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Article

1 - GÉNÉRALITÉS

2 - OBJECTIFS DE LA SURVEILLANCE CHIMIQUE

3 - INSTRUMENTATION ET EXPLICATIONS POUR LES PRINCIPAUX CIRCUITS

4 - CONTRÔLES MANUELS APRÈS PRÉLÈVEMENT

5 - SURVEILLANCE RADIOCHIMIQUE

6 - CONCLUSION

7 - RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Article de référence | Réf : BN3462 v1

Instrumentation et explications pour les principaux circuits
Instrumentation de surveillance chimique et radiochimique dans les centrales nucléaires

Auteur(s) : Francis NORDMANN, Gauthier BALLARD

Date de publication : 10 janv. 2009

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INTRODUCTION

En France, la majeure partie (de l'ordre de 80 %) de l'électricité est produite à partir des centrales nucléaires de type REP (réacteur à eau pressurisée) ou en anglais PWR (Pressurized Water Reactor) sur 58 tranches réparties sur dix neuf CNPE (centre nucléaire de production d'électricité).

L'exploitation d'une centrale nucléaire doit répondre à diverses exigences :

  • la sûreté au premier chef pour d'évidentes raisons ;

  • la disponibilité pour que cette énergie reste disponible lorsque l'on en a besoin et pour en diminuer le coût ;

  • la longévité et le bon comportement sur le long terme des composants, pour des raisons économiques et de disponibilité ;

  • la fiabilité et le faible coût d'exploitation en lien avec les objectifs précédents ;

  • le plus faible impact environnemental (rejets de produits chimiques, radiochimiques et thermiques) et la plus faible dosimétrie raisonnablement possibles.

La longévité des matériels par la maîtrise du conditionnement chimique, des pollutions du circuit et de la corrosion des matériaux a été explicitée dans le dossier  « Chimie de l'eau et corrosion dans les REP » tandis que la gestion des ressources en eau a été traitée dans le dossier  « Gestion industrielle de l'eau pour la production d'énergie nucléaire ».

L'objet de ce dossier est de détailler l'instrumentation de surveillance chimique et radiochimique permettant de répondre aux divers objectifs précédents.

On trouvera donc la description des contrôles par automates chimiques, les plus fondamentaux dans le domaine de la chimie et de la radiochimie pour l'exploitation de la centrale. C'est sur ces contrôles continus que sont fondées, dans la plupart des cas, les décisions d'ajustement du conditionnement chimique du circuit considéré, de recherche de dérive, d'anomalie ou de pollution d'un circuit et enfin de poursuite ou non de l'exploitation de la tranche et sous quelles conditions.

Pour chaque contrôle en continu, le lecteur pourra prendre connaissance de l'objet du contrôle sur le circuit concerné, des valeurs attendues et des limites des paramètres en exploitation normale, du principe de retransmission des valeurs et de certaines alarmes en salle de commande afin d'assurer la réactivité nécessaire en cas d'anomalie.

Les principes de fonctionnement des divers types d'automates chimiques sont également explicités.

Enfin, les principaux contrôles manuels sur les échantillons prélevés manuellement sont listés de même que sont indiquées les raisons du recours à ce type de mesure plutôt qu'à celui par automate en ligne.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-bn3462


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3. Instrumentation et explications pour les principaux circuits

3.1 Principe de la surveillance par automates chimiques

Le nombre et la nature des contrôles réalisés de façon continue pourront varier sensiblement d'un exploitant et d'un pays à l'autre, en fonction notamment des exigences réglementaires et des différences de conception ou de spécificités de la centrale.

Le système de base permettant le suivi en continu des principaux paramètres chimiques d'un réacteur de type REP 900 MWe bord de rivière français est composé de 30 à 40 automates. A cette « base » viennent s'ajouter les automates liés à la production d'eau déminéralisée, au contrôle des rejets et de l'environnement, ainsi que ceux liés aux spécificités des sites : suivi de l'entartrage des condenseurs et des aéroréfrigérants, suivi de la vaccination anti-amibienne sur le circuit tertiaire.

Les mesures chimiques réalisées sur les centrales de type REP françaises répondent généralement à des préoccupations en terme de :

  • vérification du conditionnement et de la prévention de la corrosion des circuits ;

  • efficacité du process (de la purification par les déminéraliseurs par exemple) ;

  • détection des pollutions ;

  • gestion des effluents.

Le circuit d'échantillonnage nucléaire (REN) permet le prélèvement pour analyses physico-chimiques et radiochimiques des échantillons liquides ou gazeux des circuits primaire et secondaire. Ce système, dédié aux mesures manuelles ainsi qu'aux mesures par automates, est réfrigéré et équipé d'organes de détente afin de permettre le prélèvement ou l'analyse en continu des échantillons.

Les lignes du système d'échantillonnage REN du circuit primaire sont réfrigérées à une température voisine de 40 °C. Le débit de circulation dans les automates varie : 150 L/h environ dans le bore-mètre ; 20 à 30 L/h pour l'hydrogène-mètre (débit nominal de la ligne théoriquement proche 250 L/h). Les lignes REN circulant dans les automates du circuit secondaire sont réfrigérées à 25 °C environ, pour des débits voisins de 20 à 30 L/h .

Le but de cet abaissement de température est de pouvoir prélever un échantillon dans des conditions normales de pression atmosphérique...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - EDF -   Mémento de la sûreté en exploitation  -  ISBN-n° 2/-7240-0087-0.

  • (2) - EDF -   Mémento de la radioprotection en exploitation  -  Document interne EDF.

  • (3) -   *  -  Rapports standards de sûreté des paliers des centrales nucléaires 900 MWe, 1 300 MWe et 1 450 MWe.

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