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1 - CHAÎNE CINÉMATOGRAPHIQUE

2 - FORMATS STANDARDS DU CINÉMA PROFESSIONNEL

3 - FORMATS STANDARDS DU CINÉMA SUBSTANDARD

4 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : TE5670 v1

Formats standards du cinéma professionnel
Restitution d’images sur grand écran - Cinéma traditionnel

Auteur(s) : Valérie PESEUX

Relu et validé le 01 janv. 2024

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RÉSUMÉ

Cet article traite des évolutions techniques dans la restitution d’images sur grand écran au cinéma traditionnel. Il décrit les innovations depuis les débuts du cinématographe, mettant en avant les formats de pellicule et les rapports largeur/hauteur de l’image projetée. Il aborde aussi les procédés et formats spéciaux, visant à créer une représentation cinématographique immersive et réaliste grâce à des images gigantesques, tridimensionnelles et des conceptions uniques de salles et d’écrans. L’article analyse l'impact de ces évolutions sur l’expérience visuelle et auditive des spectateurs, ainsi que sur l'industrie cinématographique.

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ABSTRACT

This article addresses the technical developments in large-screen image projection in traditional cinema. It descrives innovations since the advent of the cinematograph, highlighting film formats and the width-to-height ratios of projected images. It also covers special processes and formats aimed at creating an immersive and realistic cinematic experience through gigantic and three-dimensional images, and unique designs of theaters and screens. The article analyzes the impact of these developments on the visual and auditory experience of audiences, as well as on the film industry.

Auteur(s)

  • Valérie PESEUX : Docteur en histoire des techniques du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)

INTRODUCTION

Depuis les origines du cinématographe (1895), la recherche pour le perfectionnement et l’évolution des procédés de restitution des images est constante. Elle relève à la fois d’une volonté des inventeurs, artistes et promoteurs d’explorer les ressources techniques, esthétiques et sensationnelles du spectacle cinématographique. Ainsi ont été élaborés et développés de nombreux procédés de tout genre, et de nombreux formats. Par format, il faut entendre aussi bien la largeur de la pellicule que le rapport largeur/hauteur de l’image projetée. Parallèlement aux procédés du cinéma traditionnel (ensemble des formats et procédés, habituellement employés et normalisés, permettant d’enregistrer photographiquement et de projeter des vues animées), des formats spéciaux (formats et procédés du cinéma non traditionnel) ont été conçus afin de parvenir à une représentation cinématographique saisissante de « réalité », au moyen d’images gigantesques ou tridimensionnelles, de sons multiples, ou de conception de salles et d’écrans originaux. L’impression de réalité spécifique au cinéma se manifeste principalement par l’illusion du mouvement et de la profondeur [1]. Cette notion, appliquée aux formats spéciaux, est différente et s’éloigne des conventions établies. C’est pourquoi elle est explicitée dans un autre article Restitution d’images sur grand écran- Formats cinématographiques spéciaux.

Nous nous proposons ici de faire le point sur les différents procédés de restitution des images du cinéma traditionnel et du cinéma à grand spectacle. La notion de « cinéma à grand spectacle » est employée en tant que volonté de créer un effet sensationnel qui amplifie la mise en scène et le sujet du film — par l’emploi de formats larges ou de procédés panoramiques, hémisphériques, circulaires, stéréoscopiques, dynamiques et olfactifs —, alors qu’habituellement, elle s’entend avec le déploiement de moyens financiers particuliers pour donner à voir une mise en scène fastueuse où se pressent figurants et vedettes. Dans une première partie seront rappelées quelques généralités sur la chaîne cinématographique (et spécialement l’exploitation). Puis, on décrira les formats standards du cinéma « professionnel » et les formats réduits du cinéma « substandard » (ou d’amateur). Le cinéma numérique ne sera pas traité ici, notre intention étant de résumer les caractéristiques des différents formats dont l’enregistrement photographique des images et la projection se font sur support pellicule (matériau sur lequel est déposée l’émulsion photographique ou la piste magnétique).

L’objectif essentiel de ce document est de fournir au lecteur (technicien, ingénieur, projectionniste, directeur de salle, universitaire ou étudiant), des informations lui permettant de faire un état des lieux rapide sur les formats actuels du cinéma traditionnel et de retracer leur évolution technique.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-te5670


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2. Formats standards du cinéma professionnel

Le cinéma traditionnel ou professionnel, tel qu’il se présente de nos jours, a été élaboré dès la naissance du cinématographe. Il repose sur des principes et des normes établis au niveau international. Rappelons que le terme « format » peut désigner à la fois :

  • le type de film, considéré uniquement du point de vue de ses caractéristiques géométriques. Le format sert à différencier les divers types de films par la largeur du film, la forme et l’espacement des perforations. Le format est ici défini par la largeur du film, exprimée en millimètres ;

  • le rapport des dimensions de l’image sur l’écran : par exemple, 1,65 × 1, généralement abrégé en 1,65 (prononcer « un soixante-cinq »), signifie que l’image sur l’écran est 1,65 fois plus large que haute.

Nota :

ce choix est effectué par le réalisateur ou le directeur de photographie, lors du tournage du film, en liaison avec le cadreur. Il permet de privilégier le champ d’image exact qui leur semble correspondre à l’expression artistique désirée.

Plusieurs formats de films ont existé : le 8 mm, le Super 8, le 9,5 mm, le 16 mm, le Super 16, le 17,5 mm, le 35 mm et le 70 mm (figure 14). En général, la projection en format standard (35 mm) s’entend par la projection dans une salle munie d’un écran plat de rapport 3 (en hauteur) par 4 (en largeur). Format « standard » du cinéma professionnel, pratiquement depuis les origines du cinématographe, le 35 mm est appelé ainsi par opposition notamment au film 70 mm, employé par certains procédés panoramiques pour très grands écrans. Les films de largeur inférieure sont, de ce fait, qualifiés de formats « substandards » 3. Par extension, on parle...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - AUMONT (J.), BERGALA (A.), MARIE (M.), VERNET (M.) -   Esthétique du film.  -  Nathan (1983).

  • (2) - DAUMAS (M.) (sous la direction de) -   Histoire générale des techniques, tome 5, Les techniques de la civilisation industrielle.  -  Presses Universitaires de France (1979).

  • (3) - PINEL (V.) -   Techniques du cinéma.  -  Presses Universitaires de France (1994).

  • (4) - BAILBLÉ (C.) -   L’image frontale, le son spatial.  -  17 p. mars 1998, in BEAU (F.), DUBOIS (P.) et LEBLANC (G.). – Cinéma et dernières technologies. Institut national audiovisuel, De Boeck (1998).

  • (5) - RÉGNIER (G.) -   Le cinéma d’amateur.  -  Larousse, P. Montel (1977).

  • (6) - LEPROHON (G.) -   Histoire du cinéma, tome 1, Vie et Mort du Cinématographe (1895-1930).  -  Éditions...

Revues

* - La Technique Cinématographique (1930-1973) : mensuel consultable à la BIFI (Bibliothèque du Film)

* - Le Technicien du Film (et de la Vidéo) (1954) : mensuel consultable à la BIFI

* - The SMPTE Journal (1916) : mensuel consultable à la BIFI

HAUT DE PAGE

2 Normes

En France, la Commission supérieure technique de l’image et du son (CST), créée en 1944, assume d’une part, un rôle d’assistance technique, d’expert officiel et de laboratoire technique national auprès de la profession ; et d’autre part, elle est chargée de faire respecter, sous l’autorité du Centre national de la cinématographie (CNC), les normes et spécifications techniques en vue de la délivrance des autorisations d’exercice, délivrées par le CNC aux industries techniques (studios, laboratoires, auditoriums, salles de vision, etc.), conformément à la réglementation en vigueur.

Fondant ses jugements sur les seules considérations d’amélioration des conditions de confort des spectateurs, et de recherche de la qualité de la diffusion des œuvres cinématographiques, la CST a défini les stipulations de la norme NF S27-001, en application sur le territoire métropolitain depuis 1954. Cette norme s’applique également aux salles de plein air, alors que les drive-in sont réglementés par la norme NF S27-014.

D’autre part, un protocole, amendant certaines dispositions de la norme...

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