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EnglishRÉSUMÉ
L'être humain et son entourage émettent une pollution gazeuse qu'il faut savoir caractériser et mesurer. Cet article analyse la plupart des polluants d’intérêt présents en phase gazeuse dans la basse couche de la troposphère. Pour chaque composé, on décrit successivement et brièvement les sources et les propriétés, puis les différentes techniques de mesure utilisables.
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Lire l’articleAuteur(s)
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Gérard TOUPANCE : Professeur émérite Université de Paris XII
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Alain PERSON : Ingénieur hygiéniste Laboratoire d’hygiène de la Ville de Paris
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Pascal E. PERROS
INTRODUCTION
À défaut d’être complètement exhaustif, cet article traite la majorité des polluants d’intérêt qui sont présents en phase gazeuse dans la basse couche de la troposphère, de la proximité des sources aux régions éloignées où séjournent en faibles traces des substances persistantes et des sous-produits induits par réactions (photo)chimiques.
Les composés décrits dans cet article présentent de l’intérêt pour des raisons très diverses : soit ce sont des traceurs de source, soit ils retiennent l’attention en raison de leur impact sur la santé et/ou sur l’écosystème. Leur suivi peut aussi s’inscrire dans d’autres démarches telles que la compréhension des mécanismes réactionnels et le support à la modélisation des phénomènes.
De ce fait, le domaine des concentrations couvert est très étendu : si les préoccupations sont le plus souvent de répondre à des limites de détection de l’ordre de la partie par billion (ppbv), pour certaines substances, les exigences peuvent être plus sévères puisqu’il faudra s’orienter vers des techniques capables de quantifier au niveau de la partie par trillion (pptv), voire moins.
Certains polluants sont qualifiés de « semi-volatils », c’est-à-dire qu’ils ont la propriété d’être présents en phase gazeuse et aussi dans les particules en suspension dans l’air. Il a été choisi d’intégrer à cet article les hydrocarbures aromatiques polycycliques et les dioxines qui possèdent cette particularité.
Pour chaque composé, on donne successivement et brièvement les sources et les propriétés, puis les différentes techniques utilisables, en renvoyant le lecteur si nécessaire aux principes généraux traités dans l’article , les recommandations plus techniques de mise en œuvre étant présentées dans l’article .
Le lecteur intéressé pourra aussi se reporter à la rubrique Air du traité Environnement des Techniques de l’Ingénieur .
DOI (Digital Object Identifier)
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4. Mesure de CO
4.1 Propriétés du monoxyde de carbone
Les émissions de monoxyde de carbone (CO) proviennent d’une combustion incomplète de matières organiques et, notamment, des combustibles fossiles (gaz, hydrocarbures, charbons). C’est un gaz très toxique d’autant plus dangereux qu’il est inodore. Il est absorbé par voie pulmonaire et se fixe sur l’hémoglobine du sang bloquant la fonction de transport et de libération de l’oxygène au niveau des différents tissus de l’organisme. En France, l’intoxication oxycarbonée, résultant d’un mauvais fonctionnement ou d’une mauvaise installation d’appareils domestiques de combustion, est responsable chaque année de plusieurs milliers d’hospitalisations et constitue la première cause de décès accidentel par toxique. Les concentrations de CO dans l’atmosphère urbaine sont heureusement aujourd’hui très généralement au-dessous des seuils de toxicité aiguë mais, même si l’évolution des teneurs est plutôt favorable depuis quelques années, les émissions automobiles sont encore à l’origine d’expositions quelquefois notables dans certains espaces clos (parcs de stationnement souterrains, bureaux en sous-sol…) et au cours des déplacements urbains, plus particulièrement dans les habitacles des véhicules automobiles. CO est ainsi un indicateur de pollution atmosphérique urbaine mesuré de longue date.
HAUT DE PAGE4.2 Méthodes de mesure
4.2.1 Mesure par tubes réactifs
Cette méthode est très ancienne puisque le premier brevet fut déposé aux États-Unis en 1919 par A.B. Lamb et C.R. Hoover, suite à des recherches entreprises pour accroître la sécurité dans les mines. Ils utilisaient un mélange de pentaoxyde d’iode (I 2O5) et d’acide sulfurique fumant sur de la pierre ponce comme support. Les tubes remplis avec cette préparation se coloraient en vert par passage d’un air contenant du CO, l’intensité de la coloration étant fonction de la teneur ambiante en CO. Dans les tubes actuellement utilisés, le principe de mesure reste proche du...
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Mesure de CO
BIBLIOGRAPHIE
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