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EnglishRÉSUMÉ
L’étude des bilans des liaisons radioélectriques du réseau terrestre fixe nécessite la prise en compte des différents affaiblissements (dus essentiellement aux effets de l’environnement), ainsi que des différents renforcements du signal (gains d’antenne, focalisation). De plus, leurs modes de propagations sont multiples : réflexion, réfraction, transmission, diffusion. La modélisation vient au secours des besoins de plus en plus croissants des télécommunications en proposant pour l’optimisation des réseaux trois types de modèles ; les modèles déterministes qui s’appuient sur les lois fondamentales de la physique ; les modèles empiriques basés sur l’analyse de mesures expérimentales et les modèles semi-empiriques qui combinent une formulation analytique et un ajustement statistique.
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Hervé SIZUN : Docteur Es-Sciences, Université de Rennes - Ingénieur « Expert Senior », France Telecom R&D
INTRODUCTION
Les liaisons radioélectriques du réseau terrestre fixe (FH, WIFI, WIMAX, ...), mobile (GSM, UMTS, ...) ou à très haut débit à courte portée sont situées soit à l'intérieur de la troposphère, siège de nombreux phénomènes météorologiques et climatiques (présence de gradient d'indice de réfraction, hydrométéores : pluie, neige, brouillard, etc.), soit au-dessus du sol avec son lot d'obstacles (bâtiments, végétation...), soit encore à l'intérieur des bâtiments.
L'étude des bilans de telles liaisons nécessite de prendre en compte les différents affaiblissements (affaiblissement en espace libre, affaiblissement en excès qui regroupe l'ensemble des affaiblissements supplémentaires dus aux différents effets de l'environnement : gaz, hydrométéores, bâtiments, végétation, etc.) et les différents renforcements du signal entre l'émetteur et le récepteur (gains d'antennes, focalisation, etc.). Différents mécanismes de propagation entrent en jeu : la réflexion, la réfraction, la transmission, la diffusion, etc.
L'indice de réfraction joue un rôle important dans la troposphère. Les gradients de l'indice de réfraction dans le profil vertical créent des couches de guidage du rayonnement électromagnétique. Si l'étendue horizontale de ces couches de guidage est suffisante, elles provoquent des variations parfois importantes du niveau du signal direct, des variations d'angles d'arrivée et l'apparition de trajets multiples qui interfèrent au niveau du récepteur.
Le sol, les bâtiments, la végétation apportent leur lot de rayons : on distingue en effet les rayons réfléchis sur le sol, sur les différentes façades des bâtiments ou sur les différentes cloisons à l'intérieur des bâtiments, les rayons diffractés sur les sommets élevés ou sur les arêtes horizontales et verticales des bâtiments situés dans l'axe de la liaison, les rayons diffusés sur le couvert végétal, les rayons guidés dans les conduits, les rues, les couloirs des bâtiments, etc.
Aux fréquences supérieures à 10 GHz, les ondes électromagnétiques interagissent avec l'atmosphère neutre et les divers phénomènes météorologiques tels qu'hydrométéores (pluie, neige, grêle) pour engendrer une absorption et une diffusion d'énergie et donc un affaiblissement des signaux transmis.
Les besoins sans cesse croissants des télécommunications en matière de débit nécessitent d'avoir une modélisation de plus en plus précise du canal de propagation dans des conditions d'environnement, de gammes de fréquence, des largeurs de bande..., toujours plus diverses. Cette modélisation permet de dimensionner au mieux les interfaces radio en termes de qualité, d'optimiser les réseaux lors de leur déploiement (détermination des zones de couverture (choix des sites, allocation des fréquences, définition des puissances, gains d'antenne, etc.) et de déterminer les brouillages éventuels).
Les modèles sont de différents types : on distingue les modèles déterministes, empiriques et semi-empiriques.
Les modèles déterministes s'appuient sur les lois fondamentales de la physique. Ils servent de modèles de référence. Le temps de calcul est par contre relativement élevé.
Les modèles empiriques sont basés sur l'analyse d'un grand nombre de mesures expérimentales en fonction de différents paramètres tels que la fréquence, la distance, la hauteur des antennes. Ils sont robustes, rapides et ne nécessitent pas de bases de données géographiques. Ils sont adaptés au dimensionnement des systèmes mais peu précis plus particulièrement à courtes distances.
Les modèles semi-empiriques combinent une formulation analytique des phénomènes physiques (réflexion, transmission, diffraction, diffusion) et un ajustement statistique à l'aide de mesures expérimentales. Ils sont rapides, précis et robustes. Ils nécessitent par contre la prise en compte de l'environnement (troposphère, bases de données géographiques (topographie, occupation du sol, morphologie, contours des bâtiments, axe de rue, etc.)).
Cet article touche à la fois la propagation troposphérique, tant en visibilité qu'en non visibilité, la propagation des ondes radioélectriques en milieu rural, suburbain et urbain, la propagation des ondes radioélectriques à l'intérieur des bâtiments et la propagation des ondes radioélectriques en contexte large et ultra-large bande.
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4. Propagation large bande
Dû à la présence de trajet multiples, le canal de propagation radio est sélectif en fréquence et variable dans le temps et dans l'espace du fait des variations de l'environnement radio. Un modèle large bande modélise son comportement dans une configuration (fréquence, largeur de bande, mobilité (fixe, piéton, voiture, etc.)) et un environnement (indoor, outdoor, rural, urbain, etc.) donnés. Il prend en compte la dispersion temporelle de la réponse impulsionnelle (trajets multiples) provoquée par les nombreux phénomènes entrant dans le processus de propagation (réflexion, transmission, diffraction, diffusion, etc.). Il est défini par une fonction représentant le profil des retards en puissance (PDP), appelée réponse impulsionnelle (h(τ )). C'est la réponse à l'instant t à une impulsion émise à l'instant t - τ (cf. figure 26). Il est usuel de qualifier la sélectivité du canal par des paramètres déduits du profil moyen de puissance de la réponse impulsionnelle. Les plus utilisés sont le retard moyen, l'étalement des retards, l'intervalle des retards, la fenêtre des retards et la bande de cohérence du canal .
Il existe deux types de modèles : les modèles destinés aux simulations et les modèles destinés à la prévision :
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Dans le cas de la simulation, on reproduit le canal avec ses caractéristiques de variabilité temporelle et spatiale, dans un environnement donné, à partir de mesures par exemple pour évaluer ses effets avant et après correction sur la qualité du signal numérique. Les modèles de simulation sont destinés à être intégrés dans des chaînes de simulation de transmissions numériques avec des logiciels de type COSSAP .
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Dans le cas de la prévision, on prédit un nombre minimal des caractéristiques à partir des données d'environnement. Les modèles de prévision large bande sont destinés aux outils d'ingénierie. Le rôle du modèle de prévision est de prédire la réponse impulsionnelle du canal ou tout au moins des paramètres qui influent directement sur la qualité de transmission (nombre de trajets, étalement...).
On distingue...
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Propagation large bande
BIBLIOGRAPHIE
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(6) - LIEBE (H.J.) - An updated model for millimeter wave propagation in moist air - ....
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