Présentation

Article

1 - PUITS CANADIEN

2 - GÉOTHERMIE DES POMPES À CHALEUR À CAPTEURS ENTERRÉS

3 - GÉOSTRUCTURES OU FONDATIONS THERMOACTIVES

Article de référence | Réf : BE8592 v1

Puits canadien
Géothermie de surface - Puits canadiens, capteurs enterrés et géostructures

Auteur(s) : Philippe LAPLAIGE, Jean LEMALE

Date de publication : 10 avr. 2010

Pour explorer cet article
Télécharger l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !

Sommaire

Présentation

Version en anglais En anglais

RÉSUMÉ

La géothermie de surface consiste à récupérer la chaleur dans le sol à faible profondeur pour assurer le chauffage d'un bâtiment. Cette technique permet de réduire l'émission de gaz à effet de serre en valorisant des ressources renouvelables. Différents dispositifs sont utilisés actuellement, les plus classiques étant les pompes à chaleur traditionnelles. D'autres procédés moins conventionnels existent également : il s'agit par exemple des puits dits "canadiens", des géostructures et des pompes à chaleur à capteurs enterrés. Cet article propose de décrire le fonctionnement de ces trois dispositifs. Sont notamment expliqués les paramètres et la mise en œuvre des puits canadiens, dont le principe repose sur la circulation à l'intérieur de canalisations, de l'air destiné au renouvellement de l'ambiance intérieure des locaux.

Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.

Lire l’article

ABSTRACT

Surface geothermal science consists in reclaiming heat in soil at low depth in order to ensure the heating of a building. This technique allows for reducing greenhouse gas emissions by valorizing renewable energies. Various devices are currently used, the most classical being traditional heat pumps. Other less conventional devices are also available such as, for instance, Canadian wells, geothermal structures and heat pumps with buried sensors. This article describes the functioning of these three devices. It notably explains the parameters and implementation of Canadian wells, the principle of which is based upon the circulation inside pipes of the air destined to the renewal of the interior air of the premises.

Auteur(s)

  • Philippe LAPLAIGE : Docteur en énergétique - Ingénieur expert en charge des programmes de géothermie - Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), Département Énergies renouvelables

  • Jean LEMALE : Ingénieur de l'École nationale supérieure des arts et métiers (ENSAM) - Ancien expert à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME)

INTRODUCTION

Le puits canadien est une technique géothermique utilisant l'inertie du proche sous-sol et la faible variation de sa température tout au long de l'année, pour, selon les saisons, préchauffer ou rafraîchir l'air neuf de renouvellement des bâtiments. En mode rafraîchissement, on parle aussi de puits provençal. Cette technique relativement ancienne a été redécouverte depuis peu avec la construction de bâtiments HQE (haute qualité environnementale) où elle est désormais privilégiée pour son faible coût. Elle permet de réduire les charges de chauffage l'hiver (jusqu'à 40 % du poste de renouvellement d'air) et d'apporter un confort d'été de façon tout à fait naturelle. Les puits canadiens ou provençaux peuvent équiper tous les types de bâtiments (neufs, en priorité), de la maison individuelle aux bâtiments tertiaires.

Depuis la fin des années 1990, les pompes à chaleur utilisées pour le chauffage des maisons individuelles connaissent un net regain d'intérêt et plus particulièrement les pompes à chaleur à capteurs enterrés. Par rapport aux pompes à chaleur sur air ambiant, les pompes à chaleur à capteurs enterrés offrent principalement l'avantage d'utiliser une source de chaleur externe (le sol) dont la température reste quasiment stable tout au long de l'année. De plus, cette température est généralement plus élevée en hiver que la température de l'air ambiant et plus faible en été ; les coefficients de performance atteints sont donc meilleurs. Le renchérissement du coût des énergies fossiles et la prise de conscience accrue des populations vis-à-vis des effets du réchauffement climatique devraient favoriser le développement de ces techniques de chauffage que l'on peut considérer aujourd'hui comme parmi les moins onéreuses en coût de fonctionnement et les moins émettrices de gaz à effet de serre. On estime ainsi, qu'à l'horizon 2020, un tiers des maisons individuelles neuves construites en France pourrait être équipé de tels systèmes (source ADEME).

Certains bâtiments doivent être construits, pour des raisons de portance, sur des fondations. Les fondations, qui peuvent être des pieux, des parois ou des dalles en béton, sont des ouvrages souterrains destinés à assurer la stabilité statique du bâtiment en reportant son poids dans les profondeurs du sol. Le principe des fondations thermoactives ou géostructures consiste, pour les pieux par exemple, à y intégrer lors de leur fabrication un système de captage de l'énergie constitué d'un réseau de tubes en polyéthylène noyé dans le pieu, renforcé par une armature en fer, et dans lequel il est possible de faire circuler en circuit fermé un fluide caloporteur (de l'eau additionnée de glycol). Le système de captage de l'énergie est connecté à une pompe à chaleur. La mise en œuvre de ce concept est assez récente (les premières réalisations datent du début des années 2000). Il participe pleinement à la démarche engagée depuis quelques années visant à réduire les besoins énergétiques dans les bâtiments avec pour corollaire la diminution des impacts sur l'environnement (limitation des émissions de gaz à effet de serre). On recense aujourd'hui en Europe plusieurs centaines de réalisations mettant en œuvre des fondations thermoactives. En France, quelques projets ont été initiés au début des années 2000.

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 92% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-be8592


Cet article fait partie de l’offre

Ressources énergétiques et stockage

(189 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Version en anglais En anglais

1. Puits canadien

1.1 Principe de fonctionnement

Le principe de fonctionnement du puits canadien consiste à faire circuler à vitesse faible dans des canalisations étanches enterrées, en PVC ou en polyéthylène, l'air destiné au renouvellement de l'ambiance intérieure des locaux (figure 1).

En hiver, l'air extérieur aspiré dans le puits par le ventilateur se réchauffe au contact du sol avant de pénétrer dans le bâtiment. Les besoins de chauffage liés au renouvellement d'air des locaux sont ainsi réduits et le maintien hors-gel du bâtiment peut être naturellement assuré. En été, l'air extérieur profite de la fraîcheur du sol pour se refroidir d'une dizaine de degrés et arriver dans le bâtiment durant la journée à une température de l'ordre de 15 à 20 oC, ce qui suffit pour en assurer le rafraîchissement. Pendant l'intersaison, un by-pass vient court-circuiter le puits lorsque les températures de confort sont atteintes.

Une fois réchauffé ou rafraîchi, l'air peut être diffusé par une grille en un seul point du bâtiment ou bien en plusieurs endroits grâce à un réseau de gaines isolées.

La figure 2 est un enregistrement sur une période de trois mois des évolutions de la température extérieure et de la température de l'air à la sortie d'un puits canadien équipant un bâtiment de la résidence ARPAD à PRESLES (Val d'Oise). Cet enregistrement montre, malgré la variation de la température ambiante, la quasi-constance de la température de l'air à la sortie du puits canadien, ce qui illustre l'intérêt d'un tel dispositif.

HAUT DE PAGE

1.2 Paramètres à prendre en compte

Un puits canadien est plutôt simple à mettre en œuvre. Toutefois, pour en garantir le bon fonctionnement, plusieurs critères sont à prendre en compte ...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 92% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Ressources énergétiques et stockage

(189 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Puits canadien
Sommaire
Sommaire

BIBLIOGRAPHIE

  • (1) -   Pompes à chaleur sur aquifères – État des lieux en Île de France – perspectives de développement.  -  ADEME (2000).

  • (2) - BERNIER (J.) -   La pompe à chaleur – Mode d'emploi.  -  Tome 1, PYC Éditions (1979).

  • (3) - LAPLAIGE (P.) -   Situation de la géothermie en France.  -  Document ADEME (2006).

  • (4) -   Les pompes à chaleur eau glycolée/eau sur plancher chauffant ou plancher chauffant-rafraîchissant sur capteurs horizontaux – Règles techniques et conseils de mise en œuvre.  -  Guide AFPAC, Deuxième édition (2005).

  • (5) - SANNER (B.), BECK (F.), DABRETEAU (V.), EUGSTER (W.J.), BOISSAVY (C.), TOUREILLE (A.), LAPLAIGE (P.) -   État de l'art de la technologie des pompes à chaleur géothermiques en Europe et en Amérique du nord.  -  Thermie B, Projet no DIS/1348/7-FR (1999).

  • (6)...

1 Sites Internet

ADEME-BRGM http://www.geothermie-perspectives.fr

Société Suisse pour la Géothermie http://www.geothermal-energy.ch/

Société Canada-clim http://www.canada-clim.com

Minewaterproject http://www.minewaterproject.info

Site spécialisé pour la maison bioclimatique et le puits canadien http://www.batirbio.org

ADEME Chiffres clé du bâtiment http://www.ademe.fr

HAUT DE PAGE

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 95% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Ressources énergétiques et stockage

(189 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS