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RÉSUMÉ
Cet article décrit l'accident du réacteur n°4 de la centrale électronucléaire de Tchernobyl en 1986. Le réacteur n'était pas en exploitation normale car il subissait un essai électrique touchant à la sûreté, précédant un arrêt pour maintenance. Le déroulement de l'essai est décrit, ainsi que la transgression par rapport aux règles initialement prévues. Les effets sur l'environnement et la population sont ensuite listés, ainsi que les enseignements que l'on a pu tirer de cet accident.
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Jacques DUCO : Ingénieur de l’École Centrale de Paris - Ancien adjoint du chef du Département de Protection de l’Environnement et des Installations à l’Institut de Protection et de Sûreté Nucléaire (IPSN), Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA)
INTRODUCTION
Lors de l’accident, le 26 avril 1986, le réacteur no 4 de la centrale électronucléaire de Tchernobyl n’était pas en exploitation normale : il était l’objet d’un essai électrique touchant à la sûreté, précédant un arrêt pour maintenance. Après quelques précisions sur la conception des réacteurs RBMK, cet article décrit le déroulement de cet essai, réalisé dans des conditions différentes de celles initialement prévues, en transgressant diverses règles sur ce type de réacteur présentant des plages d’instabilité à basse puissance, ce qui a conduit à l’explosion du réacteur. L’article présente ensuite certains effets de l’accident sur l’environnement et la population. Enfin, il expose les enseignements tirés de cette catastrophe par l’ex-URSS et le monde occidental.
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La centrale et sa conception
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5. Enseignements tirés de l’accident de Tchernobyl
5.1 En ex-URSS
En ex-URSS (Russie, Ukraine, Lituanie), des modifications sont apportées progressivement aux autres réacteurs RBMK en fonctionnement (13 en tout au 01/01/2001).
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Modifications à court terme
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La position des prolongateurs de graphite des grappes de contrôle est modifiée, à longueur de graphite égale, de manière à empêcher un « positive scram » (injection de réactivité en partie inférieure du cœur actif en début de descente des grappes) : la partie graphite atteint désormais le bas du cœur actif, la partie absorbante étant hors du cœur, laissant 2,50 m de colonne d’eau dans le canal en partie haute du cœur, ce qui a un faible impact sur l’efficacité des grappes.
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Un équivalent de 70-80 grappes de contrôle doit être maintenu en réacteur.
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La transgression de la consigne administrative d’éviter de fonctionner de manière durable en dessous de 700 MWth est empêchée par une protection supplémentaire commandant la chute automatique des grappes de contrôle.
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Modifications à plus long terme
Ces modifications concernent :
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l’installation d’absorbants fixes dans le cœur pour rendre moins pointu le problème du coefficient de vide positif ;
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l’augmentation de l’enrichissement du combustible (de 2 % à 2,4 %) pour compenser la présence des absorbants fixes ;
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la mise en place d’un système de chute de grappes rapide ;
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la mise en place d’indicateurs supplémentaires de la marge à la cavitation...
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Enseignements tirés de l’accident de Tchernobyl
BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - L’accident de Tchernobyl. - Rapport IPSN 2/86, révision 3, octobre 1986. Commissariat à l’énergie atomique.
-
(2) - Tchernobyl 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16 et 17 ans après (8 dossiers de presse). - IPSN, puis IRSN, Mission Communication. http://www.irsn.fr.
-
(3) - Éléments de Sûreté Nucléaire, - p. 305-334. IPSN, les Éditions de Physique. ISBN 2-86883-274-1.
-
(4) - The Chornobyl Accident. A Comprehensive Risk Assessment. - Battelle Press, ISBN 1-57477-082-9 (ouvrage élaboré pour le compte de l’USDOE, 2000).
-
(5) - The Chernobyl Accident and its Consequences. - NOR 4200. Second Edition. Avril 1988. United Kingdom Atomic Energy Authority.
-
(6) - Actes de la conférence internationale sur « Les Accidents Nucléaires et le Futur de l’Énergie....
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