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EnglishAuteur(s)
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Bernard POTY : Directeur de recherche au CNRS, Centre de recherches sur la géologie des matières premières minérales énergétiques (CREGU)
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Joseph ROUX : Ingénieur à la Compagnie générale des matières nucléaires (COGEMA)
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Lire l’articleINTRODUCTION
Le minerai d’uranium diffère peu des minerais des autres substances métal-liques, pour l’extraction et la concentration, bien que sa teneur soit généralement plus faible ; en revanche l’utilisation de l’uranium comme source d’énergie lui donne, pour l’économie d’un pays, un rôle équivalent à celui du charbon et des hydrocarbures.Pour le géologue et le prospecteur chargés de découvrir des gisements, le minerai d’uranium offre la particularité intéressante d’être radioactif, donc d’être détectable par des moyens physiques mettant en jeu cette propriété.Sa détection en surface ou en subsurface combine donc les méthodes utilisant directement la radioactivité de l’élément ou de ses descendants naturels (radium, radon, etc.) et les méthodes utilisées habituellement pour la recherche minière ou pétrolière.Depuis une cinquantaine d’années, l’uranium a été plus ou moins activement prospecté à travers le monde. La hausse des prix des matières premières et de l’énergie au cours des années 1970 à 1980 a incité de nombreux pays à développer de vastes programmes de construction de centrales nucléaires pour améliorer leur indépendance énergétique en diversifiant leurs ressources.Il en résulte que la demande en combustible pour les centrales nucléaires a augmenté de façon importante entre 1980 et 1990.
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4. Ressources en uranium dans le monde
4.1 Définition des différentes catégories de ressources
Les estimations des ressources sont divisées en catégories distinctes qui correspondent à des degrés différents de certitude des quantités considérées.
Les Ressources raisonnablement assurées (RRA), c’est-à-dire récupérables à un coût donné, se trouvent dans des gisements de minerais connus dont le volume, la teneur et la configuration ont été determinées. À l’intérieur de ces RRA, on détermine les quantités récupérables à différents coûts.
Les Ressources supplémentaires estimées (RSE) sont des estimations moins fiables, car elles ne résultent pas de mesures mais de présomptions fondées sur des données géologiques. On n’en tiendra pas compte ici.
HAUT DE PAGE4.2 État des ressources mondiales en uranium
Les besoins mondiaux en uranium à court terme sont relativement aisés à prévoir, dans la mesure où la construction des centrales nucléaires est un processus lent. La puissance électro-nucléaire mondiale installée est de 355 GW électriques. Elle devrait s’élever à 475 GWe en 2010. Les besoins en combustible sont donc prévisibles.
Cependant le marché futur de l’uranium naturel sera très dépendant de la décision de convertir une partie de l’uranium hautement enrichi des ogives nucléaires en combustible pour centrales et par les ventes d’uranium de la Communauté des États Indépendants (ex-URSS). En l’an 2010, on estime que les besoins seront voisins de 72 kt et que ces besoins seront satisfaits à 50 % par les centres de production existants, commandés, prévus ou envisagés. Et dans la période allant de 1995 à 2010, les besoins cumulés seront proches de 1 million de tonnes.
Le ralentissement des programmes électronucléaires et la conviction qu’il n’y aurait pas, à court terme, de pénurie d’uranium sur le marché a entraîné une baisse continue du prix de l’uranium de 1979 à 1994. Cette baisse des prix a nécessité une réduction des coûts de production (exploitations à ciel ouvert), la mise au point de méthodes moins coûteuses comme la Lixiviation in situ (LIS) très...
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Ressources en uranium dans le monde
ANNEXES
À l’intérieur des ressources raisonnablement assurées, on détermine les quantités récupérables à différents coûts. Ici on retiendra la tranche des coûts inférieurs à 40 $/ kg d’U, qui correspond approximativement au prix de l’uranium en 1997, et la tranche des coûts compris entre 40 et 80 $/ kg d’U qui pourra devenir intéressante dans le futur.
De 1979 à 1994, le prix de l’uranium est passé de 43 à 6 $ US la livre d’oxyde (soit de 112 $/ kg d’U à 16 $/ kg d’U) sur le marché à court terme (Spot Market). Début 1997, le prix est remonté à 16 $ US la livre soit 42 $/ kg d’U (230 F/kg au cours de 5,5 FF/ $).
Durant la première moitié des années 1990, le marché a donc été dominé par une consommation mondiale d’uranium supérieure à la production. Ainsi en 1994, la consommation a été voisine de 57 kt et la production de 31 kt. La différence a été comblée par prélèvement sur les stocks.
La répartion par pays des ressources raisonnablement assurées au prix actuel ( $/ kg d’U) ou à moins de 80 $/ kg d’U est donnée tableau 1.
Ces chiffres publiés par les différents pays producteurs doivent être considérés avec une certaine prudence, car ils ne tiennent pas compte des pertes de récupération lors de l’exploitation. Par ailleurs, la précision des estimations peut varier considérablement d’un pays à l’autre.
Les principaux pays producteurs, ainsi que les zones de production, sont indiqués sur la figure 1.
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