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Jacques valancogne : IMdR - Membre du Conseil scientifique du CSFRS (Conseil supérieur de la Formation et de la Recherche stratégiques)
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L'objectif de cet article ne vise pas à ce que le lecteur puisse tout connaître sur la méthode B ; ce serait impossible et prétentieux. The B-BOOK – Assigning Programs to Meanings de Jean-Raymond ABRIAL, l'inventeur de la méthode B, qui est à la base du langage B, possède déjà plus de 750 pages et est basé sur de nombreuses connaissances en mathématiques et en logique ; de plus, de nombreuses formations sur la méthode B existent aujourd'hui. L'objectif se limitera à donner des éclairages pour mieux porter une appréciation sur une telle méthode en essayant d'en comprendre les principaux concepts. Il n'est donc pas question de trop développer les aspects mathématiques, bien que ceux-ci soient essentiels. Le propos restera toujours assez général, en simplifiant volontairement parfois pour rester compréhensible.
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7. B Système ou B événementiel
7.1 Prolongements de B au niveau système
Afin de pouvoir travailler sur des systèmes moins réduits que les logiciels, il est nécessaire de modéliser l'environnement en complément de la partie strictement logicielle, ce que ne fait pas B logiciel ou B dit « classique » qui travaille de manière fermée. B événementiel ou B système (nous utiliserons indifféremment les deux termes) répond à la problématique des systèmes en prenant en compte l'aspect réactif où l'environnement agit sur le système et inversement. Pour cela, les concepts de B logiciel ou de B classique ont été généralisés. Il est proposé une modélisation par états/transition (comme pour les automates) où l'on trouve une partie statique et une partie dynamique. En statique, et donc à un instant donné, l'état du système se présente sous deux aspects ; d'une part l'état du logiciel dépendant des valeurs des variables comme dans B classique, et d'autre part l'état du système dynamique avec la partie complémentaire de B événementiel. La partie dynamique qui traite des transitions entre états comporte aussi deux aspects ; d'une part les opérations en B classique qui modifient l'état du logiciel, et d'autre part les événements en B événementiel qui changent l'état du système en autorisant le franchissement des transitions entre les états du système dynamique. Cela permet d'introduire dans B les concepts équivalents aux graphes en langage mathématique, comme dans les grafcets, les automates à état fini ou les réseaux de Petri.
En B événementiel, il est nécessaire de décrire les comportements respectifs des éléments du système et de l'environnement. Un événement peut se déclencher si une certaine condition est respectée ; cette condition est appelé garde. L'exécution d'un événement est instantanée, et donc un seul événement peut se produire à un instant donné. Les conditions de déclenchement ou gardes de plusieurs événements peuvent être vraies simultanément, ce qui introduit un non déterminisme.
La philosophie de développement en B événementiel est identique à celle en B classique. On retrouve en effet à la fois les concepts de raffinement et de décomposition abordés précédemment. Il est possible dans un raffinement, pour apporter notamment des précisions...
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BIBLIOGRAPHIE
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(1) - ABRIAL (J.-R.) - The B-book assigning programs to meanings (ouvrage fondateur de la méthode B). - Cambridge University Press (1996).
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(2) - BEHM (P.) - Formal development of safety critical software of METEOR (ligne 14 du Métro Parisien mise en service en 1998). - First B Conference, Nantes (1996).
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(3) - BEHM (P.), DESFORGES (P.), MEIJA (F.) - Application de la méthode B dans l'industrie ferroviaire. - ARAGO 20.
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(4) - LANO (K.) - The B language and method : a guide to practical formal development FACIT. - Springer Verlag, London Ltd. (1996).
-
(5) - LANO (K.), HAUGHTON (H.) - Specification in B : an introduction using the B toolkit imperial college press. - London (1996).
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(6) - WORDSWORTH (J.) - Software engineering with B. - Addison-Wesley (1996).
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