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1 - PHÉNOMÈNE DE COMBUSTION

  • 1.1 - Combustion
  • 1.2 - Combustibles et carburants
  • 1.3 - Comburants
  • 1.4 - Richesse

2 - CINÉTIQUE CHIMIQUE ET MODÈLES CINÉTIQUES

  • 2.1 - Lois cinétiques et constantes de vitesse
  • 2.2 - Réaction élémentaire
  • 2.3 - Mécanismes en chaîne
  • 2.4 - Mécanismes cinétiques et simulations numériques

3 - PLATEFORMES EXPÉRIMENTALES POUR L’ÉTUDE DE LA COMBUSTION

4 - CHIMIE DE LA COMBUSTION

5 - BIOCARBURANTS

6 - PERSPECTIVES

7 - GLOSSAIRE

Article de référence | Réf : AF6210 v2

Plateformes expérimentales pour l’étude de la combustion
Chimie de la combustion des hydrocarbures et biocarburants - Mécanismes réactionnels

Auteur(s) : Pascal DIÉVART

Date de publication : 10 nov. 2024

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RÉSUMÉ

La combustion est un phénomène complexe que la seule réaction globale d’oxydation ne peut décrire. La compréhension de ce phénomène dans sa complexité recourt à l’utilisation de mécanismes cinétiques explicitant les différentes étapes réactionnelles entre le carburant initial et sa conversion en eau et dioxyde de carbone. Ces mécanismes, validés extensivement sur des données expérimentales obtenues dans des conditions contrôlées, sont essentiels au développement de technologies plus efficientes, plus propres et plus sûres. Les mécanismes d’oxydation des carburants fossiles et des biocarburants sont ainsi présentés en soulignant leurs spécificités. La formation des principaux polluants (oxydes d’azote, précurseurs de suie et hydrocarbures imbrûlés) est également abordée.

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Auteur(s)

  • Pascal DIÉVART : Enseignant-chercheur - Unité de Chimie et Procédés, École Nationale Supérieure de Techniques Avancées - Institut Polytechnique de Paris, Palaiseau, France

INTRODUCTION

À l’échelle mondiale, plus de 80 % de l’énergie produite l’est au moyen d’un processus de combustion. La finalité d’un processus de combustion est d’extraire l’énergie chimique latente d’une molécule et de la convertir en chaleur qui pourra ensuite à son tour être convertie en énergie électrique ou mécanique. Les molécules utilisées comme matière premières dans ces processus sont actuellement quasi exclusivement des ressources fossiles extraites du sous-sol et dont les quantités facilement exploitables sont limitées. Cette conversion en chaleur est réalisée à travers un ensemble complexe de réactions dont les produits finaux théoriques sont l’eau et le dioxyde de carbone. Les émissions de ce dernier sont la cause principale de l’augmentation de l’effet de serre planétaire et du dérèglement climatique induit observé depuis plusieurs décennies. À ces produits de combustion idéaux viennent aussi s’ajouter d’autres molécules polluantes tels que le monoxyde d’azote, les composés organiques volatils (COV), les oxydes d’azote (NOx), les hydrocarbures polycycliques et les suies qui dégradent la qualité de l’air au niveau local et qui ont des répercussions sur la santé des populations.

Face à cette dépendance aux processus de combustion et dans l’attente que de nouvelles technologies puissent s’y substituer massivement, il est essentiel de comprendre précisément comment les différents carburants et combustibles brûlent au niveau chimique afin d’optimiser les installations et ainsi accroître leur efficacité tout en limitant les émissions polluantes.

La combustion est étudiée à l’aide de différentes techniques mettant en jeu différents appareillages spécifiques (tubes à choc, machines à compression rapide, réacteurs, brûleurs) équipés d’outils de diagnostic permettant de suivre ou de mesurer la vitesse à laquelle la réaction de combustion se déroule. Ces données expérimentales obtenues dans des conditions de température et de pression maîtrisées permettent d’identifier la séquence réactionnelle menant à l’oxydation complète d’un hydrocarbure en dioxyde de carbone. Elles sont ensuite utilisées pour tester et valider des modèles cinétiques.

Un modèle cinétique est un mécanisme réactionnel séquentiel et complexe qui associe à chaque réaction une constante de vitesse. Il permet de décrire qualitativement et quantitativement la combustion d’une molécule de départ en fonction des conditions initiales de température, pression et de mélange. Lorsque ces modèles parviennent à raisonnablement reproduire les données expérimentales obtenues dans plusieurs appareillages, le modèle peut alors être considéré comme validé et utilisé en toute confiance dans des conditions plus complexes et éloignées de celles utilisées pour la validation, permettant ainsi de mieux comprendre la formation des polluants et les sources possibles d’optimisation de la combustion dans un moteur ou une turbine à gaz par exemple.

Dans l’objectif de réduire l’empreinte environnementale de la combustion, de nombreuses recherches ont été entreprises pour avancer notre connaissance de la cinétique de combustion des combustibles fossiles, mais aussi de leurs alternatives renouvelables. Aussi cet article se propose de dresser un panorama des mécanismes de combustion des principaux hydrocarbures composant les différents combustibles fossiles, ainsi que ceux des principaux biocarburants actuellement utilisés ou envisagés.

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VERSIONS

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-af6210


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3. Plateformes expérimentales pour l’étude de la combustion

La complexité des modèles cinétiques et leur dépendance à de nombreux paramètres nécessite que leurs performances prédictives soient éprouvées sur des mesures expérimentales. Ces données expérimentales doivent être obtenues dans des conditions telles qu’elles sont indépendantes au maximum des paramètres externes autres que la température, la pression et la composition du mélange initial et qu’elles représentent donc une mesure de la cinétique chimique de la combustion. De nombreux dispositifs expérimentaux, plus ou moins complexes, ont ainsi été mis au point. Ces systèmes sont complémentaires car ils permettent chacun de mesurer une grandeur caractéristique d’un phénomène de combustion : vitesse fondamentale de flamme, extinction de flammes, délai d’auto-inflammation, suivi quantitatif des intermédiaires et produits de combustion.

3.1 Vitesse de flamme : brûleurs et bombes sphériques

Une grandeur fondamentale du phénomène de combustion est la vitesse fondamentale de flamme. Elle joue un rôle prépondérant dans le dimensionnement des chambres de combustion, et à ce titre les modèles cinétiques se doivent de prédire convenablement sa valeur pour différentes conditions de richesse, température ou pression.

La vitesse fondamentale de flamme, aussi appelée vitesse laminaire de flamme et notée S L 0 , est la vitesse linéaire à laquelle se déplace un front de flamme parfaitement plat lorsqu’il se propage depuis les gaz brûlés vers les gaz frais, à savoir le prémélange réactif. Il peut être montré théoriquement que cette grandeur dépend de la racine carrée de la cinétique globale de la réaction de combustion (ainsi que du dégagement de chaleur lié à la combustion et de la diffusion massique des porteurs de chaînes depuis le front de flamme vers les gaz frais).

Plusieurs dispositifs (figure 1) ont été mis au point pour mesurer la vitesse fondamentale de flamme :

  • le bec Bunsen est le dispositif le plus simple. Un prémélange combustible/comburant, dont la composition et le débit...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) -  -   World Energy Statistics |  -  Enerdata. – https://yearbook.enerdata.net

  • (2) - INTERNATIONAL ENERGY AGENCY -   Data and statistics –  -  IEA In IEA – https://www.iea.org/data-and-statistics

  • (3) - FINLAYSON-PITTS (B.J.), PITTS (J.N.) -   CHAPTER 7 – Chemistry of Inorganic Nitrogen Compounds –  -  In Chemistry of the Upper and Lower Atmosphere – Academic Press – p. 264-293, 1 janvier 2000 – https://doi.org/10.1016/B978-012257060-5/50009-5

  • (4) - FINLAYSON-PITTS (B.J.), PITTS (J.N.) -   CHAPTER 8 - Acid Deposition: Formation and Fates of Inorganic and Organic Acids in the Troposphere –  -  In Chemistry of the Upper and Lower Atmosphere – Academic Press – p. 294-348, 1 janvier 2000 – https://doi.org/10.1016/B978-012257060-5/50010-1

  • (5) - CHASE (M.W.) -   NIST-JANAF THERMOCHEMICAL TABLES –  -  In Journal of Physical and Chemical Reference Data (1998).

  • ...

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