Présentation
En anglaisAuteur(s)
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Jacques FOURMENT : Ingénieur, ancien Directeur Technique Verre chez Stein Heurtey
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Jean FROMENTIN : Ingénieur, Directeur de la Division Verre chez Stein Heurtey
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Lire l’articleINTRODUCTION
C’est dans le four de fusion que se réalise le processus d’élaboration du verre à partir du mélange vitrifiable ; celui-ci est obtenu par un mélange intime des matières premières préalablement dosées auquel on ajoute au minimum 10 % de verre broyé appelé calcin ou groisil. Cette adjonction de verre broyé est indispensable pour obtenir une qualité de verre correcte, et peut atteindre 90 % du fait de l’utilisation croissante du verre de récupération. Ce mélange vitrifiable est appelé « composition » par les verriers.
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L’élaboration s’effectue à des températures comprises entre 1 200 et 1 600 oC et comporte essentiellement quatre phases :
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la fusion du mélange vitrifiable qui passe de l’état pulvérulent à l’état liquide ;
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l’affinage qui assure l’élimination des composés gazeux résultant des réactions chimiques produites pendant la fusion ;
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l’homogénéisation chimique et physique de la masse vitreuse ;
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le conditionnement qui abaisse la masse vitreuse à une température compatible avec son utilisation ultérieure, en général de l’ordre de 1 000 à 1 300 oC.
Dans la plupart des cas, le conditionnement se termine dans des canaux réalisés en matériaux réfractaires reliant le four à chacune des machines de formage. Ces canaux, équipés de dispositifs de chauffage et de refroidissement, sont appelés « feeders » par les verriers.
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Ces différentes phases du processus d’élaboration peuvent se réaliser :
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soit, simultanément, dans différentes parties du four, dans le cas des fours à bassin continus ;
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soit, successivement, dans le cas des fours à creusets (fours à pots) ou des fours « day tank ».
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Dans tous ces fours, la répartition du chauffage a une grande importance dans la mesure où les courants de verre engendrés par les gradients thermiques dans la masse vitreuse en fusion jouent un rôle primordial dans la qualité de l’affinage et de l’homogénéisation.
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En fonction du mode de chauffage, on peut classer les fours de fusion en deux grandes catégories :
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les fours à flammes utilisant des combustibles fossiles, dans lesquels l’énergie thermique est transmise au verre par échange thermique entre les flammes et la surface du bain de verre ;
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les fours électriques dans lesquels l’énergie thermique est produite par effet Joule dans la masse du verre en fusion.
Un chauffage d’appoint électrique est souvent installé sur les fours à flammes, soit pour augmenter momentanément la production du four, soit pour améliorer la qualité du verre.
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8. Four « day tank »
Il s’agit d’un four très simplifié destiné au cueillage manuel. Il avait été conçu pour concurrencer le four à pots et échapper aux contraintes de la fabrication et du préchauffage des pots. Il est constitué par une simple cuve et sa superstructure dans laquelle est installée un ou plusieurs brûleurs fonctionne en général à l’air froid (pas de système de récupération de chaleur).
Le cycle de fonctionnement est analogue à celui d’un four à pots :
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une partie du verre contenu dans la cuve, de l’ordre de 60 à 75 %, est prélevée pendant les périodes de travail, d’une durée maximale de 8 h ;
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la cuve est ensuite rechargée en composition et le cycle fusion, affinage, refroidissement à la température de travail s’effectue durant les 16 h suivantes.
Le succès de ce type de four a été très limité car il est difficile d’obtenir un verre de bonne qualité et l’on est confronté au problème des réfractaires de la cuve. En effet, ceux-ci sont soumis chaque jour aux chocs thermiques provoqués par l’enfournement de la composition froide et ils se détériorent très rapidement, entraînant des défauts dans le verre.
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