Article de référence | Réf : BN3880 v1

Centrales électrogènes
Accidents nucléaires - Introduction

Auteur(s) : Jacques DUCO

Date de publication : 10 juil. 2003

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RÉSUMÉ

Cet article constitue une introduction à une série d'articles présentant quatre accidents nucléaires majeurs, impliquant les installations militaires de Kyshtym en Russie, de Windscale au Royaume-Uni et les centrales électrogènes de Three-Miles Island aux Etat-Unis et de Tchernobyl. Les caractéristiques de chacun de ces accidents sont brièvement présentées, avec des considérations sur les enseignements et les améliorations que l'on a pu en tirer.

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Auteur(s)

  • Jacques DUCO : Ingénieur de l’École Centrale de Paris - Ancien adjoint du chef du Département de Protection de l’Environnement et des Installations à l’Institut de Protection et de Sûreté Nucléaire (IPSN), Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA)

INTRODUCTION

Le présent article sur « Les accidents nucléaires » traite de quatre accidents nucléaires majeurs historiques. De tels accidents sont extrêmement rares et résultent d’une prise de risques techniques plus ou moins bien anticipés, que ce soit au niveau de la conception des installations, de la formation des opérateurs, des conditions d’exploitation ou de maintenance.

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De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-bn3880


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2. Centrales électrogènes

  • L’accident de la tranche 2 de la centrale nucléaire de Three Mile Island (TMI-2), située en Pennsylvanie aux États-Unis, s’est produit le 28 mars 1979. La tranche 2 est un réacteur à eau sous pression de conception Babcock et Wilcox d’une puissance de 900 MWe.

    L’état initial était le fonctionnement du réacteur à puissance nominale, mais dans un état de maintenance insuffisant. L’événement initiateur de l’incident est banal : la défaillance de l’alimentation normale en eau des générateurs de vapeur. Les automatismes fonctionnent normalement, mais des indications en salle de commande induisent en erreur les opérateurs et les conduisent à arrêter manuellement et durablement l’injection de sécurité, alors qu’il y avait une fuite importante au niveau du pressuriseur, non décelée pendant 2 h et 20 min. Le cœur du réacteur, largement dénoyé, a été gravement endommagé et a fondu partiellement, malgré le rétablissement tardif de l’injection de sécurité. Une masse de matériaux du cœur en fusion d’environ 20 t s’est relocalisée en fond de cuve à 3 h 45 min du début du scénario accidentel, sans interaction violente avec le réfrigérant.

    Les débris du cœur sont in fine restés dans la cuve (il n’y a donc pas eu de percée du fond de la cuve) et l’enceinte de confinement a joué son rôle protecteur vis-à-vis des populations. Les rejets en 131I n’ont pas dépassé 0,6 TBq (16 Ci).

  • Lors de l’accident du 26 avril 1986, le réacteur no 4, de type RBMK, de la centrale électronucléaire de Tchernobyl, en service depuis décembre 1983, n’était pas en exploitation normale : il était l’objet d’un essai électrique touchant à la sûreté, précédant un arrêt pour maintenance.

    Plusieurs péripéties ont conduit à réaliser l’essai dans des conditions tout à fait différentes de celles initialement prévues. Pas moins de six transgressions de règles ou d’inhibitions d’automatismes d’arrêt ont été effectuées pour réaliser l’essai « à tout prix », sans que les opérateurs aient conscience, à temps, que le réacteur était passé dans une configuration extrêmement instable. Le 26...

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