Gaz naturel carburant (GNc)
Moteurs à gaz - État de l’art

3.1 Bref aperçu du marché

L’appellation gaz naturel véhicules est parfois utilisée pour identifier l’ensemble des gaz naturels destinés à la transformation d’énergie au sein des moteurs de propulsion routière. En France, une convention entre Gaz de France, Ademe et la ville de Nantes prévoit, en décembre 1992, d’implanter une station de distribution de gaz naturel destinée au ravitaillement d’une flotte captive de véhicules. Un avis favorable émis par la commission centrale automobile permet simultanément de réviser la réglementation initiale de 1964 et un regain d’intérêt émerge progressivement, depuis 1994, de la part des collectivités locales pour ce carburant écologique, en particulier dans les agglomérations de Nantes, Paris et Toulouse. L’Association française du Gaz Naturel Véhicules (AFGNV) fédère actuellement les actions destinées à promouvoir au plan national l’utilisation de ce carburant écologique.

3.2 Caractéristiques du GNc

Le GNc est constitué essentiellement de méthane CH₄ et il ne contient pratiquement ni soufre, ni composés aromatiques.

Sa chaîne carbonée, très courte, permet une oxydation plus complète du mélange réactif et réduit en particulier les émissions de CO et HC. Sa teneur massique réduite en carbone (75 %), comparée à celle des carburants liquides conventionnels (87 %), est favorable à la réduction du dioxyde de carbone (CO₂) ce qui se traduit par une contribution minimisée du GNc à l’effet de serre (figure 6).

Le gaz naturel peut être stocké sous forme liquide à pression atmosphérique et à température cryogénique ( ), il s’agit alors de gaz naturel liquéfié. Le stockage le plus répandu s’effectue néanmoins de manière plus aisée à l’état gazeux sous la forme de gaz naturel comprimé au sein d’un réservoir en acier forgé sans soudure, sous pression élevée (200 bar) et à température ambiante. Il en résulte...