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Auteur(s)
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Hugues GODART : Ingénieur civil des Mines - Ingénieur en chef à la Générale-des-eaux
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Lire l’articleINTRODUCTION
Troisième volet du triptyque concernant l’eau dite potable, la distribution représente le seul dont une partie est perceptible par l’usager, à partir du compteur. C’est aussi la partie qui paraît à la fois la plus simple (des bouts de tuyaux) et la plus ténébreuse (réseau souterrain). On imagine également qu’elle a peu évolué : et pourtant, quel chemin parcouru depuis les aqueducs romains, les premières canalisations en bois et les puits à balancier ou les norias pour élever l’eau ! La fonte ductile, les PVC bi-orientés, les polyéthylènes, les tuyaux composites (ciment âme tôle, PRV...), les revêtements internes et externes permettent des qualités de durabilité et de sécurité sanitaire de haut niveau. Ces matériaux et les techniques de pose ont évolué vers des opérations à coûts et gênes réduits (fonçage, forage dirigé, remplacement in situ...)
L’étanchéité des réseaux est une quête permanente des bons gestionnaires, tant pour réduire la facture du client, qui n’a pas envie de payer pour des fuites (les réseaux urbains bien gérés peuvent afficher des rendements de 90 %), que pour maintenir un haut niveau de sécurité sanitaire pour le consommateur ; les moyens actuels permettent des détections rapides, précises, sur tous les matériaux et dans tous les environnements. La gestion des réseaux, de plus en plus centralisée et informatisée, s’appuie sur des équipements et dispositifs de régulation qui reposent sur des principes classiques et des technologies de pointe. Le comptage de l’eau enfin permet une répartition juste des charges entre les utilisateurs, et les compteurs actuels sont d’une très grande précision, permettant de détecter et d’enregistrer des débits de l’ordre du litre par minute.
Au cours des derniers lustres, les techniques de pompage n’ont pas évolué de façon spectaculaire, mais les rendements de moteurs ont été améliorés, les groupes à vitesse variable se sont perfectionnés, les étanchéités sont meilleures et plus durables. Notons que nous traiterons dans cet article des adductions en général, et des notions d’écoulement à surface libre et en charge, qui sont bien intégrées à la notion de réseaux et de canalisations. Un dernier clin d’œil à l’aube du troisième millénaire : les ordinateurs ont fait logiquement leur entrée en force dans ce domaine bien terre à terre, et pourtant, le technicien ne manque pas de se servir de tables et d’abaques pour bien des estimations rapides.
VERSIONS
- Version archivée 1 de nov. 1985 par Cyril GOMELLA
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1. Transport de l’eau
1.1 Généralités
Le transport est nécessaire entre le point de captage et le point d’utilisation ; dans la pratique ces points sont relativement éloignés l’un de l’autre, quelquefois ils peuvent se trouver à des distances considérables. Du point de vue technique, on est conduit à séparer les ouvrages d’adduction et ceux de distribution.
Les premiers sont généralement de grandes dimensions (relativement aux seconds), les écoulements y sont le plus souvent unidirectionnels. Par contre, la distribution, sauf dans des installations anciennes, se fait par des ouvrages maillés où le sens des écoulements est variable et où les débits sont très fluctuants en fonction des besoins des usagers qui diffèrent beaucoup au cours d’une même journée et suivant l’époque de l’année.
Cependant les relations liant débit, pression, dimensions de l’ouvrage de transport et nature de ses parois restent les mêmes pour l’adduction et la distribution.
Il faut distinguer encore les écoulements à surface libre et les écoulements dans les ouvrages en charge. La distribution ne fait appel qu’aux seconds (sauf des cas très particuliers de distributions anciennes dans des régions en voie de développement).
Tous les écoulements dans les ouvrages d’adduction et de distribution s’opèrent en régime turbulent.
HAUT DE PAGE1.2 Écoulements à surface libre
On se reportera à l’article [A 1 870] Mécanique des fluides dans le traité Sciences fondamentales.
La pression atmosphérique s’établit au niveau de la surface libre. Dans le cas où la section transversale (dimensions, forme, nature des parois) et la pente longitudinale sont fixes, le régime est uniforme ; si elles se modifient le régime d’écoulement est dit varié.
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