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Article

1 - BESOIN D'UNE INSTRUMENTATION NUCLÉAIRE

2 - PRINCIPES DE BASE DE L'INSTRUMENTATION NEUTRONIQUE

3 - DESCRIPTION DÉTAILLÉE DE L'INSTRUMENTATION NEUTRONIQUE DU RÉACTEUR EPR

4 - INTRODUCTION À LA NÉCESSITÉ DE MODÉLISER LA RÉPONSE DE L'INSTRUMENTATION NEUTRONIQUE

5 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : BN3453 v1

Besoin d'une instrumentation nucléaire
Instrumentation neutronique du réacteur EPR - Excore – SPND – AMS

Auteur(s) : Maxime PFEIFFER

Date de publication : 10 juil. 2014

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RÉSUMÉ

La sûreté du coeur en fonctionnement est liée à des critères portant sur la génération locale de chaleur et donc à la distribution de puissance. Pour évaluer cette distribution, le réacteur EPR s'appuie sur plusieurs types de détecteurs neutroniques : chambres d'ionisation et compteurs proportionnels hors de la cuve, détecteurs fixes collectrons au Cobalt dans le coeur, instrumentation mobile de référence avec, en coeur, des billes au Vanadium. Cet article donne une description de l'ensemble de cette instrumentation.

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Auteur(s)

INTRODUCTION

Le réacteur EPR est un réacteur de troisième génération qui exploite des dispositifs de sûreté améliorés. Ces dispositifs permettent d'assurer la mission des trois fonctions principales de sûreté, avec un haut de niveau de performance et de redondance :

  • contrôle de la réactivité ;

  • refroidissement du cœur ;

  • confinement de la radioactivité.

Dans ce but, les caractéristiques de la puissance dans le cœur, par exemple le niveau moyen de puissance, la distribution de puissance interne ou les facteurs de pics de puissance doivent être connus et surveillés. Cette surveillance est effectuée en continu ou sur requête.

Dans tous réacteurs nucléaires de puissance, la génération de puissance étant issue des fissions nucléaires induites par les neutrons, ceux-ci s'appuient généralement sur des détecteurs neutroniques. Cette instrumentation nucléaire s'ajoute à l'instrumentation conventionnelle couramment utilisée pour mesurer des grandeurs thermohydrauliques, c'est-à-dire mesures de débit par variation de pression autour d'éléments déprimogènes, mesure de température par sondes à résistance variable ou thermocouples, mesure de pression par déformée de membrane.

En particulier, sur le réacteur EPR, la surveillance des caractéristiques de la puissance nucléaire exploite les instrumentations nucléaires détaillées ci-dessous. Celles-ci se trouvent soit à l'extérieur de la cuve, soit dans le cœur :

  • instrumentation hors de la cuve, c'est-à-dire excore :

    • • chambres de niveau source (CNS),

    • • chambres de niveau intermédiaire (CNI),

    • • chambres de niveau puissance (CNP) ;

  • instrumentation en cœur, c'est-à-dire incore :

    • • fixe : collectrons ou Self Powered Neutron Detectors au cobalt (Co-SPND),

    • • mobile : billes de vanadium faisant partie du « Aeroball Measurement System » (AMS).

L'objectif de ces détecteurs est de convertir le flux de neutron en information mesurable de manière conventionnelle, comme un signal électrique. Pour chaque instrumentation, on présente dans les parties suivantes les détails concernant la localisation, le mécanisme de génération du signal utile ainsi que les utilisations fonctionnelles de ce signal. Ces utilisations occasionnent, sur le réacteur EPR, les réponses graduées suivantes :

  • actions de contrôle permettant de ramener un paramètre surveillé dans sa bande de fonctionnement normal autour d'une consigne de régulation ;

  • déclenchement d'alarmes, lorsque le paramètre sort de son domaine de fonctionnement normal défini à partir de marges sur les critères physiques de sûreté. Ces alarmes peuvent s'accompagner d'actions passives ou actives permettant de faciliter le retour dans le domaine de fonctionnement normal avec un impact limité sur l'exploitation du réacteur ;

  • chute partielle des grappes du réacteur conduisant à la baisse rapide mais partielle de la puissance nucléaire générée par le cœur. Cette action constitue un moyen plus fort de retour dans le domaine de fonctionnement normal permettant d'éviter, si possible, un arrêt automatique du réacteur et ainsi limiter l'impact sur l'exploitation ;

  • arrêt automatique du réacteur conduisant à l'arrêt total de la réaction neutronique en chaîne et de la génération de puissance associée dans le cœur, avant l'atteinte de critères physiques de sûreté.

L'objectif de l'article est de détailler le besoin d'instrumentations nucléaires, les mécanismes conduisant au signal puis les traitements et utilisations fonctionnelles de ces détecteurs.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-bn3453


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1. Besoin d'une instrumentation nucléaire

1.1 Utilisation fonctionnelle de l'instrumentation excore

L'instrumentation nucléaire excore du réacteur EPR se compose de chambres d'ionisation et de compteurs proportionnels utilisés pour la protection du cœur, la surveillance et la régulation de la réactivité du cœur.

La réactivité du cœur est une grandeur représentant la vitesse d'augmentation de la population neutronique. La population neutronique provenant d'une réaction en chaîne augmente de manière exponentielle suivant la réactivité. Il est donc impératif d'en contrôler la vitesse d'augmentation.

Pour connaître cette vitesse d'augmentation, il est nécessaire de pouvoir détecter les neutrons afin d'avoir une image de leur population à chaque instant. On utilise pour cela des détecteurs excore dont l'utilisation s'étend du chargement du premier assemblage de combustible dans la cuve en état d'arrêt à froid, cuve ouverte, jusqu'au fonctionnement à puissance nominale.

Dans les réacteurs à eau pressurisée (REP), l'augmentation de flux neutronique entre ces états extrêmes représente environ 11[nbsp ]décades. Cette gamme très large de flux neutronique ne peut être suivie de manière précise par un unique détecteur. En conséquence, les chambres excore sont séparées en trois familles dont les caractéristiques au niveau des capteurs et du traitement de leurs signaux permettent de se focaliser sur une partie de la gamme de mesure : CNS (chambres niveau source), CNI (chambres niveau intermédiaire) et CNP (chambres niveau puissance). On s'assure d'un recouvrement entre les types de chambres afin de disposer en permanence d'une mesure fiable.

Nota

on trouve aussi la dénomination anglaise PRD, IRD et SRD pour Power Range, Intermediate Range et Source Range Detectors.

Chaque type de détecteur est utilisé afin de contrôler, de manière automatique ou non, le niveau et l'augmentation de la population neutronique et agir en déclenchant des actions automatiques lorsque l'évolution devient trop rapide. L'augmentation trop rapide de flux neutronique correspond à une rupture de l'équilibre de la réaction en chaîne des neutrons avec les produits fissiles, occasionnée, en général, par une diminution de la quantité de matériaux absorbeurs de neutrons. Cette diminution des absorbants peut être volontaire, lors du démarrage du réacteur (après un rechargement de combustible par exemple). Elle pourrait être incidentelle ou...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - KNOLL (G.F.) -   KNOLL – Radiation detection and measurement.  -  3e édition – Edition Wiley.

  • (2) - LYOUSSI (A.) -   Détection de rayonnements et instrumentation nucléaire.  -  EDP Sciences, Collection Génie Atomique.

1 Événements

Conférence ANIMMA – Advancements in Nuclear Instrumentation Measurement Methods and their Application, a lieu tous les 2 ans http://animma.com/

HAUT DE PAGE

2 Normes et standards

IEC 61468, CEI 61468 (2000), Centrale nucléaire de puissance – instrumentation en cœur – caractéristiques et méthodes d'essais des collectrons

HAUT DE PAGE

3 Brevets

FR 2940715 – Procédé de mesure du flux neutronique dans le cœur d'un réacteur nucléaire à l'aide d'un réacteur au cobalt et dispositif associé.

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