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Article

1 - INTRODUCTION

2 - QUANTIFICATION DES FRÉQUENCES DE FUITE : UNE NÉCESSITÉ DANS LES ANALYSES DE RISQUES QUANTIFIÉES

3 - PRINCIPE DE LA PONDÉRATION DES FRÉQUENCES DE FUITE

4 - RÉPARTITION DES CAUSES DE FUITE SUR CANALISATION

5 - MÉTHODOLOGIES ET PROPOSITIONS EN LIEN AVEC LA PONDÉRATION

6 - COMMENT CHOISIR LA BANQUE DE DONNÉES À PONDÉRER ?

7 - INFLUENCE DU SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA SÉCURITÉ SUR LA FRÉQUENCE DE FUITE

8 - INFLUENCE DES MÉTHODES RISK BASED INSPECTION (RBI) SUR LA FRÉQUENCE DE FUITE

9 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : SE5080 v1

Répartition des causes de fuite sur canalisation
Pondération des fréquences de fuite dans le cadre des analyses de risques industriels

Auteur(s) : Olivier IDDIR

Date de publication : 10 janv. 2011

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Auteur(s)

  • Olivier IDDIR : Ingénieur en analyse de risques industriels - Technip France - Service Expertise et Modélisation - Division Procédés et Technologies

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INTRODUCTION

Les fuites sur canalisation représentent une part importante des événements redoutés identifiés dans les analyses de risques réalisées dans le cadre des études réglementaires françaises (étude de dangers), mais aussi dans le cadre des études dites QRA (quantitative risk assessment).

Pour quantifier l'occurrence d'une fuite sur canalisation, l'une des méthodes couramment utilisée consiste à extraire une fréquence d'occurrence dite linéique (/an · m) d'une banque de données, et à la multiplier par le métré de la canalisation. Cette manière de procéder a pour principal intérêt d'être relativement simple à mettre en œuvre. En revanche, un certain nombre de questions se posent quant à l'utilisation des valeurs « moyennes » rapportées dans les banques de données. Il est alors nécessaire de distinguer deux types de banques de données :

  • les banques de données qui sont spécifiques à un secteur d'activité, telle que l'EGIG 6th pour les canalisations de transport de gaz (pipe) ou l'UKOPA 4th pour les canalisations de transport d'hydrocarbures (pipe) ;

  • les banques de données « multisecteurs », telle que le CPR 18 E, plus connu sous le nom de Purple Book.

Utiliser les fréquences de fuite rapportées par l'EGIG 6th dans le cadre d'une analyse de risques portant sur une canalisation de transport de gaz ne pose a priori pas de problème, puisque les valeurs rapportées dans cette banque de données sont spécifiques à ce secteur d'activité. En d'autres termes, les valeurs rapportées dans cette banque constituent de bons estimateurs des fréquences de fuite. En revanche, lorsque l'on souhaite évaluer la fréquence de fuite sur une canalisation pour un secteur d'activité qui n'est pas couvert par une banque de données spécifique, il se pose la question de la représentativité des valeurs. En effet, comment juger si la valeur rapportée dans la banque est trop pessimiste, ou au contraire trop optimiste, au regard des différentes causes de fuite et mesures de prévention identifiées lors de l'analyse des risques. Pouvoir s'écarter à la hausse ou à la baisse des valeurs rapportées dans les banques de données devient alors nécessaire si l'on souhaite mener une analyse des risques spécifique en prenant en compte les particularités du système étudié (nature et intensité des causes pouvant mener à la fuite, performance des mesures de prévention mises en place par l'industriel, etc.).

Cet article propose de faire un point sur l'état des connaissances actuelles sur le thème de la pondération des fréquences de fuite dans le cadre des analyses de risques quantifiées.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-se5080


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4. Répartition des causes de fuite sur canalisation

4.1 Principales causes de fuite

Il n'est pas rare de trouver, dans le cadre d'analyse des risques, des arbres des causes dits « génériques » permettant d'identifier les événements initiateurs qui, seuls ou combinés, sont susceptibles de mener à une fuite sur canalisation sans spécifier la taille de la brèche. À titre d'exemple, un arbre générique issu de  est présenté en figure 6.

Or, en fonction de la taille de brèche envisagée, l'intensité de la cause nécessaire pour aboutir à la fuite est évidemment différente. À titre d'exemple, la corrosion est une cause de fuite récurrente ; néanmoins, le degré de corrosion amenant à une « petite » fuite est très différent de celui nécessaire pour observer la rupture d'une canalisation. La probabilité de détecter, lors d'une inspection, un état de corrosion pouvant générer une rupture est donc supérieure à celle, relative, d'un état de corrosion pouvant générer une fuite de faible diamètre (efficacité des mesures de prévention variable). De même, il est nécessaire de distinguer deux types de causes :

  • les causes pouvant générer une fuite selon un processus rapide (agression ponctuelle) ;

  • les causes pouvant générer une fuite selon un processus progressif (agression continue dans le temps).

Concernant les causes pouvant générer une fuite selon un processus rapide, il n'est pas possible de retenir les contrôles d'intégrité de la canalisation (une des mesures « phares » de beaucoup d'industriels) comme mesure de prévention. Ainsi, il apparaît qu'une décote peut difficilement se faire sur la fréquence totale de fuite ; elle doit se faire directement sur la fréquence des différentes causes. Par exemple, décoter d'un facteur 5 la fréquence de fuite extraite d'une banque de données en citant un plan d'inspection particulièrement performant (en termes de moyens et de fréquence...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - COLLINS (A.) -   Loss of containment incident analysis.  -  HSL/2003/07.

  • (2) - SKLET (S.), HAUGE (S.) -   Safety barriers to prevent release of hydrocarbons during production of oil and gas.  -  SINTEF (2004).

  • (3) - 6th EGIG report -   Doc. Number EGIG 05.R.0002.  -  (2005).

  • (4) - 4th Report of the UKOPA -   Fault database management group.  -  (2004).

  • (5) - HSE -   Off shore hydrocarbon release statistics.  -  HID Statistics Report HSR 2001-02, UK Health and Safety Executive (2002).

  • (6) - Guide bleu de l'UFIP -   Guide méthodologique UFIP pour la réalisation des études de dangers en raffineries. Stockages et dépôts de produits liquides et liquéfiés.  -  UFIP, juil. 2002.

  • ...

1 Supports numériques

ARIA – Base de données des accidents technologiques.

Ministère de l'Écologie, de l'Énergie du Développement durable et de l'Aménagement du territoire (MEEDDAT) http://www.aria.developpement-durable.gouv

CPR 18 E – Purple Book https://www.worldcat.org/title/guidelines-for-quantitative-risk-assessment-purple-book-cpr-18e/oclc/496280272

HAUT DE PAGE

2 Annuaire

Accidental risk assessment methodology for industries in the framework of SEVESO II directive https://hal-ineris.archives-ouvertes.fr/ineris-00972487

American petroleum Institute (API) http://www.api.org/

Institut national de l'environnement industriel et des risques (INERIS) http://www.ineris.fr

European gas pipeline incident data group (EGIG) http://www.egig.nl/

The netherlands Organization of applied scientific research (TNO) http://www.tno.nl

United Kingdom on shore pipeline operation's Association (UKOPA) http://www.ukopa.co.uk/

HSE – HSL (UK) http://www.hse.gov.uk

Joint research centre (JRC) – Ispra https://ec.europa.eu/info/departments/joint-research-centre_fr

...

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