Effet stabilisant des streaks artificiels
Retarder la transition vers la turbulence

Le développement de la transition de bypass laisserait croire que le développement de streaks a toujours un effet déstabilisant dans la couche limite. Certaines observations expérimentales vont toutefois contre cette interprétation. Arnal & Juillen avaient remarqué qu’en présence de forts niveaux de turbulence résiduelle dans l’écoulement incident (la FST) effectivement le point de transition à la turbulence est déplacé en amont par rapport à une situations avec de bas niveaux de FST. Pour des valeurs intermédiaires de FST, ils ont été surpris de constater que le point de transition se déplaçait en aval. Boiko et collaborateurs ont forcé des ondes de Tollmien-Schlichting dans une couche limite en présence de FST et ont observé, en aval, la présence d’ondes de Tollmien-Schlichting. Pour des hauts niveaux de FST et/ou de l’amplitude des ondes forcées, ces ondes avaient un effet déstabilisant induisant une augmentation brutale du niveau de turbulence mais, pour des niveaux intermédiaires de FST, ils ont observé que ces ondes étaient moins amplifiées qu’elles l’auraient été dans une couche limite de Blasius non exposée à la FST. Ces résultats ont motivé notre analyse de la stabilité des couches limites striées en présence de streaks d’amplitude finie mais inférieure...