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1 - CLASSIFICATION DES PHÉNOMÈNES

2 - LES SIMULATEURS, POUR QUOI FAIRE ?

3 - LES MODÈLES

4 - DIFFÉRENTS TYPES DE SIMULATEURS

5 - SIMULATEURS ANALOGIQUES ET HYBRIDES

  • 5.1 - Modèles analogiques
  • 5.2 - Modèles hybrides

6 - SIMULATEURS NUMÉRIQUES

7 - PERSPECTIVES D’AVENIR

Article de référence | Réf : D4120 v1

Perspectives d’avenir
Outils de simulation dynamique des réseaux électriques

Auteur(s) : Bruno MEYER, Michel JEROSOLIMSKI, Marc STUBBE

Date de publication : 10 nov. 1998

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Auteur(s)

  • Bruno MEYER : Chef du département Conception et économie des réseaux, Direction des études et recherches d’Électricité de France

  • Michel JEROSOLIMSKI : Chef du groupe Outils de simulation des réseaux, Direction des études et recherches d’Électricité de France

  • Marc STUBBE : Chef du service Développement et assistance à l’exploitation, Tractebel Energy Engineering

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INTRODUCTION

Dans cet article, on désignera par réseau électrique s’il n’y a pas d’ambiguïté, ou alors par système électrique, l’ensemble des réseaux proprement dit (incluant lignes, câbles, postes électriques, transformateurs), des moyens de production active et réactive et des consommations.

Le lecteur peu familiarisé avec l’étude des réseaux électriques trouvera intérêt à consulter, en guise d’introduction, l’article D 4 090 « Réseaux de transport et d’interconnexion de l’énergie électrique. Fonctionnement et réglage » des Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique, exposant les bases du fonctionnement et du réglage des réseaux.

Si les lois physiques régissant le fonctionnement statique des réseaux électriques sont bien connues et permettent donc de construire un modèle mathématique précis, le fonctionnement du système en dehors de l’équilibre ne peut être décrit qu’en tenant compte du comportement dynamique des moyens de production et de la charge, souvent mal connu. En outre, l’étude des grandes perturbations conduit à analyser des fonctionnements très éloignés des conditions normales d’exploitation et exige donc des modèles dont le domaine de validité est très étendu.

Malgré la difficulté intrinsèque de modélisation, le recours à la simulation dynamique est de plus en plus fréquent et nécessaire pour pouvoir satisfaire, au moindre coût, à des exigences toujours plus sévères. Cette tendance résulte de l’évolution du contexte de l’industrie électrique illustrée à titre d’exemple par les points suivants :

  • des exigences plus fortes des clients relatives au « produit » électricité (qualité de la tension, de la fréquence, absence d’interruptions de service…) ;

  • le formidable développement de l’interconnexion des réseaux, symbole de convergence politique où en Europe par exemple, émerge en cette fin de siècle un réseau synchrone du Maghreb aux frontières de la Russie avec l’ambition de l’étendre à la quasi-totalité des pays de l’ex-URSS ;

  • la pression environnementale qui oblige les compagnies à retarder voire à annuler des investissements pourtant justifiés pour faire face à la demande et donc à exiger plus des installations existantes ;

  • la déréglementation du secteur économique de l’électricité et l’émergence d’une production indépendante et de l’accès de tierces parties au réseau ;

  • le développement de nouveaux matériels et de nouvelles techniques (composants basés sur l’électronique de puissance ou les supraconducteurs, moyens de calculs, techniques de mesure et de transmission de l’information). Ces nouveaux moyens permettent un pilotage plus fin du système et le développement de régulateurs et d’automates dont le fonctionnement de plus en plus sophistiqué doit être maîtrisé en toutes circonstances.

Toutes ces évolutions ont un effet commun : les réseaux sont exploités plus près de leur limite physique qu’il faut donc connaître de plus en plus précisément pour assurer leur bonne marche. L’étude du comportement dynamique des réseaux devient une étape obligée de la planification à long terme, du développement de nouveaux composants et de leurs régulations, de l’exploitation des réseaux et de la formation des opérateurs.

Un réseau électrique en fonctionnement peut subir une grande variété de perturbations ou d’incidents, tels que :

  • la variation de la charge au cours de la journée ;

  • la manœuvre d’un ouvrage de couplage ;

  • le déclenchement d’une unité de production ou d’une charge ;

  • la foudre atteignant une ligne ;

  • un court-circuit en réseau.

Ces perturbations provoquent des phénomènes physiques très variés au sein du réseau, tels que :

  • la propagation d’ondes de surtension ;

  • la ferrorésonance ;

  • la circulation de courants de court-circuit ;

  • les oscillations rotoriques des alternateurs et la perte du synchronisme ;

  • les phénomènes d’écroulement de la fréquence ou de la tension.

Ces divers phénomènes mettent en jeu des constantes de temps très différentes allant de la microseconde à l’heure, comme indiqué à la figure 1.

Pour l’exploitant, ces phénomènes sont pris en considération prioritairement dans des domaines différents de son activité, même si la séparation de ces domaines est souvent bien perméable.

On distingue (voir figure 1) :

  • la protection, qui vise à prévenir les risques physiques des personnes, les dégâts au matériel tout en minimisant l’impact de la perturbation sur la marche du système ;

  • le réglage automatique ou manuel qui vise à maintenir le système, en dépit des perturbations, autour d’un point de fonctionnement ou d’une trajectoire définie en fonction de critères économiques, de qualité de service ou de sécurité ;

  • la conduite, qui garantit la disponibilité des ouvrages, aligne les moyens de réglages, afin de permettre à tout moment l’équilibre production-consommation et de maintenir au niveau requis les marges de sécurité tout en minimisant les coûts d’exploitation. L’analyse en ligne de la sécurité dynamique est dans ce domaine une application nouvelle qui permet au personnel de conduite d’agir sur le risque d’instabilité du réseau.

Enfin, on retrouve la problématique du fonctionnement dynamique dans la planification des investissements sur des horizons de plusieurs années, et dans la gestion prévisionnelle.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-d4120


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7. Perspectives d’avenir

Les premiers simulateurs numériques tournaient sur des ordinateurs centraux (mainframes) dont l’utilisation était fortement contingentée, avec des coûts CPU (Central Processing Unit ) parfois dissuasifs. Depuis les années 1980, les stations de travail (sur systèmes d’exploitation de la famille Unix notamment) ont permis de décentraliser et faciliter l’accès à des puissances de calcul importantes. On voit émerger des architectures réparties avec utilisation de serveurs de données, voire de calcul, et des moyens de calcul « personnels » pour lesquels la notion de coût de calcul a perdu de son sens initial.

Parallèlement, l’importance des interfaces homme-machine devient prépondérante, et ce n’est plus tant le temps de calcul qui est dissuasif, que le temps « ingénieur », à savoir le temps nécessaire pour préparer et dépouiller les simulations. Enfin les ordinateurs personnels de type PC (Personnal Computer ) débordent désormais largement le champ initial de la bureautique (ou des simulateurs… de jeux !) pour devenir des outils de travail pour l’ingénieur.

Toute évolution relative aux architectures informatiques doit favoriser l’évolutivité et la modularité des systèmes d’études. Il faut pouvoir accueillir les données nécessaires à une nouvelle fonction sans retoucher les fonctions existantes. Pour aller plus loin dans cette voie, l’insertion d’un nouveau code dans le système doit être prévue dès l’origine par la rédaction de prescriptions que devra respecter toute nouvelle fonction. La modularité de la conception doit ainsi permettre de changer facilement un élément du système.

Comme toute application, un système d’étude doit s’adapter à différentes évolutions du marché de l’informatique au cours de sa durée de vie. Pour que cela soit possible sans modifications profondes, on ne retient que des standards du marché, aussi bien pour les matériels que pour les logiciels.

Sur le plan des logiciels, WINDOWS dans le monde PC, et X-WINDOWS et MOTIF dans le monde Unix, permettent la réalisation d’interfaces homme-machine conviviales et normalisées d’une application à une autre. Des outils logiciels rendent maintenant assez rapide la programmation de telles interfaces. L’apparition des systèmes de bases de données relationnelles, avec tous les outils qui leur sont associés, a apporté l’accès facile...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - ANDERSON (P.M.), FOUAD (A.A.) -   Power System Control and Stability.  -  The Iowa State University Press, 1977.

  • (2) - BARRET (J.P.), BORNARD (P.), MEYER (B.) -   Simulation des réseaux électriques  -  . Édition Eyrolles, 1977.

  • (3) - BERGERON (L.) -   Du coup de bélier en hydraulique au coup de foudre en électricité.  -  Dunod, 1949.

  • (4) - KUNDUR (P.) -   Power system stability and control.  -  McGraw Hill, 1994.

  • (5) - TAYLOR (C.) -   Power system voltage stability.  -  McGraw Hill, 1993.

  • (6) - BARRET (P.) -   Régimes transitoires des machines électriques tournantes.  -  D 554 (1985). Traité Génie électrique, volume D 3II.

  • ...

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