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Michel BOURGEOIS : Ingénieur de l’École nationale supérieure des industries chimiques de Nancy (ENSIC) - Ancien Conseiller auprès du Directeur du cycle du combustible au Commissariat à l’énergie atomique
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Depuis sa première mise en œuvre industrielle en 1954 à Savannah River aux États-Unis, le procédé de retraitement PUREX a fait la preuve de ses facultés d’adaptation à l’évolution des combustibles. Il reste encore ouvert à d’autres possibilités d’amélioration, avec notamment comme objectif la diminution des coûts et de l’impact sur l’environnement.
Le développement et les succès du procédé PUREX n’ont pas empêché d’étudier en parallèle d’autres procédés très différents, tout particulièrement en milieux non aqueux, comme les procédés de volatilisation des halogénures ou les procédés pyrométallurgiques ou pyrochimiques.
Un changement radical de procédé ne pourrait se justifier que pour répondre à des choix de combustibles se prêtant mal au procédé PUREX, comme par exemple des alliages à base de zirconium particulièrement difficiles à mettre en solution nitrique ou des sels fondus. Un regain d’intérêt pour les procédés pyrochimiques se manifeste cependant aujourd’hui dans le cadre de la réduction des éléments à vie longue dans les déchets provenant des usines de retraitement.
Le thorium est susceptible, comme l’uranium, d’alimenter un cycle de combustible à des fins de production d’énergie. Plus répandu que l’uranium, d’où son attrait pour certains pays comme l’Inde et le Japon, le thorium ne possède pas d’isotope fissile. Il doit donc être nécessairement associé à de l’uranium ou du plutonium pour obtenir un combustible nucléaire. Les difficultés de mise en œuvre du cycle, liées en particulier à la présence d’émetteurs gamma très énergiques dans les produits récupérés au retraitement (uranium 233 et thorium), ont largement freiné son application.
Les usines de retraitement ne ressemblent en rien à celles de l’industrie classique du fait des précautions draconiennes nécessitées par la manipulation de matières très radioactives dont certaines sont en plus fissiles. Le confinement de la radioactivité, la prévention des risques de criticité et les choix faits, en matière d’entretien et de maintenance des installations, conditionnent notamment fortement leur structure.
Le retraitement est parvenu à maturité industrielle avec la mise en service en 1990 de l’usine commerciale UP3 de la COGEMA à La Hague suivie en 1994 de celle de l’usine anglaise Thorp à Sellafield et de l’usine UP2-800 à La Hague, et la construction de l’usine japonaise de Rokkasho-Mura, dont le démarrage est prévu vers 2005.
Les performances atteintes en matière de capacité, de rendement et de qualité des produits dans les usines modernes sont excellentes, avec des rejets de radioactivité dans l’environnement bien inférieures aux quantités autorisées. La grande fiabilité du procédé et des appareils, la prévision des opérations d’entretien et de maintenance ont permis, en évitant d’avoir recours à des interventions directes, une diminution constante des équivalents de dose reçus par le personnel. Le volume des déchets contenant des éléments à vie longue est également en constante diminution.
Si les usines françaises couvrent largement les besoins nationaux, ce qui permet d’offrir des services à des clients étrangers, la capacité totale des usines dans le monde est loin d’être à la hauteur des quantités de combustibles déchargés.
L’étude complète du sujet comprend les articles :
— – Retraitement du combustible. Principales opérations ;
— – Retraitement du combustible. Traitement des déchets ;
— Retraitement du combustible- Procédés, ingénierie et usines – Retraitement du combustible. Procédés, ingénierie et usines (le présent article) ;
— – Retraitement du combustible.
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1. Évolution du procédé PUREX
Depuis sa première application à grande échelle, le procédé PUREX n’a cessé d’évoluer, tout en conservant ses grandes lignes. Cette évolution, étroitement liée à celle des combustibles et à la part de plus en plus importante prise par la gestion des déchets, se poursuit encore actuellement dans les usines, avec notamment le souci de réduire le plus possible le volume de déchets B (compactage des coques, suppression des enrobés bitume) et la quantité d’éléments à vie longue (programme SPIN). Comme dans toute industrie, les exploitants cherchent constamment à tirer le plus grand parti possible des installations pour améliorer la sûreté et pour diminuer les coûts de fonctionnement, en particulier par l’optimisation ou par l’amélioration des procédés mis en œuvre.
Des modifications plus importantes du procédé peuvent être envisagées dans une perspective à plus long terme de réalisation de nouvelles usines, modifications dont l’application dans les usines actuelles n’est toutefois pas à exclure a priori, avec comme objectifs la diminution des coûts d’investissement (usines plus compactes par la simplification des schémas et le choix des appareils) et de fonctionnement (augmentation des capacités unitaires et des taux de charge) pour les opérations de retraitement proprement dites et pour la gestion des déchets, tout en prenant en compte l’évolution des combustibles (augmentation des teneurs en plutonium et des taux de combustion, additifs, nouveaux matériaux de gainage, etc.).
Les principales pistes sont les suivantes :
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la séparation des pièces d’extrémité avant le cisaillage des assemblages, évitant ainsi leur contamination ;
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la réduction de la quantité de sodium dans les effluents liquides de manière à pouvoir incorporer, à capacité égale des installations de vitrification, une plus grande masse de produits de fission dans le verre : en piégeant directement l’iode sur des produits solides au lieu de solutions sodiques dans le traitement des effluents gazeux ; en utilisant des sels destructibles du type carbonate d’hydrazinium au lieu de carbonate de soude dans le traitement des solvants ;
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l’utilisation la plus large possible de méthodes électrochimiques photochimiques ou sonochimiques (ultrasons) ;
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l’utilisation d’extracteurs centrifuges plus compacts et mieux adaptés, du fait des faibles temps de séjour...
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BIBLIOGRAPHIE
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ANNEXES
RECODInternational Conference on Nuclear Fuel Reprocessing and Waste Management :
RECOD’87 — Paris, 23-28 août 1987
RECOD’91 — Sendai (J), 14-18 avril 1991
RECOD’94 — Londres (GB), 24-28 avril 1994
RECOD’98 — Nice, 25-28 oct. 1998
ENCEuropean Nuclear Congress :
ENC’86 — Genève (CH), 1-6 juin 1986
ENC’90 — Lyon, 23-28 sept. 1990
ENC’94 — Lyon, 2-6 oct. 1994
ISEC International Solvent Extraction Conference :
ISEC’90 — Kyoto (J), 18-21 juillet 1990
ISEC’93 — York (UK), 9-15 sept. 1993
EXTRACTIONExtraction’84 — Dounreay (UK), 27-29 nov. 1984
Extraction’87 — Dounreay (UK), 23-26 juin 1987
Extraction’90 — Dounreay (UK), 10-14 sept. 1990
ANSAmerican Nuclear Society (annual Congress)
GLOBALInternational Conference on Future Nuclear Systems GLOBAL’97 - Yokohama (J), 5-10 oct. 1997
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