Bibliographie & annexes
Présentation
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NOTE DE L'ÉDITEUR
La norme NF EN 60825-1 (C43-805) du 10/10/2014 citée dans cet article a été modifiée par la norme NF EN 60825-1/A11 de juin 2021 : Sécurité des appareils à laser - Partie 1: Classification des matériels et exigences
Pour en savoir plus, consultez le bulletin de veille normative VN2105 (Mai 2021).
RÉSUMÉ
Cet article propose une analyse détaillée des limites d’exposition (LE) et des méthodes quantitatives pour déterminer si la quantité de lumière délivrée par des installations comportant des sources lumineuses incohérentes artificielles dans le monde du travail est dangereuse pour les yeux et/ou la peau des travailleurs. Les résultats des calculs spécifiques d’émissions des sources sont comparés aux LE afin d'établir la dangerosité lumineuse des sources incohérentes selon leur utilisation. Des notions de photométrie, nécessaire à ces évaluations, sont rappelées.
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Lire l’articleAuteur(s)
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Jean HUE : Ingénieur-chercheur au CEA - Docteur en physique - Ingénieur de l’Institut national polytechnique de Grenoble (École nationale supérieure de physique), France
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Jean-Luc ROCHAS : Ingénieur des mines d’Alès, Société Agir Prévention - Préventeur et formateur en prévention de risques, France
INTRODUCTION
Cet article est le deuxième d’une série sur les risques lumineux des sources incohérentes artificielles. Il traite des limites d’exposition et de l’analyse quantitative. Il est précédé par l’article [SL 6 155] sur le cadre normatif et réglementaire et suivi par l’article [SL 6 157] sur la prévention et la protection.
La prise de conscience des dangers potentiels du risque lumineux des sources incohérentes est récente. Le fait que nous baignons depuis nos plus jeunes années, aussi bien dans la vie quotidienne qu’au travail, dans un environnement rempli de sources lumineuses incohérentes, concourt à la difficulté de considérer que la lumière incohérente peut être un risque. Les autres difficultés sont d’ordre technique. De nouvelles technologies permettent de produire des sources compactes et puissantes, aussi bien pour l’éclairage que pour être implantées dans des procédés, avec des caractéristiques techniques éloignées des sources usuelles de lumière. Elles sont donc susceptibles de générer des risques supplémentaires. D’un point de vue de la prévention quantitative, il est difficile d’accéder aux données physiques d’émissions des lampes pour les comparer aux LE (Limites d’Exposition). Néanmoins, une fois considéré que ces sources incohérentes sont potentiellement dangereuses, une comparaison quantitative entre les émissions des sources et les LE s’impose. Cet article propose d’analyser en détail les différentes LE et de les comparer à diverses sources pour une évaluation quantitative du risque lumineux. L’aspect instrumental des mesures, nécessaires à cette comparaison, n’est pas abordé dans cet article.
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Comparaison sommaire d’émissions de sources aux LE
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2. Définitions des différents risques des rayonnements incohérents
Les LE sont rassemblées dans le tableau 3 en indiquant les organes concernés (œil et/ou peau), et le domaine de longueur d’onde. Les éclairements E (figure 9) ou luminances énergétiques L (figure 10), à comparer aux LE, peuvent nécessiter une pondération par des coefficients S, B et R tabulés dans la norme NF EN 62471 et le décret n° 2010-750. Les grandeurs pondérées sont appelées grandeurs efficaces. Les maxima de ces fonctions de pondération sont égaux à 1 pour S (λ) et B (λ) et à 10 pour R (λ). L’utilisation de ces maxima permet de réaliser des approximations majorantes. Des fonctions majorantes en escalier peuvent être utilisées. Ces surestimations simplifient les calculs. Si les émissions majorées ne dépassent pas les LE, les sources sont inoffensives. Pour faciliter et/ou informatiser les calculs, Il est possible d’utiliser des fits analytiques de ces fonctions de pondération.
La figure 11 présente le rapport R (λ)/B (λ) dans le domaine de longueur d’onde où les deux fonctions coexistent à savoir entre 380 et 700 nm. Le rapport varie entre 10 et 1 000.
2.1 Risques actiniques UV (oculaires et cutanés)
La figure 12 représente la limite d’exposition pour les UV actiniques de la peau et de l’œil en fonction du temps. La limite est constante en exposition énergétique et vaut 30 W · m–2. Pour ce risque, la peau et l’œil se comporte de la même façon. Il y a un capital de photons à ne pas dépasser.
Pour le risque actinique, selon la norme NF EN 62471 (le décret n° 2010-750 ne mentionne rien), la collection de photons de la source se réalise sur une ouverture 2A = 2,8 rad (80°) (figure 9). Pour évaluer le danger des UV actiniques d’une source, la grandeur efficace Eeff , qui tient compte de la pondération S, doit être comparée à la LE.
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Définitions des différents risques des rayonnements incohérents
BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - LECCESSE (F.) - Analysis and measurements of artificial optical radiation (AOR) emitted by lighting sources found in offices. - Sustainability 2014, 6, p. 5941-5954 (2014).
-
(2) - BARLIER-SALSI (A.), SALSI (S.) - Mesures des rayonnements optiques aux postes de travail : comparaison de différentes méthodes et matériels de mesure. - Radioprotection, vol. 45, n° 3, p. 307-320 (2010).
-
(3) - BARLIER-SALSI (A.) - Mesurer et évaluer l’exposition professionnelle aux rayonnements optiques artificiels (hors laser). Guide méthodologique. - NS 347 Notes scientifique et technique, INRS, 51 p., sept. 2016.
-
(4) - DENIEL (J.M.) - Rayonnements optiques artificiels : évaluation des risques sans mesure. - Hygiène et sécurité du travail, Hors-série, p. 50-55, déc. 2016.
-
(5) - ICNIRP guidelines on limits of exposure to incoherent visible and infrared radiation. - Health Physics, 105(1), p. 74-96, juil. 2013.
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DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
INRS http://www.inrs.fr
CNSO http://www.cnso.fr
ICNIRP http://www.icnirp.org
HAUT DE PAGE
Les références de nombreuses normes sur les rayonnements sont proposées dans l’article [SL 6 155]
HAUT DE PAGE
Décret n° 2010-750 du 2 juillet 2010 relatif à la protection des travailleurs contre les risques dus aux rayonnements optiques artificiels
Directive 2006/25/CE du parlement européen et du conseil du 5 avril 2006 relative aux prescriptions minimales de sécurité et de santé relatives à l’exposition des travailleurs aux risques dus aux agents physiques (rayonnements artificiels)
Arrêté du 1er mars 2016 relatif aux modalités de l’évaluation des risques résultant de l’exposition aux rayonnements optiques artificiels en milieu de travail
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