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Article

1 - CONCEPT

2 - EFFETS PHYSIQUES FONDAMENTAUX ET SOLITONS OPTIQUES

3 - SOLUTIONS POUR DES TRANSMISSIONS SUR DES DISTANCES INFINIES

4 - NOUVEAUX DÉFIS

5 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : E1985 v2

Conclusion
Solitons dans les fibres optiques

Auteur(s) : Thierry GEORGES, Michel JOINDOT, Irène JOINDOT

Date de publication : 10 janv. 2015

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RÉSUMÉ

Le soliton est apparu dans les années 1990 comme une technique extrêmement prometteuse pour transmettre sur des fibres optiques des débits très élevés sur de très grandes distances: un effort de recherche très important a été fait sur le sujet par les grands acteurs de la recherche en télécommunications, des records de distance et de capacité ont été atteints, mais les applications attendues ne se sont pas concrétisées dans les réseaux. Cet article explique la physique du phénomène, les propriétés de la transmission de solitons, et présente les résultats qui ont été obtenus et restent scientifiquement tout à fait intéressants.

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Auteur(s)

  • Thierry GEORGES : Oxxius, Lannion, France

  • Michel JOINDOT : Laboratoire Foton UMR CNRS 6082, Lannion, France

  • Irène JOINDOT : École nationale supérieure d'ingénieurs de Caen (ENSICAEN, ex ENSEEC), France - Note de l'éditeur Cet article est la réédition actualisée de l'article [E 1 985] intitulé « Solitons dans les fibres optiques » paru en 1999, rédigé par Thierry GEORGES

INTRODUCTION

Le soliton est une impulsion qui possède la propriété remarquable de pouvoir se propager sans altération sur des distances extrêmement grandes (théoriquement infinies) grâce à la compensation mutuelle des effets linéaires et non linéaires. Les solitons ont été observés dès le XIX e siècle dans le domaine de la mécanique des fluides, sous la forme de vagues avançant sans se déformer sur des cours d'eau et des physiciens en ont fait la modélisation.

Ce concept a pu être appliqué aux télécommunications optiques dans les années 1990 grâce aux faibles pertes atteintes par les fibres optiques monomodes et à l'arrivée des amplificateurs optiques permettant de les compenser : le maintien de l'impulsion au cours de sa propagation dans la fibre est alors assuré par compensation mutuelle de la dispersion chromatique (linéaire) et de l'effet Kerr (non linéaire) : chacun de ces effets pris séparément déforme le signal, mais leur combinaison lui permet de maintenir sa forme initiale. Par ailleurs, compte tenu du fait que le concept même de soliton suppose que l'on est en régime non linéaire, il est possible de travailler à forte puissance, ce qui est interdit en régime non solitonique où les non-linéarités constituent un effet négatif qui dégrade le signal. Qui plus est, contrairement à ce qui se passe usuellement en transmission, le soliton présente des caractéristiques étranges, comme par exemple la possibilité de séparer un signal et un bruit occupant la même bande de fréquences. L'idée est naturellement venue d'exploiter ces propriétés pour transmettre des signaux sur des distances extrêmement grandes, au-delà des limites permises à cette époque par les techniques « conventionnelles » ; une application potentielle intéressante était la transmission sous-marine, pour laquelle les distances atteignent plusieurs milliers de kilomètres (10 000 km pour un lien transpacifique).

Des propagations sur des distances quasi infinies (des millions de kilomètres), bien au-delà de ce qu'exigent les réseaux de télécommunications, ont effectivement été obtenues en laboratoire, sur des boucles à recirculation.

Plusieurs phénomènes limitent toutefois l'utilisation de cette technique. La propriété de conservation de la forme du soliton au cours de la propagation n'est théoriquement vérifiée que s'il est seul sur la fibre et, dès que plusieurs solitons se propagent sur la même fibre, ils interagissent entre eux. Cette interaction peut toutefois être maîtrisée dans certaines limites. Par ailleurs, le bruit des amplificateurs optiques introduit une gigue et ces facteurs limitent le débit de la transmission.

Avec les progrès des techniques de transmission « conventionnelles » et l'apparition notamment des systèmes cohérents possédant une énorme puissance de compensation des défauts de transmission, grâce à l'électronique, les perspectives d'application des solitons aux systèmes de télécommunications se sont évanouies.

Cet article explique les bases de la théorie des solitons optiques, présente ce qu'était l'état de l'art à la fin des années 1990 et les résultats qui ont été obtenus à l'époque.

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-e1985


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5. Conclusion

Avec la transmission optique, les solitons sont sortis des cahiers des mathématiciens pour entrer dans le laboratoire des physiciens. Ce sont des objets très intéressants car, de par leur robustesse vis-à-vis des perturbations extérieures, ils sont modélisés mathématiquement de manière très simple et la précision de ces modèles est très bonne.

Ce très bon accord entre la théorie et l'expérience a permis d'optimiser les systèmes de transmission de manière très efficace et de réaliser des transmissions sur des distances énormes (des millions de kilomètres), bien au-delà même des besoins.

Mais cette modélisation a desservi les solitons, car de nombreux industriels se méfiaient de systèmes régis par des équations mystérieuses et préféraient les bons vieux systèmes dont l'optimisation nécessite des semaines de simulations numériques.

Pour transformer un objet de laboratoire en un produit industriel, il faut cependant plus qu'un bon accord entre la théorie et l'expérience. Ce « plus » est double pour les solitons :

  • d'une part, la compatibilité de la propagation non linéaire autorise de travailler à des puissances importantes et donc permet d'obtenir de meilleurs rapports signal à bruit ;

  • d'autre part, la non-linéarité de la fibre peut être utilisée pour séparer le signal du bruit ayant la même longueur d'onde, la même polarisation et la même phase que le signal, résultat absolument impossible à atteindre en transmission conventionnelle ; cela a ainsi permis de transmettre de l'information sur des distances virtuellement infinies.

Cependant, malgré leurs propriétés potentiellement intéressantes, les solitons n'ont pas trouvé dans le domaine des télécommunications les débouchés qui leur étaient promis à la fin des années 1990.

La technique du multiplexage en longueur d'onde, apparue en 1995, a rapidement fait d'énormes progrès en termes de distance de transmission et de débit total transmis sur une fibre, réduisant drastiquement l'écart avec les performances des transmissions solitoniques.

Il faut cependant noter que la technique solitonique a été indirectement utilisée. Dans la période 1995-2002 qui a vu un déploiement massif des systèmes WDM (Wavelength Division Multiplexing ), et une certaine convergence de la transmission solitonique et de la transmission « classique » :...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - RUSSELL (J.S.) -   Report on waves.  -  Report of the fourteenth meeting of the British Association for the Advancement of Science, York, London 1845, Plates XLVII-LVII, p. 311-390, sept. 1844.

  • (2) - GARDNER, GREENE (J.M.), KRUSKAL (M.D.), MIURA (R.M.) -   *  -  Phys. Rev. Lett., 19, p. 1095-1097 (1967).

  • (3) - HASEGAWA (A.), TAPPERT (F.) -   Transmission of stationary nonlinear optical pulses in dispersive dielectric fibers. I. Anomalous dispersion.  -  Appl. Phys. Lett., 23, p. 142-144 (1973).

  • (4) - ZAKHAROV (V.E.), SHABAT (A.B.) -   Exact theory of two-dimensional self-focusing and one-dimensional self-modulation of waves in nonlinear fibers.  -  Sov. Phys. JETP, 34, p. 62-69 (1972).

  • (5) - MITSCHKE (F.M.), MOLLENAUER (L.F.) -   Experimental observation of interaction forces between solitons in optical fibres.  -  Opt. Lett., 12, p. 355 (1987).

  • ...

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