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Article

1 - MÉTHODES DE PROSPECTION DE L’URANIUM

2 - GISEMENTS D’URANIUM

  • 2.1 - Définition économique du gisement
  • 2.2 - Minerais d’uranium
  • 2.3 - Gisements

3 - EXPLOITATION DES MINERAIS D’URANIUM

  • 3.1 - Utilisation de la radioactivité
  • 3.2 - Radioprotection
  • 3.3 - Exhaure

4 - RESSOURCES EN URANIUM DANS LE MONDE

  • 4.1 - Définition des différentes catégories de ressources
  • 4.2 - État des ressources mondiales en uranium

Article de référence | Réf : BN3570 v1

Gisements d’uranium
Minerais d’uranium

Auteur(s) : Bernard POTY, Joseph ROUX

Date de publication : 10 janv. 1998

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Sommaire

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Version en anglais English

Auteur(s)

  • Bernard POTY : Directeur de recherche au CNRS, Centre de recherches sur la géologie des matières premières minérales énergétiques (CREGU)

  • Joseph ROUX : Ingénieur à la Compagnie générale des matières nucléaires (COGEMA)

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INTRODUCTION

Le minerai d’uranium diffère peu des minerais des autres substances métal-liques, pour l’extraction et la concentration, bien que sa teneur soit généralement plus faible ; en revanche l’utilisation de l’uranium comme source d’énergie lui donne, pour l’économie d’un pays, un rôle équivalent à celui du charbon et des hydrocarbures.Pour le géologue et le prospecteur chargés de découvrir des gisements, le minerai d’uranium offre la particularité intéressante d’être radioactif, donc d’être détectable par des moyens physiques mettant en jeu cette propriété.Sa détection en surface ou en subsurface combine donc les méthodes utilisant directement la radioactivité de l’élément ou de ses descendants naturels (radium, radon, etc.) et les méthodes utilisées habituellement pour la recherche minière ou pétrolière.Depuis une cinquantaine d’années, l’uranium a été plus ou moins activement prospecté à travers le monde. La hausse des prix des matières premières et de l’énergie au cours des années 1970 à 1980 a incité de nombreux pays à développer de vastes programmes de construction de centrales nucléaires pour améliorer leur indépendance énergétique en diversifiant leurs ressources.Il en résulte que la demande en combustible pour les centrales nucléaires a augmenté de façon importante entre 1980 et 1990.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-bn3570


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2. Gisements d’uranium

2.1 Définition économique du gisement

La notion de gisement d’uranium est déterminée par des paramètres économiques qui dépendent des fluctuations économiques du marché, mais aussi d’autres facteurs inhérents au pays dans lequel est situé le gisement.

Parmi ceux qui jouent sur la faisabilité, on peut citer entre autres, la législation minière, les règles financières d’amortissement, les impôts et taxes aux divers stades de la production, les coûts des personnels, des matériels et des transports.

En général, les gisements à teneur élevée sont assez peu sen-sibles aux fluctuations économiques. En revanche, l’exploitabilité d’un gros gisement à faible teneur peut être remise en cause si l’un des paramètres a été mal évalué lors des études de faisabilité.

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2.2 Minerais d’uranium

L’uranium dans la nature se présente sous deux valences : une forme réduite (4+) et une forme oxydée (6+). Les minéraux qui entrent dans la composition du minerai d’uranium sont extrêmement nombreux, car ils peuvent appartenir à ces deux valences, et de plus l’uranium s’associe à de nombreux autres éléments dont les plus importants sont les phosphates, vanadates, silicates, arséniates, molybdates, titanates, niobotantalates, etc., souvent doubles d’uranium et d’un autre cation tel que le plomb, le cuivre, le calcium, le baryum, le potassium, etc.

Cependant, dans les gisements, souvent l’une des formes domine largement sur les autres et détermine la nature du minerai : oxyde d’uranium, silicate, titanate, etc. Il existe des gisements où la majeure partie de l’uranium n’est pas exprimée minéralogiquement. C’est le cas de certains gisements de phosphates où l’uranium est camouflé dans le réseau d’un minéral, l’apatite. Dans d’autres cas l’uranium est très finement dispersé dans le sédiment, associé à la matière organique, ce qui complique son extraction.

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2.2.1 Minerais d’oxydes

Les oxydes...

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1 Données économiques

À l’intérieur des ressources raisonnablement assurées, on détermine les quantités récupérables à différents coûts. Ici on retiendra la tranche des coûts inférieurs à 40 $/ kg d’U, qui correspond approximativement au prix de l’uranium en 1997, et la tranche des coûts compris entre 40 et 80 $/ kg d’U qui pourra devenir intéressante dans le futur.

De 1979 à 1994, le prix de l’uranium est passé de 43 à 6 $ US la livre d’oxyde (soit de 112 $/ kg d’U à 16 $/ kg d’U) sur le marché à court terme (Spot Market). Début 1997, le prix est remonté à 16 $ US la livre soit 42 $/ kg d’U (230 F/kg au cours de 5,5 FF/ $).

Durant la première moitié des années 1990, le marché a donc été dominé par une consommation mondiale d’uranium supérieure à la production. Ainsi en 1994, la consommation a été voisine de 57 kt et la production de 31 kt. La différence a été comblée par prélèvement sur les stocks.

La répartion par pays des ressources raisonnablement assurées au prix actuel ( 40 $/ kg d’U) ou à moins de 80 $/ kg d’U est donnée tableau 1.

Ces chiffres publiés par les différents pays producteurs doivent être considérés avec une certaine prudence, car ils ne tiennent pas compte des pertes de récupération lors de l’exploitation. Par ailleurs, la précision des estimations peut varier considérablement d’un pays à l’autre.

Les principaux pays producteurs, ainsi que les zones de production, sont indiqués sur la figure 1.

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