Conclusion : la traçabilité, davantage un outil « positif » dans l'environnement et le développement durable qu'ailleurs
La traçabilité dans l'environnement et le développement durable

La distinction entre sécurité et positif est formelle et nécessaire pour montrer comment un système de traçabilité peut se valoriser. On est passé de la sécurité humaine à la protection de l'environnement et le développement durable et on voit bien que ce basculement est pertinent, car il permet d'associer naturellement une rentabilité, une valorisation de la traçabilité si souvent difficile et complexe dans le cas de la sécurité humaine. Ce qui peut apparaître paradoxal en apparence, mais qui selon nous ne l'est pas vraiment. À l'origine de cette notion, la traçabilité était un outil industriel, dont l'intérêt et la valorisation étaient assez évidents, car c'était un outil à usage interne nécessaire aux process. Or, son utilisation médiatique durant des crises sanitaires et son obligation externe, c'est-à-dire par des textes réglementaires, ont provoqué une dérive qui a transformé cette notion en obligation sécuritaire pure, dont la rentabilité pour un professionnel peut sembler incertaine voire inexistante.

Les terrains de l'environnement et du développement durable sont aujourd'hui les exemples même de la possibilité de considérer un système de traçabilité à nouveau comme un outil industriel positif dès le départ, en dehors de toute non-conformité, crise ou impact négatif sur la santé humaine. C'est selon nous une grande voie de développement de la traçabilité et des technologies les plus innovantes qui pourront alors, par interaction, améliorer les systèmes de traçabilité sécuritaires actuels. C'est pour cela que peu de textes réglementaires explicitent la traçabilité et c'est pour cela aussi que nous recommandons des outils et des textes règlementaires explicitant la traçabilité sans pour autant la rendre obligatoire en termes de résultats ou de moyens.