Présentation
Auteur(s)
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Gilles FOURNIER : Marketing Manager, AromaticsAXENS-IFP Group Technologies
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Jean-François JOLY : Docteur-ingénieur Chef de projet Reformage catalytique IFP (Solaize)
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Lire l’articleINTRODUCTION
Mise à jour de l’article de A. Chauvel et G. Lefebvre (IFP) paru en 1988
Le reformage catalytique est, depuis son origine en 1939 aux États-Unis, un procédé de raffinage des essences, mais il assure aussi une partie non négligeable de l’approvisionnement de la pétrochimie en hydrocarbures aroma-tiques, le procédé de vapocraquage de coupes pétrolières étant la deuxième voie principale de production du benzène, du toluène et des xylènes.
À l’origine, le but du reformage catalytique était essentiellement la transformation de coupes pétrolières à faible indice d’octane (40 à 60), couramment appelées naphtas, en bases pour carburant à haut indice d’octane. Cette amélioration de l’indice résultant essentiellement d’une forte augmentation de la teneur en aromatiques, on envisagea l’utilisation du procédé pour la production de ceux-ci. On opérait alors, dans des conditions particulières, sur une coupe d’essence sélectionnée, en vue de produire plus spécifiquement des hydrocarbures destinés à la chimie.
Cependant, à la fois pour des raisons économiques et techniques, cette distinction s’est estompée. En effet, les besoins en carburants à hautes performances ont crû plus vite que ceux de la chimie en benzène, toluène et xylènes. La recherche d’un indice d’octane élevé (90 à 100) liée à la teneur en aromatiques des reformats et à la sévérité du traitement a conduit à des conditions de fonctionnement et à des résultats sensiblement analogues pour les deux types de production.
Deux événements ont contribué par la suite à accentuer encore cette tendance à accroître les rendements en composés aromatiques. Il s’agit de la mise en place d’une réglementation antipollution préconisant, en particulier, une diminution de la teneur en plomb des essences, et de l’obligation de pratiquer des économies d’énergies et, pour ce faire, de mieux valoriser les coupes pétrolières. Ainsi, les industriels ont mis au point des procédés plus spécifiques et mieux adaptés à leurs contraintes et il existe actuellement :
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pour le raffinage, des procédés de reformage opérant dans des conditions sévères, avec une plus grande stabilité de fonctionnement et des rendements en essences plus élevés ;
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pour la pétrochimie, des techniques fonctionnant à plus haute température et dont la production d’aromatiques est optimisée.
On ne traite ici que de ce second aspect du reformage catalytique.Le lecteur se reportera à l’article Traitement des essences aromatiques pour la pétrochimie Traitement des essences aromatiques pour la pétrochimie pour les techniques de séparation des hydrocarbures aromatiques.
VERSIONS
- Version archivée 1 de mars 1988 par Alain CHAUVEL, Gilles LEFEBVRE
DOI (Digital Object Identifier)
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3. Activation catalytique des réactions
3.1 Types de catalyseurs
L’activation des réactions est réalisée par des catalyseurs susceptibles de favoriser aussi bien l’isomérisation et la cyclisation que la déshydrogénation. De ce fait, les systèmes catalytiques mis en œuvre sont multifonctionnels, c’est-à-dire qu’ils possèdent en théorie :
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une fonction hydrogénation-déshydrogénation, apportée par la présence d’un métal [cet élément doit être actif et stable aux températures de réaction (» 500 ˚C) et sa teneur doit être contrôlée pour éviter autant que possible les réactions de production d’hydrocarbures légers indésirables (méthane)] ;
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une fonction acide, fournie par le support, avec ou sans l’addition d’un composé halogéné, qui favorise à des degrés divers les réactions d’isomérisation et de cyclisation, l’acidité devant être contrôlée pour limiter l’hydrocraquage.
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Deux types de catalyseurs peuvent être alors envisagés en pratique :
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les uns contiennent des oxydes ou sulfures de Cr, Mo, Co, Ni, W ;
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les autres renferment des métaux nobles : le plus souvent, il s’agit de platine, seul ou associé à d’autres constituants métalliques.
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Les oxydes ou sulfures ont été les premiers employés, parce que peu sensibles aux composés soufrés de la charge ; ils ont cependant été abandonnés, à cause de leur faible sélectivité, au profit des catalyseurs à base de métaux nobles dont les caractéristiques, pour les systèmes conventionnels, sont les suivantes :
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le support est constitué le plus souvent par une alumine γ, additionnée d’un composé halogéné, chlorure ou fluorure, seul ou en mélange. Il se présente, fini, sous forme d’extrudats de 1,5 mm de diamètre environ, dont la surface spécifique atteint 200 m2/g, ou de billes dans certains procédés (systèmes régénératifs, § 5.5) ;
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la teneur en métal noble (platine) est comprise entre 0,2 et 0,8 % en masse.
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De nouveaux catalyseurs bi et multimétalliques ont été...
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BIBLIOGRAPHIE
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(1) - BARBIER (J.C.), DUHAUT (P.), ESCHARD (F.), GUILLEMAT (J.) - Évolution du procédé de reforming catalytique : catalyseurs et technologie - . Revue de l’Association française des techniciens du pétrole (F) juill.-août 1973 no 220 p. 43-55.
-
(2) - VIDAL (A.), BARBIER (J.C.), BERTHELIN (M.), JONCHERE (J.P.), JUGUIN (B.), MIKITENKO (P.) - « Aromizing » a new process developed by IFP to produce aromatics - . Revue de l’Association française des techniciens du pétrole (F) mars-avril 1974 no 224 p. 75-82.
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(4) - FREIBURGER (M.A.), BUSS (W.C.), BRIDGE (A.G.) - Recent catalyst and process improvements in commercial rheniforming - . 1980 NPRA annual meeting New Orleans (La) 22-25 mars 1980.
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(5) - JENKINS (J.H.), STEPHENS (T.W.) - Kinetics of catalytic reforming - . Hydrocarbon Processing (USA) nov. 1980 vol. 59 no 11 p. 163-7.
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En 2000, la capacité mondiale de reformage catalytique était de 530 Mt/an et correspondait à 660 installations en fonctionnement dans le monde.
En 2000, la capacité mondiale de production d’hydrocarbures aromatiques était de 40 Mt/an de benzène, 21 Mt/an de toluène et 34 Mt/an de xylènes, les procédés de reformage catalytique et de vapocraquage de coupes pétrolières étant les deux principales voies de production. À cette date, la part du reformage était, au niveau mondial, de 33 % du benzène, 81 % du toluène et 78 % des xylènes.
Les tableaux et rassemblent diverses informations économiques sur les principaux types de reformage catalytiques et sur les unités annexes : hydrodésulfuration de la charge et séparation des hydrocarbures à 5 atomes de carbone au moins.
HAUT DE PAGE
Le marché global des catalyseurs de reformage catalytique est estimé pour l’année 2000 à environ 5 000 t.
Au gré des fusions-acquisitions et des retraits, il reste environ 5 fabricants de catalyseurs qui commercialisent une quarantine de produits différents.
Les principaux sont :
UOP (Union Oil Products)
Procatalyse
Criterion.
S’il reste marginalement quelques catalyseurs monométalliques, les catalyseurs usuels sont maintenant de type bimétallique...
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