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EnglishRÉSUMÉ
Les différents systèmes de contrôle de la réactivité permettent de garder la maîtrise des réactions nucléaires de fission dans le cœur d’un réacteur nucléaire. Dans tous ces systèmes, les matériaux constitutifs possèdent des nucléides absorbeurs de neutrons. On appelle matériau absorbant la forme physico-chimique, en général solide, sous laquelle ces nucléides sont présents et éléments absorbants les organes élémentaires contenant le matériau absorbant, appelés barres ou grappes, ensembles composés de crayons, d’aiguilles, de croix et regroupés au sein des dispositifs de contrôle de la réactivité.
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Dominique GOSSET : Ingénieur au Département des Matériaux pour le Nucléaire, Direction de l’Énergie Nucléaire du CEA - Diplômé de l’École Supérieure des Sciences et Technologies de l’Ingénieur de Nancy
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Patrick HERTER : Ingénieur à la Cellule Projets Transverses, Direction de l’Énergie Nucléaire du CEA - Diplômé de l’École Centrale des Arts et Manufactures
INTRODUCTION
Mise à jour de l’article original rédigé par Michel COLIN, diplômé de l’École des Mines de Paris
Mes différents systèmes de contrôle de la réactivité permettent de garder à tout moment la maîtrise des réactions nucléaires de fission dans le cœur d’un réacteur nucléaire : pilotage de la puissance, arrêt sûr du réacteur, compensation de l’usure du combustible à travers le cœur. Ces systèmes peuvent prendre diverses formes : gazeuse (comme l’hélium 3 de certains réacteurs expérimentaux), liquide (en REP l’eau du caloporteur est dosée en bore soluble pour équilibrer la réactivité du réacteur), la plupart du temps solide combiné ou non aux autres possibilités. Dans tous les cas les matériaux constitutifs possèdent des nucléides absorbeurs de neutrons, contrairement au combustible qui est un milieu globalement multiplicateur de neutrons. On appelle matériau absorbant la forme physico-chimique, en général solide, sous laquelle ces nucléides sont présents et éléments absorbants les organes élémentaires contenant le matériau absorbant, appelés barres ou grappes, ensembles composés de crayons (REP), d’aiguilles (RNR), de croix (REB) et regroupés au sein des dispositifs de contrôle de la réactivité.
L’objet de ce dossier est la description des matériaux absorbants utilisés dans les barres de commande des principaux types de réacteurs électrogènes, ainsi que dans les crayons de poisons consommables des réacteurs à eau ordinaire.
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2. Description des matériaux absorbants utilisés
2.1 Alliage argent – indium – cadmium (AIC)
2.1.1 Caractéristiques du matériau
La compacité des réacteurs à eau pressurisés (REP) a permis de les embarquer dans les premiers sous-marins à propulsion nucléaire (Nautilus). Les dispositifs de contrôle étaient des barres à base de hafnium : la rareté de ce matériau dans les années 1960 a conduit à rechercher pour les réacteurs civils de puissance un matériau d’efficacité équivalente en spectre neutronique thermique (voir figure 1). C’est ainsi que l’alliage ternaire AIC a été élaboré, de composition massique nominale Ag 80 %, In 15 %, Cd 5 %. Sa température de fusion est de l’ordre de 800 ˚C, ce qui en fait le composant le plus fusible présent dans un réacteur nucléaire (tableau 4). Des éléments comme le fer et l’oxygène ont été ajoutés par la suite pour améliorer les propriétés mécaniques et la résistance à la corrosion.
HAUT DE PAGE2.1.2 Comportement sous irradiation
Les chaînes de transmutation des éléments Ag, In et Cd (figure 5) mettent en évidence la formation d’étain (tableau 5) provenant essentiellement de l’indium. Au-delà d’une concentration de l’ordre de 2 % ...
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BIBLIOGRAPHIE
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(7) - * - IndexMundi,...
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