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Article

1 - RÉACTEURS DE LA CENTRALE NUCLÉAIRE DE FUKUSHIMA DAIICHI

2 - DÉROULEMENT DE L’ACCIDENT

3 - STABILISATION DE LA SITUATION, DE L’ACCIDENT JUSQU’À LA FIN DE 2018

4 - CONSÉQUENCES À L’EXTÉRIEUR DES INSTALLATIONS

Article de référence | Réf : BN3837 v1

Conséquences à l’extérieur des installations
L’accident de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima Daiichi

Auteur(s) : Emmanuel WATTELLE, Philippe RENAUD

Date de publication : 10 juil. 2019

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RÉSUMÉ

Le 11 mars 2011, un séisme et un tsunami dévastent le site de de Fukushima Daiichi et sont à l’origine d’un accident nucléaire majeur avec la fusion du cœur de trois réacteurs. Cet article décrit le déroulement de l’accident, mettant notamment en lumière comment les conditions extrêmes ont perturbé sa gestion et comment les installations endommagées ont été peu à peu reprises en main. Les conséquences radiologiques de l’accident sur l’environnement sont ensuite présentées : la constitution des dépôts radioactifs, la contamination des denrées alimentaires terrestres et l’atteinte du milieu marin. Enfin, l’article présente des estimations des doses susceptibles d’avoir été reçues par les populations les plus touchées non évacuées.

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Auteur(s)

  • Emmanuel WATTELLE : Adjoint à la directrice des démarches de sûreté du Pôle Sûreté Nucléaire - Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), Fontenay-aux-Roses, France

  • Philippe RENAUD : Chargé de mission auprès du directeur de l’environnement - Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), Fontenay-aux-Roses, France

INTRODUCTION

Le 11 mars 2011, un violent séisme survient à 80 km à l’est de l’île de Honshu au Japon. Ce séisme de magnitude 9 (généralement dénommé « Great East Japan Earthquake » dans la littérature internationale) est suivi d’un tsunami qui s’abat plus particulièrement sur les côtes du nord-est du Japon. Ces phénomènes affectent gravement le territoire japonais dans la région de Tohoku ; ils entraînent des conséquences majeures pour les populations (plus de 15 000 personnes tuées et des milliers de blessés) et des dommages considérables pour les infrastructures.

Parmi ces dommages considérables, l’un d’eux va marquer profondément la sûreté nucléaire : l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Le séisme et le tsunami dévastent en effet le site de la centrale et sont à l’origine de la fusion du cœur de trois réacteurs nucléaires ainsi que de pertes prolongées de refroidissement de piscines d’entreposage de combustibles. Des explosions surviennent également dans des bâtiments de réacteurs. De très importants rejets radioactifs dans l’environnement ont lieu. L’accident est classé au plus haut niveau de l’échelle INES (International Nuclear Event Scale), le niveau 7, qui correspond à un « accident majeur ». Il conduit à de profondes réinterrogations sur la sûreté nucléaire dans le monde avec, parfois, la mise en œuvre d’approches nouvelles, comme le « noyau dur » en France (voir [BN 3 825]).

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-bn3837


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4. Conséquences à l’extérieur des installations

4.1 Ordres d’évacuation

Le 11 mars 2011, à 20 h 50, la préfecture de Fukushima ordonne une première évacuation dans un rayon de 2 km autour de la centrale. Ce rayon est très rapidement étendu par le gouvernement japonais à 3 km, avec une mise à l’abri de la population entre 3 km et 10 km, à 21 h 23, puis à 10 km le 12 mars à 5 h 44 et à 20 km le 12 mars à 18 h 25, ce qui représente environ 78 000 personnes, réparties sur neuf communes. L’évacuation dans un rayon de 20 km est effective dans la journée du 15 mars. Ce même 15 mars, à 11 h, l’ordre est donné par le gouvernement de mettre à l’abri les populations résidant entre 20 et 30 km. Le 25 mars, une évacuation « volontaire » est recommandée dans ce rayon ; elle concerne 62 000 personnes. Enfin, le 22 avril, sur la base notamment de la première cartographie aéroportée des débits de dose (figure 15), l’ordre est donné par le gouvernement de procéder à l’évacuation, sous un mois, de tout ou partie de certaines communes situées au-delà de 20 km, où les personnes sont susceptibles de recevoir une dose par exposition externe aux dépôts radioactifs supérieure à 20 mSv par an ; cela concerne 10 000 personnes qui s’ajoutent aux 62 000 précédentes.

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4.2 Rejets atmosphériques et dépôts radioactifs

Les rejets atmosphériques les plus importants ont commencé le 12 mars, avec le dégazage concerté du réacteur n° 1 qui sera suivi d’une explosion dans le bâtiment de ce réacteur. Ils se sont poursuivis pendant toute la semaine qui a suivi, avec des variations associées aux explosions, aux opérations de dégazage et aux fuites diverses. Après cette première semaine, ils ont diminué progressivement, avec toutefois des bouffées sur des périodes limitées. À partir du début du mois d’avril, les rejets atmosphériques ont été au moins mille fois plus faibles que lors de la première semaine, mais ils se sont encore prolongés pendant plusieurs semaines.

À...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - AIEA -   L’accident de Fukushima Daiichi.  -  Rapport du Directeur général et volumes associés (2015).

  • (2) - Official Report -   The National Diet of Japan Fukushima Nuclear Accident Independent Investigation Commission  -  (2012).

  • (3) - Final Report -   Investigation Committee on the Accident at Fukushima Nuclear Power Stations of Tokyo Electric Power Company,  -  23 juillet 2012.

  • (4) - IRSN -   Fukushima, un an après – Premières analyses de l’accident et de ses conséquences –  -  Rapport IRSN/DG/2012-001, 12 mars 2012.

  • (5) -   United Nation Scientific Committee on the effects on atomic radiation : levels and effects of radiation exposure due to the nuclear accident after the 2011 great est-japan earthquake and tsunami.  -  Report of the general assembly, volume 1 annex A (2013).

  • ...

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