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1 - BATHYMÉTRIE

2 - IMAGERIE ACOUSTIQUE

3 - SONDEURS À SÉDIMENTS

4 - GRAVIMÉTRIE

5 - MAGNÉTOMÉTRIE

Article de référence | Réf : R2345 v1

Magnétométrie
Mesures géophysiques en mer

Auteur(s) : Jean‐Pierre LENOBLE

Date de publication : 10 mars 2001

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Auteur(s)

  • Jean‐Pierre LENOBLE : Ingénieur géologue - Ancien ingénieur de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer)

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INTRODUCTION

La mer, malgré la transparence tant vantée de ses eaux, est un milieu opaque. Au-delà d’une dizaine de mètres, l’œil n’y voit que du bleu et quelques dizaines de mètres plus bas, c’est le noir complet. Pour explorer les fonds, analyser leur relief et leur nature, on doit recourir à des moyens indirects. Ces moyens ont fait longtemps défaut, laissant le champ libre à l’imagination. Depuis le milieu du siècle, ils se sont multipliés par le recours aux mesures géophysiques : mesures de champs comme la gravimétrie, le magnétisme et l’électromagnétisme ou mesure de la propagation d’ondes acoustiques ou mécaniques (sismique).

Les buts poursuivis par ces méthodes sont de connaître :

  • la topographie générale du fond de la mer ;

  • les particularités de la surface du fond de la mer ;

  • la structure des formations géologiques situées sous le fond ;

  • la nature de ces formations ;

  • l’océan (contenant et contenu).

Le premier objectif nécessite de recourir à la bathymétrie, avec l’utilisation d’échosondeurs à ultrasons et se traduit par la réalisation de cartes dites bathymétriques où le relief est indiqué par des courbes de niveau (isobathes) à l’image des cartes topographiques sur la terre ferme où les courbes de niveau sont des isohypses.

Le second objectif est actuellement obtenu par l’utilisation combinée d’images provenant de sonars à ultrasons et d’images obtenues par photographie ou télévision. Il se traduit par des cartes constituées de mosaïques d'images qui peuvent être superposées aux cartes bathymétriques.

Pour atteindre le troisième objectif, on utilise l’analyse des échos provenant de la réflexion d’ondes acoustiques ou mécaniques sur les couches successives de sédiments ou de roches constituant le sous-sol de la mer. Aux ondes acoustiques, de fréquence allant de quelques kilohertz à quelques centaines de kilohertz, correspondent les sondeurs ou pénétrateurs à sédiments. Aux ondes mécaniques de fréquences plus basses (quelques hertz à quelques dizaines de hertz) correspondent les méthodes sismiques.

Des informations sur la structure des couches profondes peuvent aussi être obtenues par les méthodes gravimétriques, magnétiques et électromagnétiques.

L’obtention d’informations sur la nature des formations du sous-sol marin exige le recours à des prélèvements par carottage ou par forage, qui sortent du propos de cet article. Toutefois, les méthodes sismiques, gravimétriques, magnétiques et électromagnétiques donnent des indications sur les caractéristiques physiques de ces formations, qui peuvent servir à leur identification.

La reconstitution de la structure et de la nature du sous-sol marin provient, comme à terre, de l’interprétation des données obtenues par une combinaison de méthodes indirectes (géophysique) et directes (prélèvement).

Nous parcourrons ci-après les diverses méthodes géophysiques actuellement en usage : bathymétrie, imagerie acoustique, sondeurs à sédiments, gravimétrie, magnétométrie. Les méthodes sismiques ne font pas l’objet de cet article.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-r2345


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5. Magnétométrie

Historique

Le phénomène de l’attirance du fer par la magnétite est connu sans doute depuis les débuts de l’âge du fer, il y a plus de 2 500 ans. Pline l’ancien au début de notre ère avait remarqué que cette aimantation était transmissible. Au IIIe siècle, les Chinois avaient découvert l’orientation des aiguilles aimantées vers le nord et savaient déjà fabriquer des boussoles sous forme de petits barreaux aimantés placés sur de petits bouts de roseaux qui s’orientaient en flottant sur l’eau. Il semble que ce soient eux qui utilisèrent en premier des « boussoles » pour la navigation maritime, vers le Xe siècle. Celles-ci apparurent dans le bassin méditerranéen vers le XIe. L’aiguille aimantée fut alors montée sur un axe vertical et elle devint l’instrument de base de tous les marins.

Ce n’est qu’à la fin du XVIe, que William Gilbert, médecin de la reine Élisabeth, aurait émis l’hypothèse que la Terre est un aimant. Au cours du XVIIIe et XIXe siècle, de nombreux physiciens s’intéressèrent aux phénomènes du magnétisme : Charles Augustin Coulomb (1736-1806), Denis Poisson (1781-1840) et surtout James Clerck Maxwell (1831-1879) avec la théorie de l’électromagnétisme. En 1895, Pierre Curie établit la différence entre paramagnétisme et diamagnétisme. En 1905, Paul Langevin puis Pierre Weiss établissent la théorie des différentes formes de magnétisme : paramagnétisme, diamagnétisme et ferromagnétisme [46].

L’utilisation de la magnétométrie en exploration est apparue entre les deux guerres pour la recherche de minerais magnétiques. On utilisait alors des dispositifs sommaires comme le « dip needdle » où l’inclinaison de l’aiguille était compensée par le déplacement d’une petite masse, ou le « variomètre » où l’axe de gravité du dispositif était décalé de l’axe de rotation de l’aiguille [47]. Durant la Seconde Guerre mondiale, pour les besoins de la détection des sous-marins, des appareils plus performants furent développés. Ils utilisaient la méthode dite de « fluxgate » ou sonde à saturation [48]. Traînés au bout d’un câble derrière des avions, ils permirent la prospection de vastes...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - DIETZ (R.S.), KNEBEL (H.J.) -   First deep-sea sounding  -  . Sea Frontiers, 15, no 4, p. 212-218 (1969).

  • (2) - FRANCHETEAU (J.) -   Dorsales océaniques  -  . CD-Rom Universalis 3.0, 7, p. 645c, Encyclopædia Universalis France SA, Paris (1997).

  • (3) - SAPRIEL (J.) -   Ultrasons  -  . E 1 910, Techniques de l’ingénieur, Paris (1997).

  • (4) -   Grande encyclopédie Alpha de la mer  -  . Grange Batelière (Ed.). Alpha, p. 3200, Paris (1975).

  • (5) - RENARD (V.), ALLENOU (J.-P.) -   Le Sea- Beam, sondeur multifaisceau du N/O Jean Charcot. Description, évaluation et premiers résultats  -  . Revue hydrographique internationale, LVI (1), janv. 1979.

  • (6) - FOMBONNE (P.) -   Radiolocalisation, radionavigation  -  . E 6 600, Techniques de l’ingénieur, Paris (1997).

  • ...

1 Constructeurs fournisseurs

Bell Geospace http://www.bellgeo.com

Bodenseewerk Geosystem Gmbm Uberlingen

Datasonics, Inc http://www.datasonics.com

EIVA A/S http://www.eiva.dk

GEM Systems http://www.io.org/~gemsys

Geoacoustics Limited http://www.geoacoustics.co.uk

Geometrics http://www.geometrics.com

Klein Associates Inc. http://www.kleinsonar.com

LaCoste and Romberg http://www.lacosteromberg.com

Micro-g Solutions http://www.microgsolutions.com

Odom http://www.odomhydrographic.com

Reson, Inc. http://www.reson.com

IDS Intellignet Detection Systems Scintrex Ltd. http://www.scintrexltd.com

L-3 Communications ELAC Nautik GmbH (SeaBeam Germany)

L-3 Communications SeaBeam Instruments USA http://www.seabeam.com

Kongsberg Simrad AS http://www.kongsberg-simrad.com

STN Atlas Marine Electronics GmbH http://www.stn-atlas-marine.de

Thomson Marconi Sonar

Triton Elics International, USA

Triton Elics International, Europe http://www.tritonelics.com

Ultramag Geophysics http://www.ultramag.com

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