, York, UK (2007).

  • (5) - ALBERTI (P.), CHERFI (Z.) -   Analyse de la Valeur : représentations et appropriations des acteurs projets chez un équipementier automobile de premier rang.  -  IDMME 2000, Montréal, Canada (2000).

  • ...

NORMES

  • Recommandations pour obtenir et assurer la qualité en conception, Paris - AFNOR X50-127 - 1988

  • Manuel d’OSLO - OCDE - 2005

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