Article de référence | Réf : D4264 v1

Niveaux admissibles sur les réseaux
Qualité de la tension - Harmoniques

Auteur(s) : Roger OTT

Date de publication : 10 nov. 2002

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Auteur(s)

  • Roger OTT : Ingénieur senior, EDF Recherche et développement

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INTRODUCTION

avec la collaboration de Jean MARTINON, ingénieur, EDF Recherche et développement

Le bon fonctionnement de la plupart des appareils électriques raccordés au réseau nécessite une alimentation sinusoïdale – à 50 Hz en France. Dans ces conditions, les charges dites passives, comme les résistances de chauffage ou les condensateurs, absorbent un courant périodique à 50 Hz, sinusoïdal.

Mais certains appareils, utilisant pour la plupart l’électronique de puissance, absorbent un courant qui n’est pas sinusoïdal. Ce courant a toujours une fréquence de 50 Hz, mais il est déformé. Lorsqu’il traverse l’impédance du réseau, ce courant produit une déformation de la tension. Ces perturbations se propagent alors à l’ensemble du réseau.

On dit que ces appareils sont non linéaires et qu’ils produisent des courants et des tensions harmoniques.

On parle alors de distorsion harmonique. Dans certains cas, la configuration du réseau peut provoquer une amplification de la distorsion harmonique. La présence de charges non linéaires peut alors entraîner le dysfonctionnement d’autres appareils raccordés à proximité.

Nota :

Cet article fait partie d’un ensemble consacré à la qualité de la tension dans les réseaux. Les autres articles traitent des sujets suivants :

  • - Introduction ;

  • - Creux et coupures brèves ;

  • - Fluctuations et flicker ;

  • - Pour en savoir plus.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-d4264


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7. Niveaux admissibles sur les réseaux

Le tableau 2 indique les niveaux de compatibilité pour les tensions harmoniques dans les réseaux basse et moyenne tension issus des normes CEI 61000-2-2 et 61000-2-12. Le niveau de compatibilité est le niveau de perturbation susceptible d’apparaître dans l’environnement considéré, avec une faible probabilité de dépassement (5 %).

Ces chiffres n’ont pas d’équivalents sur les réseaux haute tension.

Le fonctionnement correct des réseaux électriques et des équipements qui y sont raccordés sous-entend la recherche d’un compromis entre les perturbations émises par les appareils perturbateurs et l’immunité des appareils sensibles à ces perturbations. Les niveaux de compatibilité doivent servir de base à ce compromis.

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1 Aspects technico-économiques

Dans l’article d’introduction , il est montré que les équipements raccordés à un réseau d’une part, ne doivent pas « trop émettre » de perturbations et d’autre part, ne doivent pas être « trop sensibles » à ces mêmes perturbations. Cette notion double, si elle est simple à exprimer, est par contre plus difficile à mettre en œuvre sur le terrain. En effet, pour un matériel particulier, réduire son émission de perturbation ou/et diminuer sa sensibilité à une perturbation donnée (autrement dit, augmenter son immunité) nécessite l’emploi de dispositifs additionnels (filtres, selfs, circuits particuliers), non nécessaires pour réaliser la fonction première du matériel. La mise en œuvre de ces dispositifs additionnels entraîne, bien entendu, une augmentation des coûts.

Commercialement, l’augmentation du coût d’un matériel ne peut être acceptée par un fabricant que s’il y a partage équitable des contraintes entre tous les acteurs.

Pour les matériels de grande diffusion, ce partage est aujourd’hui réalisé en grande partie grâce aux travaux effectués dans les organismes de normalisation internationaux. De ce fait, on peut dire que...

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