Présentation
En anglaisRÉSUMÉ
Les micro-organismes désignés dans la législation de la Santé au travail, et dont le travailleur doit se protéger, rassemblent tous les agents biologiques potentiellement pathogènes, bactéries, champignons, virus… mais également cellules isolées et endoparasites humains. Cet article fait tout d’abord la distinction entre le risque infectieux et le risque non infectieux, avant de s’intéresser à l’évaluation et à la prévention des risques biologiques. Il termine en décrivant les méthodes d’échantillonnage (physiques et biologiques) permettant de quantifier et d’identifier les micro-organismes.
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Auteur(s)
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Isabelle BALTY : Expertise et conseil technique (ECT) - Institut national de recherche et de sécurité (INRS)
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Christine DAVID : Expertise et conseil technique (ECT) (INRS)
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Philippe DUQUENNE : Métrologie des polluants (MP) (INRS)
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Colette LE BÂCLE : Études et assistance médicales (INRS)
INTRODUCTION
Les micro-organismes (bactéries, virus, champignons...) se trouvent naturellement dans l’environnement (l’eau, le sol), où ils sont à la base de toutes les chaînes alimentaires, et chez les êtres vivants (dans l’intestin, la peau, le nez...). Leur grande distribution s’explique par la diversité de leurs métabolismes, le métabolisme étant l’ensemble des réactions chimiques qui se déroulent dans un organisme vivant.
La plupart des micro-organismes sont inoffensifs pour l’homme mais certains, les pathogènes, peuvent être à l’origine de maladies. À l’inverse, d’autres présentent un intérêt pour l’homme et sont utilisés de manière industrielle dans les biotechnologies [1] [2] [3].
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Certains micro-organismes sont utilisés depuis des milliers d’années pour la transformation des produits alimentaires (boissons alcoolisées, pain, fromages). Des procédés exploitant la capacité de certains micro-organismes à dégrader de nombreuses molécules organiques ou minérales ont été développés pour dépolluer les sols, les eaux ou l’air.
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Certains micro-organismes produisent des molécules qui peuvent avoir des applications dans le domaine de la santé (antibiotiques, vitamines...) ou de l’industrie (tensioactifs...).
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Les micro-organismes génétiquement modifiés contiennent un ou plusieurs gènes étrangers apportant un nouveau caractère transmis aux générations suivantes. Ces gènes peuvent commander la synthèse d’une molécule inhabituelle ou d’une molécule modifiée ou bien encore modifier le niveau de synthèse de la molécule (il est possible d’obtenir des cultures dont 30 % du poids est constitué de la molécule désirée). Cette technique permet la production industrielle de molécules comme l’insuline ou l’hormone de croissance.
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Certains micro-organismes possèdent des propriétés insecticides.
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3. Évaluation et prévention des risques biologiques
3.1 Cas d’une exposition potentielle à des agents biologiques
Dans une situation d’exposition potentielle, les agents biologiques ne font pas partie du procédé industriel, mais ils l’accompagnent soit du fait de l’activité elle-même (métiers de la santé, du traitement de l’eau ou des déchets...), soit du fait des caractéristiques de l’activité : chaleur, humidité et présence de nutriments favorisant l’installation et le développement d’agents biologiques (papeteries, industrie du coton...).
HAUT DE PAGE3.1.1 Identification et description du danger
L’identification du danger lié à l’activité relève :
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de la conscience collective du risque (travail en équarrissage, dans les égouts...) ;
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du repérage des activités désignées dans les tableaux de maladies professionnelles liées à des agents biologiques ;
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des données de la littérature rapportant les agents biologiques les plus probables ou les maladies les plus fréquemment rencontrées dans un type d’activité donné. Ce repérage des dangers peut être affiné par des connaissances ayant trait à des données épidémiologiques spécifiques, des particularités régionales...
Quelle que soit l’activité professionnelle concernée, la démarche d’évaluation des risques est facilitée par l’utilisation du concept de « chaîne épidémiologique » ou chaîne de transmission.
Une chaîne de transmission est constituée de cinq maillons : le réservoir d’agents biologiques, les portes de sortie, la transmission, les portes d’entrée dans l’organisme et l’hôte potentiel :
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Le...
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BIBLIOGRAPHIE
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(1) - DAVID (C.) - Fiche pratique de sécurité. Les agents biologiques - . ED 117, INRS, 4 p. (2004).
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(2) - PRESCOTT, HARLEY, KLEIN - Microbiologie - . DeBoeck Université, 981 p. (1995).
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(3) - AISS - Maîtrise du risque dans l’emploi des agents biologiques. Biotechnologies, Génie génétique : 1 – Principes - . Comité « Chimie » de l’Association internationale de la sécurité sociale (AISS), Heidelberg, Allemagne (1996).
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(4) - Communauté européenne - * - Directive 2000/54/CE du 18 septembre 2000 codifiant et abrogeant la Directive du Conseil n˚ 90/679/CEE du 26 novembre 1990 et ses modifications successives portant adaptation au progrès technique.
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(5) - Décret no 94-352 du 4 mai 1994 relatif à la protection des travailleurs contre les risques résultant de leur exposition à des agents biologiques et modifiant le code du travail (deuxième partie : décrets en Conseil d’État) - . Journal officiel, p. 6620-6623...
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