Matériau possédant la propriété d’absorber les ondes d’une fréquence donnée.
S’il s’agit d’une onde acoustique, cette caractéristique permet à un matériau d’absorber une partie d’une énergie sonore qui vient frapper sa surface, diminuant ainsi la partie du bruit qu’il réfléchit dans la pièce. Pour qu’un matériau soit absorbant, il doit présenter une porosité ouverte. Citons comme matériau absorbant les laines minérales, les mousses synthétiques et les matériaux naturels, comme la fibre de bois, la laine de mouton, le chanvre, la ouate de cellulose. Ces matériaux diminuent la réverbération du bruit à l’intérieur d’un local, mais ce ne sont pas des isolants acoustiques, car ils n’empêchent pas le bruit de traverser une cloison. L’énergie acoustique de l’onde sonore incidente est consommée par les frottements entre fibres ou par la déformation de la structure alvéolaire du matériau. L'absorption d'un matériau, toujours variable en fonction de la fréquence, est caractérisée par son coefficient d'absorption représenté par le rapport de l’énergie sonore absorbée sur l’énergie sonore incidente. L’absorption dans les fréquences élevées est facilement atteignable, à l’inverse l’absorption dans les fréquences basses est plus difficilement atteinte et nécessite des résonateurs. Pour une absorption sur un spectre large, il est donc nécessaire de coupler plusieurs types de matériaux.
Il peut s’agir également d’une onde électromagnétique, c’est-à-dire les longueurs d’onde centimétriques, celles émises notamment par nos multiples appareils électriques, mais également par les systèmes radars. Dans ce dernier cas, l’utilisation de matériaux absorbants a pour but de ne renvoyer aucun signal de retour au récepteur et ainsi de passer inaperçu. Certains assemblages de matériaux (parfois des couches successives de revêtement) appelés RAM ont la particularité d’absorber ou de modifier l’onde incidente, réduisant voire supprimant ainsi l’onde réfléchie.
Dans le domaine nucléaire, des matériaux appelés absorbants sont utilisés pour maîtriser les réactions nucléaires au sein du réacteur. Ces matériaux possèdent des nucléides absorbeurs de neutrons, ils sont caractérisés par la section efficace d’absorption neutronique. Cette grandeur définit la capacité d’un isotope à interagir avec un neutron, soit par capture, soit par fission.
A l’opposé, dans le domaine du visible, une société britannique a mis au point un matériau composé de nanotubes de carbone, qui absorbe plus de 99,965 % de la lumière.