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Roger OTT : Ingénieur senior, EDF Recherche et développement
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Lire l’articleINTRODUCTION
avec la collaboration de Jean MARTINON, ingénieur, EDF Recherche et développement
Le bon fonctionnement de la plupart des appareils électriques raccordés au réseau nécessite une alimentation sinusoïdale – à 50 Hz en France. Dans ces conditions, les charges dites passives, comme les résistances de chauffage ou les condensateurs, absorbent un courant périodique à 50 Hz, sinusoïdal.
Mais certains appareils, utilisant pour la plupart l’électronique de puissance, absorbent un courant qui n’est pas sinusoïdal. Ce courant a toujours une fréquence de 50 Hz, mais il est déformé. Lorsqu’il traverse l’impédance du réseau, ce courant produit une déformation de la tension. Ces perturbations se propagent alors à l’ensemble du réseau.
On dit que ces appareils sont non linéaires et qu’ils produisent des courants et des tensions harmoniques.
On parle alors de distorsion harmonique. Dans certains cas, la configuration du réseau peut provoquer une amplification de la distorsion harmonique. La présence de charges non linéaires peut alors entraîner le dysfonctionnement d’autres appareils raccordés à proximité.
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9. Conclusion
L’ensemble des articles sur la qualité de la tension et [D 4 264] peut laisser penser qu’une solution peut être apportée, soit pour réduire le nombre de perturbations qui affectent inéluctablement les réseaux, soit pour pallier leurs effets chez un client. Malheureusement, les réseaux électriques qui, dans les pays développés, alimentent l’ensemble des habitations, des industries d’une région, d’un pays, sont « agressés » par des phénomènes naturels ou liés à l’activité humaine. Or, les lois de distribution de ces phénomènes ne sont pas reproductibles, pas bornées.
Ainsi, ne pouvant saisir, même statistiquement, les contraintes, il est impossible de déterminer, au sens mathématique du terme, un « optimum ». Tout au plus, les contraintes que l’on peut recouvrir sont celles « à mémoire d’homme » et la probabilité d’occurrence de cas « exceptionnels » n’est pas entièrement nulle.
La connaissance des perturbations fournit des données de base qui, associées à celles des appareils perturbateurs ou des appareils sensibles aux perturbations, permettent :
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d’effectuer des comparaisons techniques et économiques entre les méthodes et systèmes d’atténuation et donc d’optimiser leur choix ;
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de servir de base à l’élaboration des normes ou, à défaut, des guides qui permettent d’apporter à l’échelle internationale des solutions, donc de favoriser les développements industrialisés, la concurrence et donc le coût des matériels.
Cette connaissance permet de traiter des problèmes sur une installation en service mais aussi...
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ANNEXES
1 Aspects technico-économiques
Dans l’article d’introduction , il est montré que les équipements raccordés à un réseau d’une part, ne doivent pas « trop émettre » de perturbations et d’autre part, ne doivent pas être « trop sensibles » à ces mêmes perturbations. Cette notion double, si elle est simple à exprimer, est par contre plus difficile à mettre en œuvre sur le terrain. En effet, pour un matériel particulier, réduire son émission de perturbation ou/et diminuer sa sensibilité à une perturbation donnée (autrement dit, augmenter son immunité) nécessite l’emploi de dispositifs additionnels (filtres, selfs, circuits particuliers), non nécessaires pour réaliser la fonction première du matériel. La mise en œuvre de ces dispositifs additionnels entraîne, bien entendu, une augmentation des coûts.
Commercialement, l’augmentation du coût d’un matériel ne peut être acceptée par un fabricant que s’il y a partage équitable des contraintes entre tous les acteurs.
Pour les matériels de grande diffusion, ce partage est aujourd’hui réalisé en grande partie grâce aux travaux effectués dans les organismes de normalisation internationaux. De ce fait, on peut dire que...
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