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Article

1 - CONTEXTE

  • 1.1 - Électrification des lignes
  • 1.2 - Trains à batteries
  • 1.3 - Trains hybrides diesel
  • 1.4 - Trains à hydrogène

2 - CARACTÉRISTIQUES DE L'HYDROGÈNE

3 - LA CHAÎNE DE TRACTION À HYDROGÈNE

4 - REMPLISSAGE DES TRAINS À HYDROGÈNE

5 - AVANTAGES DE LA TRACTION FERROVIAIRE À BASE D'HYDROGÈNE

  • 5.1 - Réduction des émissions
  • 5.2 - Diminution de la pollution sonore
  • 5.3 - Autonomie accrue par rapport aux batteries
  • 5.4 - Temps de ravitaillement réduit
  • 5.5 - Adaptabilité aux infrastructures existantes
  • 5.6 - Expérimentations et réalisations

6 - LIMITES DE LA TRACTION FERROVIAIRE À BASE D'HYDROGÈNE

7 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : TRP3084 v1

Contexte
Traction ferroviaire à hydrogène

Auteur(s) : Samuel HIBON

Date de publication : 10 avr. 2024

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RÉSUMÉ

La traction ferroviaire à base d'hydrogène est une technologie prometteuse pour le secteur des transports. L'article discute son utilisation dans le contexte de la transition énergétique, examine les caractéristiques de l'hydrogène, décrit la chaîne de traction à hydrogène, y compris les rôles des composants, et discute des avantages comme la réduction des émissions et la rapidité de ravitaillement. Les limites de la technologie sont également explorées, et l'article conclut en soulignant son importance dans la transition vers une mobilité durable.

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Auteur(s)

  • Samuel HIBON : Directeur Efficacité Énergétique - Alstom, France

INTRODUCTION

Le 16 septembre 2018, dans la région de Basse-Saxe en Allemagne, les deux premiers trains à hydrogène au monde destinés au transport de passagers sont mis en service commercial. Ces trains sont les Coradia iLint développés par Alstom. En février 2020, après plus de 180 000 km parcourus par ces modèles pré-série, la phase pilote s’est achevée avec succès. Plusieurs régions d’Allemagne ont ainsi validé leurs commandes et en 2023, c’est une quarantaine de trains iLint qui roulent ou sont en production.

L’engouement pour ces trains est porté par la dynamique actuelle autour de l’hydrogène, vecteur énergétique présenté comme un levier incontournable de la transition énergétique. Cette dynamique connaît une ampleur mondiale et l’ensemble des constructeurs ferroviaires se sont lancés dans le développement de ces trains à hydrogène.

Ainsi, en Europe, des trains à hydrogène sont attendus en France, en Italie, en Autriche et au Royaume-Uni d’ici 2025. La Chine, la Corée du Sud, le Japon et la Californie ont également annoncé leur mise en circulation prochaine.

Deux technologies se complètent aujourd’hui : les trains à hydrogène pour les besoins de grande autonomie et les trains à batterie pour les besoins plus courts et connectés à des infrastructures d’alimentation électrique.

Dans les trains à hydrogène, l’alimentation en énergie est assurée par une pile à hydrogène. Celle-ci convertit l’énergie chimique de l’hydrogène en une énergie électrique et ne rejette que de l’eau.

Les piles à hydrogène ne peuvent fonctionner seules et sont systématiquement associée à une source d’énergie électrochimique réversible en courant, telle qu’une batterie lithium-ion. Le rôle de cette dernière est essentiel puisqu’il permet de compléter en puissance les piles à hydrogène et de réduire la consommation d’hydrogène. Un système de contrôle est nécessaire afin de répartir judicieusement l’énergie entre ces deux sources.

Ainsi, lors du dimensionnement du train à hydrogène, le constructeur ferroviaire doit déterminer les caractéristiques de chacune des sources et la stratégie de gestion de l’énergie associée. Ce processus complexe impose de considérer simultanément de nombreux critères tels que la consommation d’hydrogène, l’efficacité des sources et leur durée de vie tout en respectant des contraintes liées à leur encombrement et aux performances dynamiques du train.

Du fait des caractéristiques de l’hydrogène comme sa masse volumique, son stockage doit se faire à haute pression (350 bar par exemple) pour limiter le volume des systèmes de stockage et il nécessite des installations spécifiques de remplissage. Ces stations doivent notamment s’adapter à un ensemble de paramètres pour optimiser les temps de remplissage et limiter les coûts.

L’usage de l’hydrogène comme nouvelle énergie embarquée dans les trains permet de réduire les émissions en comparaison des trains diesel mais entraîne une complexité accrue de l’architecture embarquée ainsi que l’usage de composants nouveaux dont la durée de vie n’est pas encore optimisée.

De plus, les coûts croissants de l’énergie imposent de bien gérer la production et l’usage de l’énergie à bord.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-trp3084


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1. Contexte

Face au consensus scientifique, gouvernements et collectivités se sont mobilisés afin de réduire au maximum leur empreinte carbone. En 2015, les Accords de Paris à l’issue de la COP 21 visent à maintenir la hausse de la température de la planète en dessous de 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle et avant la fin du siècle. À la suite de ces engagements, la Commission européenne a présenté en 2018 sa stratégie pour parvenir à une économie neutre pour le climat d’ici 2050. Afin d’atteindre ces objectifs, les efforts doivent ainsi s’intensifier dans tous les secteurs concernés et notamment dans le domaine du transport. Concernant les applications ferroviaires, la SNCF a ainsi annoncé une sortie totale du diesel pour 2035. Cette volonté de bannir les trains diesel est également suivie par d’autres pays tels que le Royaume-Uni, l’Allemagne ou l’Italie, qui se penchent déjà sur des alternatives décarbonées.

Parmi les options existantes pour réduire les émissions de gaz à effets de serre (GES) des trains à traction autonome sur ligne non électrifiée, plusieurs alternatives sont actuellement considérées par les constructeurs et les exploitants pour remplacer les trains diesel. Chacune de ces solutions présente des avantages mais aussi des limites. On citera notamment l’usage des biocarburants, des diesel hybrides, des batteries ou des hybrides hydrogène. Il existe également la possibilité d’électrifier des lignes.

1.1 Électrification des lignes

La solution d’électrification des lignes de chemin de fer offre une alternative localement décarbonée. Les émissions de GES sont liées au mix énergétique du pays. L’efficacité énergétique de cette solution est très élevée. Néanmoins, les coûts liés à l’infrastructure sont considérables et liés à la fois à l’installation des caténaires et des sous-stations d’alimentation mais également à l’adaptation des ouvrages d’art (ponts, tunnels, etc.). En raison du niveau d’investissement dans l’infrastructure, cette solution n’est rentable que si le trafic ferroviaire est important.

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1.2 Trains à batteries

Les...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - BOHM (M.), FERNANDEZ (A.), PAGENKOOF (J.), VARELA (M.), HERWARTZ-POLSTER (S.), NIETO CALDERON (B.) -   *  -  . – Review and comparison of worldwide hydrogen activities in the rail sector with special focus on onboard storage and refueling technologies (2022).

  • (2) - SUN (Y.), ANWAR (M.), SPIRYAGIN (M.), COLE (C.) -   *  -  . – A review of hydrogen technologies and engineering solutions for railway vehicle design and operations (2021).

  • (3) - LORENZO (C.) -   *  -  . – Méthodologie et outils pour l’optimisation multicritères d’une architecture de train hybride à hydrogène (2021).

  • (4) - AFHYPAC (F.) -   Guide pratique – Déployer les stations hydrogène dans votre territoire.  -  https://www.afhypac.org/documents/divers/GUIDE-STATION-HYDROGENE-WEB.pdf (2018).

  • (5) - S. International -   *  -  . – SAE J2799 – Hydrogen Surface Vehicle to Station Communications Hardware and Software (2019).

  • ...

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