Présentation
En anglaisRÉSUMÉ
Cet article propose des modélisations aux différentes utilisations des machines synchrones en régime permanent, qu’elles soient associées à un réseau électrique ou à un convertisseur statique. Il traite tout d’abord des machines synchrones à champs tournants non saturées, avec les machines à pôles lisses, caractérisées par une distance constante entre les deux parties ferromagnétiques de l’entrefer, puis celles à pôles saillants avec une valeur d’inductance d’induit variable. La méthode de Potier, puis le diagramme de Blondel, permettent d’aborder la saturation magnétique. Pour terminer, la méthode des travaux virtuels offre un modèle rigoureux capable d’envisager l’amélioration des principales non-linéarités.
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Lire l’articleAuteur(s)
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Hamid BEN AHMED : Maître de conférences à l’ENS Cachan – Antenne de Bretagne - Chercheur au laboratoire SATIE (UMR CNRS 8029)
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Nicolas BERNARD : Maître de conférences à l’IUT de Saint-Nazaire - Chercheur au laboratoire IREENA
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Gilles FELD : Professeur agrégé à l’ENS Cachan
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Bernard MULTON : Professeur des universités à l’ENS Cachan – Antenne de Bretagne - Chercheur au laboratoire SATIE (UMR CNRS 8029)
INTRODUCTION
Comme toutes les machines électriques, les machines synchrones sont réversibles et le passage des modes de fonctionnement moteur à générateur est continu. Nous adoptons dans ce dossier, par convention, un fonctionnement générateur, le fonctionnement moteur pouvant être obtenu par simple inversion de la force électromotrice ou du courant d’induit. En outre, les modélisations présentées ici restent classiques et toutes les formes d’onde sont supposées sinusoïdales sauf à la fin du texte où une modélisation plus rigoureuse est proposée. Ces modélisations conviennent potentiellement à toutes les machines synchrones mais elles sont particulièrement bien adaptées aux machines hétéropolaires à champ tournant et à bobinages répartis. Nous commençons par les machines à entrefer constant ou à « pôles lisses », en fonctionnement non saturé. Leur modélisation fournit une première approche utile à la compréhension des propriétés spécifiques et des modalités d’utilisation des machines synchrones en général. La saturation magnétique est ensuite prise en compte grâce à la méthode de Potier. Puis, la modélisation en deux axes (méthode de Blondel) des machines à pôles saillants est décrite. Finalement, l’application de la méthode des travaux virtuels fournit un modèle rigoureux capable de prendre en compte les principales non-linéarités.
Nous donnons, à chaque fois qu’il sera nécessaire, deux représentations électriques : l’une correspondant au cas où la position rotorique est connue, adaptée au fonctionnement autopiloté (représentation de Fresnel dans le plan d-q) et l’autre où la position rotorique est inconnue, adaptée au fonctionnement en boucle ouverte (représentation classique). En outre, les expressions du couple seront fournies pour les deux types de sources électriques associées à la machine : source de tension et source contrôlée en courant. Ces approches permettent ainsi d’appliquer les modélisations proposées aux différentes utilisations des machines synchrones en régime permanent qu’elles soient associées à un réseau électrique ou à un convertisseur statique.
Ce dossier fait suite au dossier « Machines synchrones : principes généraux et structures » de ce traité Machines synchrones- Principes généraux et structures. Le lecteur pourra donc utilement s’y reporter, notamment pour certaines définitions ou calculs préliminaires tels que la perméance superficielle d’entrefer ou les forces magnétomotrices.
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1. Modélisation des machines synchrones à champs tournants non saturées
Conventions et notations
Nous adoptons tout au long de l’exposé des conventions électriques et mécaniques de type générateur. Les puissances positives correspondent donc à des puissances électriques fournies ou mécaniques absorbées.
Les angles considérés dans le repérage angulaire d’un point ou d’un mobile dans l’espace sont des angles mécaniques, orientés dans le sens trigonométrique. Toutefois, les représentations vectorielles des grandeurs magnétiques seront effectuées dans l’espace électrique correspondant au cas des machines bipolaires.
Par ailleurs, nous considérons, dans cette étude de la machine synchrone tournante, une topologie cylindrique triphasée à p paires de pôles, de rayon d’alésage noté R s , de longueur active (identique au rotor et au stator) notée L s et un entrefer (jeu mécanique) d’épaisseur e s . L’induit est triphasé, chaque phase comportant n s spires en série par pôle. L’inducteur considéré est a priori de type bobiné, comportant n f spires en série par pôle (figure 1), mais les modèles sont aisément adaptables aux machines à aimants permanents.
Les grandeurs relatives à l’inducteur sont repérées par la lettre f, celles des phases de l’induit par les lettres a, b et c.
Les harmoniques d’espace (induction, forces magnétomotrices) et temporels (courants, tensions) seront négligés, l’étude se limitant à leurs composantes fondamentales. Enfin, l’hypothèse d’un régime de fonctionnement magnétique linéaire s’accompagne de celle d’une perméabilité des matériaux ferromagnétiques statoriques et rotoriques constante et très supérieure à celle de l’air. Par conséquent, la circulation du champ magnétique et l’énergie stockée dans le fer seront négligées. L’étude magnétique se confine alors dans l’entrefer de la machine.
Sauf indication contraire, l’axe fixe de référence considéré durant toute l’étude est l’axe de la phase a, le maximum du courant i a est pris comme origine des temps.
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BIBLIOGRAPHIE
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(1) - GUILBERT (A.) - Machines synchrones. - Dunod (1965).
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(2) - SÉGUIER (G.), NOTELET (F.) - Électrotechnique industrielle. - Lavoisier (2000).
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(3) - MILLER (T.J.E) - Brushless Permanent-Magnet and Reluctance Motors Drives. - Oxford Science Publications (1993).
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(5) - GRENIER (D.), LABRIQUE (F.), BUYSE (H.), MATAGNE (E.) - Électromécanique : convertisseurs d’énergie et actionneurs. - Dunod (2001).
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(6) - LACROUX (G.) - Les actionneurs électriques pour la robotique et les asservissements. - Lavoisier, Tec&Doc (1994).
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